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Details
BRETON, André
Position politique du Surréalisme [Épreuves corrigées]
Paris, Éditions du Sagittaire, 1935
PRÉCIEUX EXEMPLAIRE D’ÉPREUVES, ABONDAMMENT CORRIGÉES ET ANNOTÉES
In-8 (190 x 120 mm)
Plus d'une centaine de pages comportent des corrections
RELIURE SIGNÉE DE PIERRE-LUCIEN MARTIN, datée 1956. Maroquin noir encadrant sur le premier plat une plaque de daim noir au nom de l'auteur et au titre rapportés en box noir verni, plaque muette au second plat, lettre dorée au dos, doublures et gardes de papier noir verni, tranches dorées. Chemise et étui. Un PORTRAIT PHOTOGRAPHIQUE ORIGINAL DE BRETON PAR MAN RAY a été inséré dans le premier contreplat.
Joint : annonce de publication (1 feuillet, 210 x 136 mm, recto).
Si Breton a un temps été séduit par le communisme, dès la préface de cet ouvrage, le message est limpide : je crois que l’on peut éprouver la nostalgie de l’époque déjà lointaine qui va de la fondation de la Première Internationale aux premiers jours de stabilisation du pouvoir soviétique[…] De Marx à Lénine, cette gestation de plus d’un demi-siècle entretint une si grande effervescence d’idées, le problème de son issue souleva tant de débats, à son propos les points de vue se heurtèrent en toute occasion avec une telle violence et, pour finir, ce qui devait l’emporter prévalut si bien que je ne puis me défendre de regarder la constitution à la fois par les hommes et les événements du socialisme scientifique comme une école modèle [...] l’homme révolutionnaire » est désormais « invité à s’en remettre […] aux soins d’autres hommes -qui ont ‘fait la révolution’ en U.R.S.S. et seraient appelés, un jour ou l’autre, à remplir partout ailleurs un rôle providentiel. […] Non, cette attitude contemplative, extatique, est en tout point inconciliable avec le sentiment révolutionnaire.
Officialisant sa prise de distance avec le communisme soviétique, il conclut sa préface en assénant : j’estime que cette question de l’action à mener doit recevoir, de moi comme de tous ceux qui sont d’humeur à en finir avec un abject laisser-faire, une réponse non équivoque. Cette réponse, on la trouvera en octobre 1935 dans ma participation à la fondation de Contre-Attaque, Union de Lutte des intellectuels révolutionnaires.
Comme nous l’indiquent ces épreuves corrigées, le manifeste de cette nouvelle organisation était à l’origine censé clore la préface. Breton change d’avis et choisit plutôt de l’inclure en fin d’ouvrage. Le nom a également été légèrement modifié, Union de Lutte des intellectuels révolutionnaires et non plus, comme il est biffé à deux reprises dans le texte, Union d'intellectuels révolutionnaires.
RÉFÉRENCE : André Breton. Œuvres complètes, II, pp. 411-500 et 1562-1607.
Position politique du Surréalisme [Épreuves corrigées]
Paris, Éditions du Sagittaire, 1935
PRÉCIEUX EXEMPLAIRE D’ÉPREUVES, ABONDAMMENT CORRIGÉES ET ANNOTÉES
In-8 (190 x 120 mm)
Plus d'une centaine de pages comportent des corrections
RELIURE SIGNÉE DE PIERRE-LUCIEN MARTIN, datée 1956. Maroquin noir encadrant sur le premier plat une plaque de daim noir au nom de l'auteur et au titre rapportés en box noir verni, plaque muette au second plat, lettre dorée au dos, doublures et gardes de papier noir verni, tranches dorées. Chemise et étui. Un PORTRAIT PHOTOGRAPHIQUE ORIGINAL DE BRETON PAR MAN RAY a été inséré dans le premier contreplat.
Joint : annonce de publication (1 feuillet, 210 x 136 mm, recto).
Si Breton a un temps été séduit par le communisme, dès la préface de cet ouvrage, le message est limpide : je crois que l’on peut éprouver la nostalgie de l’époque déjà lointaine qui va de la fondation de la Première Internationale aux premiers jours de stabilisation du pouvoir soviétique[…] De Marx à Lénine, cette gestation de plus d’un demi-siècle entretint une si grande effervescence d’idées, le problème de son issue souleva tant de débats, à son propos les points de vue se heurtèrent en toute occasion avec une telle violence et, pour finir, ce qui devait l’emporter prévalut si bien que je ne puis me défendre de regarder la constitution à la fois par les hommes et les événements du socialisme scientifique comme une école modèle [...] l’homme révolutionnaire » est désormais « invité à s’en remettre […] aux soins d’autres hommes -qui ont ‘fait la révolution’ en U.R.S.S. et seraient appelés, un jour ou l’autre, à remplir partout ailleurs un rôle providentiel. […] Non, cette attitude contemplative, extatique, est en tout point inconciliable avec le sentiment révolutionnaire.
Officialisant sa prise de distance avec le communisme soviétique, il conclut sa préface en assénant : j’estime que cette question de l’action à mener doit recevoir, de moi comme de tous ceux qui sont d’humeur à en finir avec un abject laisser-faire, une réponse non équivoque. Cette réponse, on la trouvera en octobre 1935 dans ma participation à la fondation de Contre-Attaque, Union de Lutte des intellectuels révolutionnaires.
Comme nous l’indiquent ces épreuves corrigées, le manifeste de cette nouvelle organisation était à l’origine censé clore la préface. Breton change d’avis et choisit plutôt de l’inclure en fin d’ouvrage. Le nom a également été légèrement modifié, Union de Lutte des intellectuels révolutionnaires et non plus, comme il est biffé à deux reprises dans le texte, Union d'intellectuels révolutionnaires.
RÉFÉRENCE : André Breton. Œuvres complètes, II, pp. 411-500 et 1562-1607.
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Adrien Legendre
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