PAIRE DE CLOCHES ET PRESENTOIRS EN VERMEIL AVEC LEUR RECHAUD EN CUIVRE DORE DU SERVICE BORGHESE
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ƒ: In addition to the regular Buyer’s premium, a c… Read more Le service Borghèse
PAIRE DE CLOCHES ET PRESENTOIRS EN VERMEIL AVEC LEUR RECHAUD EN CUIVRE DORE DU SERVICE BORGHESE

PAR MARTIN-GUILLAUME BIENNAIS, PARIS, LES PRESENTOIRS 1798-1809; LES CLOCHES 1809-1819

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PAIRE DE CLOCHES ET PRESENTOIRS EN VERMEIL AVEC LEUR RECHAUD EN CUIVRE DORE DU SERVICE BORGHESE
PAR MARTIN-GUILLAUME BIENNAIS, PARIS, LES PRESENTOIRS 1798-1809; LES CLOCHES 1809-1819
D'après un dessin de Percier et Fontaine, les cloches ajourées, à bordure de feuilles de laurier et baies, appliquées de femmes antiques, de guirlandes des fleurs et de cygne, la prise en pomme de pin stylisée sur terrasse feuillagée ajourée, le présentoir bordé de feuilles d'acanthe, les réchauds sur quatre pieds-griffes à têtes de lion, les anses en dauphin à attaches en coquille, toutes les pièces gravées d'une armoirie surmontée d'une couronne princière, poinçons: titre, garantie et orfèvre; dans les cloches signature "Biennais, Orfèvre de Lrs Mtés Impériales et Royales à Paris"
Diamètre des cloches: 25 cm. (9 ¾ in); Diamètre des présentoirs: 27 cm. (10 5/8 in.); Longueur des réchaud: 27 cm. (10 5/8 in.)
5019 gr. (161.35 oz.)
Provenance
Don Camille Borghèse, Prince de Sulmona e di Rossana (1775-1832)
Vente du palais Borghèse Palace, Giacomini et Capobianchi, Rome, 28 mars-9 avril 1892, partie du lot 847.
Don Antonio Licata, Prince Baucina.
Ercole Canessa (1868-1929), collectionneur et marchand.
Vente Mme. Edith Rockefeller McCormick (1872-1932), American Art Association/Anderson Galleries Inc., New York, 5 Janvier 1934, un des lots 732-736.
Acquis par le père de Simone de Borges, de la famille fondatrice de la banque portugaise Borges & Irmao.
Collection privée espagnole.
Vente Christie's Londres, 2 juin 2009, lot 120.
Literature
A. Phillips and J. Sloane, Antiquity Revisited English and French Silver-Gilt from the Collection, Londres, 1997, p. 104 (deux cloches formant paire)
Exhibited
Chicago, The Art Institute of Chicago, juin 1924-novembre 1932
Special notice
ƒ: In addition to the regular Buyer’s premium, a commission of 5.5% inclusive of VAT of the hammer price will be charged to the buyer. It will be refunded to the Buyer upon proof of export of the lot outside the European Union within the legal time limit. (Please refer to section VAT refunds)
Further details
A PAIR OF FRENCH EMPIRE SILVER-GILT DISHES, COVERS AND COPPER-GILT STANDS FROM THE BORGHESE SERVICE, 1798-1819

法蘭西帝國時期鍍銀碟一對,貝佳斯家族餐具,1798-1819年

Lot Essay

Née à Ajaccio en 1780, Pauline Bonaparte est la deuxième des sœurs de Napoléon Bonaparte et sa préférée. Elle sera la seule avec sa mère à lui rendre visite lors de son exil sur l'île d'Elbe.
Pauline épouse en 1797 le général Charles-Victoire-Emmanuel Leclerc, mariage qui sera de courte durée puisque le général décède en 1802 des suites de la fièvre jaune.
Elle épouse ensuite Camille Borghèse, riche prince italien possédant un magnifique palais à Rome. Le mariage est célébré le 6 novembre 1803 à Mortefontaine, propriété de Joseph, frère ainé des Bonaparte. Ces secondes noces sont l'occasion pour Napoléon d'acheter les collections contenues dans le palais de son nouveau beau-frère.
Le service serait un cadeau de l'Empereur à sa soeur à l'occasion de son mariage. Cependant, ni la signature de Martin-Guillaume Biennais sur certaines pièces comme orfèvre de l'Empereur, ni la datation des poinçons de 1809-1819, ne semblent corroborer cette hypothèse. De plus les armes sont celles de Camille et non de Pauline. Le service serait donc vraisemblablement un achat du couple auprès de l'orfèvre.
Afin de répondre à cette nouvelle commande de plus de 1600 pièces, Biennais sous-traite la fabrication de certains éléments du service à des confrères de renom dont Jean-Baptiste-Claude Odiot afin de terminer la commande dans les temps. De plus des confrères romains et florentins complètent le service dans les années 1820 sur le même modèle.

