Lot Essay
"Tout est en douceur dans cette petite effigie funéraire : la convexité courbe du dos est compensée par la découpe très délicate du vêtement, relevé sur le devant, et le volume du crâne, très développé à l’arrière. Le visage, allongé par une barbe, s’insère dans la concavité du torse à l’avant ; les jambes achèvent doucement la sculpture en rejoignant le poteau qui sert de socle ; l’expression de ce vieillard au grand front, aux grands yeux, aux pommettes saillantes, est paisible et apaisante."
Liliane et Michel Durand-Dessert
Les Zaramo vivent principalement dans la région côtière de l'est de la Tanzanie. Les poteaux commémoratifs étaient érigés à l’endroit des tombes des notables importants. Ce poteau surmonté d’une figure humaine fut sculpté dans un style très réaliste représentant l'individu qui devait être commémoré. Ce monument honore probablement un agriculteur prospère, la figure humaine portant une hache sur son épaule gauche. Moins d'une douzaine de poteaux Zaramo couronnés par une figure en pied sont connus. Deux exemplaires ont sans doute été façonnés par le même maître sculpteur que le poteau Durand-Dessert ; un dans la collection du Musée Barbier Mueller à Genève (inv. n° 1027-59) et le second exposé à l'Académie Royale des Arts de Londres durant l’exposition Africa: The Art of a Continent en 1995. Tous deux semblent présenter un aîné très similaire portant également une hache sur son épaule droite et tenant dans sa main un couteau et une gourde, deux autres outils pouvant être liés au travail agricole. Un troisième exemple, vendu à Paris en 1997 (Loudmer, Paris, 24 avril 1997, lot 93), présente les mêmes traits du visage qui donnent à ces portraits un aspect quasi égyptien. Les lèvres charnues, les pommettes saillantes, les yeux étirés presque enfoncés, les paupières gonflées, le front bombé et le crâne surdimensionné confèrent à cette pièce un caractère atemporel, plaçant cette effigie funéraire dans le monde des ancêtres d’où il protège ses descendants.
Liliane et Michel Durand-Dessert
Les Zaramo vivent principalement dans la région côtière de l'est de la Tanzanie. Les poteaux commémoratifs étaient érigés à l’endroit des tombes des notables importants. Ce poteau surmonté d’une figure humaine fut sculpté dans un style très réaliste représentant l'individu qui devait être commémoré. Ce monument honore probablement un agriculteur prospère, la figure humaine portant une hache sur son épaule gauche. Moins d'une douzaine de poteaux Zaramo couronnés par une figure en pied sont connus. Deux exemplaires ont sans doute été façonnés par le même maître sculpteur que le poteau Durand-Dessert ; un dans la collection du Musée Barbier Mueller à Genève (inv. n° 1027-59) et le second exposé à l'Académie Royale des Arts de Londres durant l’exposition Africa: The Art of a Continent en 1995. Tous deux semblent présenter un aîné très similaire portant également une hache sur son épaule droite et tenant dans sa main un couteau et une gourde, deux autres outils pouvant être liés au travail agricole. Un troisième exemple, vendu à Paris en 1997 (Loudmer, Paris, 24 avril 1997, lot 93), présente les mêmes traits du visage qui donnent à ces portraits un aspect quasi égyptien. Les lèvres charnues, les pommettes saillantes, les yeux étirés presque enfoncés, les paupières gonflées, le front bombé et le crâne surdimensionné confèrent à cette pièce un caractère atemporel, plaçant cette effigie funéraire dans le monde des ancêtres d’où il protège ses descendants.