拍品專文
Ophélie représentée ici est l'un des personnages les plus fameux de Shakespeare et les plus représentés dans les arts visuels. Fille de Polonius et sœur de Laërte, elle va sombrer dans la folie lorsque Hamlet assassinera son père. Entre accident ou suicide, sa mort mystérieuse est relatée avec poésie par la reine dans la scène 7 de l’acte IV :
'Un saule pousse en travers du ruisseau/ Qui montre ses feuilles blanches dans le miroir de l’eau./ C’est là qu’elle tressa d’ingénieuses guirlandes/ De boutons d’or, d’orties, de pâquerettes, et de longues fleurs pourpres[…]/ Là, aux rameaux inclinés se haussant pour suspendre/ Sa couronne de fleurs, une branche envieuse cassa,/ Et ses trophées herbeux comme elle/ Sont tombés dans le ruisseau en pleurs. Ses vêtements s’ouvrirent/ Et telle une sirène, un temps, ils l’ont portée ;/ […] Mais bientôt/ Ses habits, lourds de ce qu’ils avaient bu,/ Tirèrent l’infortunée de ses chants mélodieux/ Vers une mort boueuse.'
Ce pastel est à mettre en rapport avec une autre 'Ophélie' : le portrait de l’actrice Suzanne Reichenberg également réalisée au pastel et de taille légèrement plus grande (Paris, collection particulière ; voir Les peintres de l’âme, le symbolisme idéaliste en France, cat. expo., Bruxelles, musée d’Ixelles, 1999, no. 60). Suzanne Reichenberg est entrée à la Comédie française à l’âge de 15 ans et y restera jusqu’en 1897, année de sa retraite anticipée au sommet de la gloire. Lévy-Dhurmer la dépeint quelques années après en 1900 dans un de ses plus célèbres rôles.
Ce personnage d’Ophélie a inspiré de nombreux artistes tels Eugène Delacroix en 1844 (Paris, musée du Louvre, inv. R.F 1393), John Everett Millais en 1851 (Londres, Tate Britain, inv. 1506) ou Alexandre Cabanel en 1883 (collection particulière) mais aucun n’utilisera ce cadrage poétique, resserré sur le visage qui se fond parmi la végétation aquatique dans un camaïeu de vert et de bleu, illuminé par de délicats rehauts d’or.
'Un saule pousse en travers du ruisseau/ Qui montre ses feuilles blanches dans le miroir de l’eau./ C’est là qu’elle tressa d’ingénieuses guirlandes/ De boutons d’or, d’orties, de pâquerettes, et de longues fleurs pourpres[…]/ Là, aux rameaux inclinés se haussant pour suspendre/ Sa couronne de fleurs, une branche envieuse cassa,/ Et ses trophées herbeux comme elle/ Sont tombés dans le ruisseau en pleurs. Ses vêtements s’ouvrirent/ Et telle une sirène, un temps, ils l’ont portée ;/ […] Mais bientôt/ Ses habits, lourds de ce qu’ils avaient bu,/ Tirèrent l’infortunée de ses chants mélodieux/ Vers une mort boueuse.'
Ce pastel est à mettre en rapport avec une autre 'Ophélie' : le portrait de l’actrice Suzanne Reichenberg également réalisée au pastel et de taille légèrement plus grande (Paris, collection particulière ; voir Les peintres de l’âme, le symbolisme idéaliste en France, cat. expo., Bruxelles, musée d’Ixelles, 1999, no. 60). Suzanne Reichenberg est entrée à la Comédie française à l’âge de 15 ans et y restera jusqu’en 1897, année de sa retraite anticipée au sommet de la gloire. Lévy-Dhurmer la dépeint quelques années après en 1900 dans un de ses plus célèbres rôles.
Ce personnage d’Ophélie a inspiré de nombreux artistes tels Eugène Delacroix en 1844 (Paris, musée du Louvre, inv. R.F 1393), John Everett Millais en 1851 (Londres, Tate Britain, inv. 1506) ou Alexandre Cabanel en 1883 (collection particulière) mais aucun n’utilisera ce cadrage poétique, resserré sur le visage qui se fond parmi la végétation aquatique dans un camaïeu de vert et de bleu, illuminé par de délicats rehauts d’or.