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Lot Essay
Selon l’article rédigé par Suzanne Preston-Blier dans Magie (Musée Dapper, Paris, 1996) sur Le Roi Glélé du Dahomey, les portraits divinatoires d’un roi lion et homme de fer, lors de son accession au pouvoir, “un nom fort” est associé au nouveau roi d’Abomey. Glélé est ainsi surnommé kini.
kini kini ou lion des lions lors de son investiture en 1858. Cette appellation aura une influence sur le règne du jeune souverain ainsi que sur la production artistique qui lui sera dédiée. En effet, cet animal apparait sur les bas-reliefs du palais, les vêtements de cour, les parasols, les récades, etc. Les traits du lion sont le plus souvent accentués, exacerbant ainsi l’agressivité de l’animal : ses mâchoires sont puissantes et ses dents acérées. La statuette présentée ici revêtait certainement une importance particulière. Seule une autre boîte en forme de lion est connue (vendue par Sotheby’s, New York, 20 mai 1987, lot 69). Sur cet exemple, de l’ancienne collection Hersey, la gueule est ouverte et le couvercle de la boîte se trouve sur le côté du corps du lion. Le Musée du quai Branly-Jacques Chirac possède une troisième boîte connue, en argent, et ornée d’un coq, d’un caméléon et d’un serpent, datée au milieu de XIXe siècle. La rareté de ces objets nous pousse à croire qu’ils devaient orner un lieu prestigieux du royaume, tel que le palais royal du roi à Abomey. La très grande qualité de sculpture associée à l’utilisation d’un métal aussi difficile à modeler que le plomb, font de cette œuvre un régalia de premier ordre. Le travail du métal sous toutes ses formes est une caractéristique typique de la culture Fon. Le bronze, le fer et l’argent y sont largement utilisés dans les objets de culte ou profanes – une œuvre en plomb si complexe est exceptionnellement rare. Fondus, forgés, martelés ou repoussés, les métaux sont travaillés par les artisans professionnels, souvent
attachés à une cour royale. La fonction exacte de cette boîte reste inconnue ; peut-être était-ce un récipient à offrandes ou à objets de valeur. La patine profonde du métal indique clairement une utilisation prolongée.
kini kini ou lion des lions lors de son investiture en 1858. Cette appellation aura une influence sur le règne du jeune souverain ainsi que sur la production artistique qui lui sera dédiée. En effet, cet animal apparait sur les bas-reliefs du palais, les vêtements de cour, les parasols, les récades, etc. Les traits du lion sont le plus souvent accentués, exacerbant ainsi l’agressivité de l’animal : ses mâchoires sont puissantes et ses dents acérées. La statuette présentée ici revêtait certainement une importance particulière. Seule une autre boîte en forme de lion est connue (vendue par Sotheby’s, New York, 20 mai 1987, lot 69). Sur cet exemple, de l’ancienne collection Hersey, la gueule est ouverte et le couvercle de la boîte se trouve sur le côté du corps du lion. Le Musée du quai Branly-Jacques Chirac possède une troisième boîte connue, en argent, et ornée d’un coq, d’un caméléon et d’un serpent, datée au milieu de XIXe siècle. La rareté de ces objets nous pousse à croire qu’ils devaient orner un lieu prestigieux du royaume, tel que le palais royal du roi à Abomey. La très grande qualité de sculpture associée à l’utilisation d’un métal aussi difficile à modeler que le plomb, font de cette œuvre un régalia de premier ordre. Le travail du métal sous toutes ses formes est une caractéristique typique de la culture Fon. Le bronze, le fer et l’argent y sont largement utilisés dans les objets de culte ou profanes – une œuvre en plomb si complexe est exceptionnellement rare. Fondus, forgés, martelés ou repoussés, les métaux sont travaillés par les artisans professionnels, souvent
attachés à une cour royale. La fonction exacte de cette boîte reste inconnue ; peut-être était-ce un récipient à offrandes ou à objets de valeur. La patine profonde du métal indique clairement une utilisation prolongée.