![[BRETON, André - SADE, Donatien Alphonse Francois, marquis de]. Justine ou les Malheurs de la Vertu. En Hollande : Chez les Libraires Associes [Paris : J.V. Girouard], 1791.](https://www.christies.com/img/LotImages/2017/PAR/2017_PAR_15051_0522_000(breton_andre_-_sade_donatien_alphonse_francois_marquis_de_justine_ou_l121914).jpg?w=1)
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[BRETON, André - SADE, Donatien Alphonse Francois, marquis de]. Justine ou les Malheurs de la Vertu. En Hollande : Chez les Libraires Associes [Paris : J.V. Girouard], 1791.
Etonnant exemplaire auquel il manque l’intégralité du cahier G dont le texte a été minutieusement recopié et inséré dans l’exemplaire par André Breton. Edition originale. Exemplaire complet de l'"Avis de l'éditeur" (verso) et de l'"Explication de l'estampe" sur un feuillet suivant le titre du premier tome, jusqu’ici connu qu’à un seul exemplaire (Exemplaire Rund-Nordmann -Christie’s, 27 avril 2006, lot 367). Exemplaire également complet du faux-titre du tome 2.
Justine est le premier ouvrage de Sade publié de son vivant. Il s'agit de la deuxième version très remaniée d'un conte les Infortunes de la Vertu, qu'il avait terminé à la Bastille en 1787. Les histoires des deux sœurs, Justine et Juliette, se trouvent confondues et encore à l'état embryonnaire. Sade devait en faire en 1797 les dix volumes de la Nouvelle Justine. Ce début en littérature fut un coup de maitre et un succès comme en témoignent les six éditions que le livre connut en dix ans. La très grande originalité de Sade qui apparait dès cette première œuvre est de décrire des scènes de luxure sans recourir à aucune expression obscène. En effet, la douce Justine fait elle-même le récit de ses malheurs, véritable litanie de supplices et d'infamies, auxquelles elle ne peut opposer que ses larmes. Elle demeure malgré tout l'incarnation de la vertu, une vertu qui ne connait que des défaites de plus en plus cuisantes.
L'exemplaire dont il manquait le cahier G a été complété par André Breton qui a minutieusement recopié les 16 pages manquantes, sans respecter la mise en page exacte mais reprenant le texte complet. La fascination des Surréalistes et de Breton en particulier pour le "Divin Marquis" fut constante et il est considéré par le mouvement comme une référence incontournable. Breton ira témoigner au procès de Pauvert en publiant une lettre "définitive" pour défendre Pauvert et surtout l'œuvre de Sade contre la censure. Pia, Les Livres de l'Enfer, 388.; Gay-Lemonnyer, II, 752.
2 tomes reliés en 1 volume in-8 (206 x 126 mm), frontispice de Chery gravé par Carrée, page de titre de la Lettre à M. ***, député à l’Assemblée Nationale (Paris: 1791) placée en tête du volume, sans doute pour dissimuler la véritable nature de l’ouvrage (quelques rousseurs et déchirures marginales sans gravité, quelques feuillets légèrement brunis). Demi-maroquin brun à coins moderne, couvertures bleues peintes conservées.
Etonnant exemplaire auquel il manque l’intégralité du cahier G dont le texte a été minutieusement recopié et inséré dans l’exemplaire par André Breton. Edition originale. Exemplaire complet de l'"Avis de l'éditeur" (verso) et de l'"Explication de l'estampe" sur un feuillet suivant le titre du premier tome, jusqu’ici connu qu’à un seul exemplaire (Exemplaire Rund-Nordmann -Christie’s, 27 avril 2006, lot 367). Exemplaire également complet du faux-titre du tome 2.
Justine est le premier ouvrage de Sade publié de son vivant. Il s'agit de la deuxième version très remaniée d'un conte les Infortunes de la Vertu, qu'il avait terminé à la Bastille en 1787. Les histoires des deux sœurs, Justine et Juliette, se trouvent confondues et encore à l'état embryonnaire. Sade devait en faire en 1797 les dix volumes de la Nouvelle Justine. Ce début en littérature fut un coup de maitre et un succès comme en témoignent les six éditions que le livre connut en dix ans. La très grande originalité de Sade qui apparait dès cette première œuvre est de décrire des scènes de luxure sans recourir à aucune expression obscène. En effet, la douce Justine fait elle-même le récit de ses malheurs, véritable litanie de supplices et d'infamies, auxquelles elle ne peut opposer que ses larmes. Elle demeure malgré tout l'incarnation de la vertu, une vertu qui ne connait que des défaites de plus en plus cuisantes.
L'exemplaire dont il manquait le cahier G a été complété par André Breton qui a minutieusement recopié les 16 pages manquantes, sans respecter la mise en page exacte mais reprenant le texte complet. La fascination des Surréalistes et de Breton en particulier pour le "Divin Marquis" fut constante et il est considéré par le mouvement comme une référence incontournable. Breton ira témoigner au procès de Pauvert en publiant une lettre "définitive" pour défendre Pauvert et surtout l'œuvre de Sade contre la censure. Pia, Les Livres de l'Enfer, 388.; Gay-Lemonnyer, II, 752.
2 tomes reliés en 1 volume in-8 (206 x 126 mm), frontispice de Chery gravé par Carrée, page de titre de la Lettre à M. ***, député à l’Assemblée Nationale (Paris: 1791) placée en tête du volume, sans doute pour dissimuler la véritable nature de l’ouvrage (quelques rousseurs et déchirures marginales sans gravité, quelques feuillets légèrement brunis). Demi-maroquin brun à coins moderne, couvertures bleues peintes conservées.
Brought to you by
Chloé Beauvais