Stylistiquement, le service Borghèse est influencé par le travail de Charles Percier (1764-1838) et Pierre-François Fontaine (1762-1853), ornemanistes officiels de l’Empereur. Ces deux derniers se sont probablement rencontrés à Paris pendant leurs études d’architecture mais c’est lors de leurs séjours à Rome qu’ils trouvent le style qui fera leur succès. Ils n’interprètent pas l’Antiquité ils reprennent des modèles antiques et s’en inspirent de manière littérale Ils éditent de 1801 à 1812 un recueil d’ornements en six volumes « Recueil de décorations intérieures » qui sera la bible du style Empire, suivi par tous les artistes des arts décoratifs, orfèvres en tête.
Martin-Guillaume Biennais (1764-1853) est avec Jean-Baptiste Claude Odiot, l’orfèvre officiel de l’Empereur.
Il avait déjà gagné la confiance de Bonaparte des années auparavant quand il avait fourni des nécessaires de voyage au jeune général en lui faisant crédit. Formé en tant que tablettier, il profite de la chute des corporations depuis 1797 pour développer ses activités et devient également orfèvre. C’est tout naturellement qu’après être devenu Empereur en 1805, que Napoléon lui passe ses commandes les plus importantes pour lui et sa famille. Biennais fournit notamment le service de table de la couronne, du grand duché de Toscane ou encore celui d’Eugène de Beauharnais.
Biennais utilise le répertoire décoratif de Percier et Fontaine, issu de l’Antiquité : enroulement feuillagé, feuilles de laurier, animaux et dieux mythologiques, cygnes et dauphins etc…Ces motifs peuvent se retrouver sur des services différents car il utilise des matrices qui sont ensuite appliquées sur les objets, alors que Jean-Baptiste Claude Odiot, son grand rival, rivète ces mêmes matrices.

Lors de la dispersion des collections du palais Borghèse en 1892, le service est vendu en un seul lot entièrement répertorié dans le catalogue de vente.
Le service semble avoir changé au moins trois fois de main avant de rejoindre les collections de madame Edith Rockfeller McCormick, qui l'exposa dans son intégralité de 1924 à 1932 au Chicago Art Institute.
A sa mort en 1934, le service est divisé en 150 lots pour être vendu par l'American Association-Anderson Galleries à New York.
Les différentes pièces de ce service demeurent à présent en mains privées ou dans des collections publiques comme le Metropolitan Museum of Art de New York.

Pauline Bonaparte, was born in 1780 in Ajaccio, Corsica. She was Napoléon’s second sister and also his favourite. She and her mother were the only members of the family to visit him during his exile on the isle of Elba.
Pauline married General Charles-Victoire-Emmanuel Leclerc in 1797 but the union ended prematurely in 1802 with Charles’ death from yellow fever.
She subsequently married Camille Borghèse, a wealthy Italian prince, with a magnificent palazzo in Rome. The wedding took place on 6 November 1803 at Mortefontaine, the property of Joseph, Pauline’s eldest brother. On this occasion, Napoléon bought his new brother-in-law’s art collection, housed in his Roman palazzo. It was comprised antique sculptures and paintings by the great Italian masters.


In the past the silver-gilt dinner service had been assumed to be a gift from the Emperor to his sister in celebration of her wedding. But neither Biennais’ signature on some pieces, such as the lot presented here, nor the date marks for 1809-1819 support this hypothesis. Futhermore the coat-of-arms are those of Camille and not Pauline’s. This service is more likely a commission placed by the new couple with the official Emperor’s silversmith.

As the order for the service comprised more than 1600 pieces, Biennais has to subcontract some pieces to other silversmiths such as Jean-Baptiste-Claude Odiot, in order to produce it quickly. In the 1820s Roman and Florentine silversmiths were commissioned a number of matching items.

The service is based on the designs of Charles Percier (1764-1838) and Pierre-François Fontaine (1762-1853). The two artists are thought to have first met in Paris whilst studying architecture, however, it was the several years they spent in Rome sometime after 1786 that was the foundation of their future success. They did slavishly copy the designs of Antiquity. Rather they studied it and and then re-created new motifs from the original models. Their far reaching influence was above all the result of their six volume work Receuil de décoration intérieures, published in Paris between 1801 and 1812 This great opus was employed as a design source by all the leading craftsmen of the Empire period, especially the silversmiths Martin-Guillaume Biennais and Jean-Baptiste Claude Odiot.

Martin-Guillaume Biennais (1764-1843) and Jean-Baptiste Claude Odiot were the official Les Orfèvres d’Empereur, goldsmiths to the Emperor. Biennais started his career as a tablettier and furnished the young geneal Bonaparte with travelling nécessaires, giving him credit, something the Emperor never forget. With the ending of the coporations, Biennais extended his production to include silversmithing and Napoléon, on his crowning as Emperor in 1805, named him L’ Orfèvre d’Empereur. The Emperor commissioned his most important services from Biennais, as did the Emperor’s family. The official table service of the Crown, the Tuscany Service and the service of Eugene de Beauharnais were such commissions

Biennais made great use of the motifs and forms found in Percier and Fontaine’s works. Scrolling acanthus foliage, laurel leaves, mythological animals and gods, swans and dolphins all appear in differing combinations. These motifs were cast and chased and then applied to the many forms found in the different services. In contrast his competitor Odiot who attached the decorative elements using numerous bolts and rivets.

The Borghèse Palace collections were sold in 1892 with the service was offered as one lot and described it in entirety in the catalogue. The service was the passed through at least three different hands before Mrs Edith Rockefeller McCormick acquired it. She placed it on loan with the Chicago Art Institute from 1924 to 1932.
Following her death in 1934, the service was offered for sale at auction once more at the American Association Anderson Galleries in New York. It was sold as 150 lots. Many pieces can now be found in the collections of a number of major museums such as the Metropolitan Museum, New York and in private hands.

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