Lot Essay
"…la dessiccation de l’œuvre nous renvoie à l’espace désertique et aux temps archaïques."
Liliane et Michel Durand-Dessert
"Cette statue montrant de fortes marques d’érosion dues à sa grande ancienneté provient de la tribu Mossi dont elle possède la morphologie longiligne. L’élément de coiffure qui surmonte la tête est très différent par sa hauteur du casque habituel. Il s’agit ici probablement d’une coiffe cheffale de cérémonie. Les seins à peine indiqués, le nombril légèrement gonflé donnent au profil une ligne sinueuse apportant une grande élégance à cette statue. A la fin des années cinquante, j’ai eu l’occasion d’assister à la grande cérémonie du vendredi donnée chez l’empereur des Mossi, le Mora Naba dans sa capitale de Ouagadougou. Celui-ci, était assis tournant le dos au palais devant la foule de ses courtisans, lui rendant hommage, agenouillés le front dans la poussière. A l’arrière, à côté de la grande porte d’entrée, il y avait une petite porte menant à un sanctuaire où se trouvait un groupe de statues debout, en bois, à la patine grise qui furent rentrés à la fin de la cérémonie. Je ne pouvais pas les photographier ni les approcher car les femmes n’étaient pas admises, j’y figurais de loin, par faveur spéciale. La sculpture ici présente me rappelle beaucoup ces statues."
(Note d’Hélène Leloup, datant du 18 novembre 2003).
De par sa forme épurée, cet émouvant vestige de la statuaire Mossi impressionne par sa modernité et nous rappelle certaines des créations les plus délicates de l'artiste Alberto Giacometti.
Liliane et Michel Durand-Dessert
"Cette statue montrant de fortes marques d’érosion dues à sa grande ancienneté provient de la tribu Mossi dont elle possède la morphologie longiligne. L’élément de coiffure qui surmonte la tête est très différent par sa hauteur du casque habituel. Il s’agit ici probablement d’une coiffe cheffale de cérémonie. Les seins à peine indiqués, le nombril légèrement gonflé donnent au profil une ligne sinueuse apportant une grande élégance à cette statue. A la fin des années cinquante, j’ai eu l’occasion d’assister à la grande cérémonie du vendredi donnée chez l’empereur des Mossi, le Mora Naba dans sa capitale de Ouagadougou. Celui-ci, était assis tournant le dos au palais devant la foule de ses courtisans, lui rendant hommage, agenouillés le front dans la poussière. A l’arrière, à côté de la grande porte d’entrée, il y avait une petite porte menant à un sanctuaire où se trouvait un groupe de statues debout, en bois, à la patine grise qui furent rentrés à la fin de la cérémonie. Je ne pouvais pas les photographier ni les approcher car les femmes n’étaient pas admises, j’y figurais de loin, par faveur spéciale. La sculpture ici présente me rappelle beaucoup ces statues."
(Note d’Hélène Leloup, datant du 18 novembre 2003).
De par sa forme épurée, cet émouvant vestige de la statuaire Mossi impressionne par sa modernité et nous rappelle certaines des créations les plus délicates de l'artiste Alberto Giacometti.