![SCHOPENHAUER, Arthur (1788-1860). Lettre autographe signée, en allemand, adressée à [Sibylle] Mertens-Schaaffhausen, à Francfort-sur-le-Main le 27 novembre 1849.](https://www.christies.com/img/LotImages/2019/PAR/2019_PAR_18565_0150_000(schopenhauer_arthur_lettre_autographe_signee_en_allemand_adressee_a_si061054).jpg?w=1)
![SCHOPENHAUER, Arthur (1788-1860). Lettre autographe signée, en allemand, adressée à [Sibylle] Mertens-Schaaffhausen, à Francfort-sur-le-Main le 27 novembre 1849.](https://www.christies.com/img/LotImages/2019/PAR/2019_PAR_18565_0150_001(schopenhauer_arthur_lettre_autographe_signee_en_allemand_adressee_a_si050009).jpg?w=1)
Details
SCHOPENHAUER, Arthur (1788-1860). Lettre autographe signée, en allemand, adressée à [Sibylle] Mertens-Schaaffhausen, à Francfort-sur-le-Main le 27 novembre 1849.
2 pp. et ½ (228 x 280 mm) sur un double feuillet, page d’adresse au verso annotée par la destinataire, déchirure de sceau. (Déchirure à la pliure, trace d’un ancien montage).
Emouvante lettre de Schopenhauer, emplie de nostalgie, à propos de sa sœur, son père et Goethe.
Après le décès de sa sœur Adèle en mai de la même année, son amie intime fait parvenir à Schopenhauer deux souvenirs de famille : son portrait dont il plaisante en estimant qu’il “semble vraiment étrange à côté de l’original“ ainsi qu’un carnet de notes de son père, tenu durant un voyage familial dans le nord de l'Europe entre 1803 et 1805 ; il attend avec impatience de recevoir la médaille commémorative pour sa sœur. Le fait d’avoir mentionné Goethe, qui était très proche d’Adèle, rappelle à Schopenhauer un incident auquel aurait assisté le grand poète lors d’une remise des cadeaux de Noël durant l’enfance d’Adèle ; en outre, la discussion sur la publication potentielle de l'album Goethe d'Adèle le renvoie à l'époque où Goethe prit le jeune Schopenhauer sous son aile en étudiant sa théorie novatrice des couleurs : “Il a été poussé par le démon quand, à 25 ans, il a fait de moi son élève et n'a pas ménagé ses efforts pour me convaincre“. Il imagine Goethe approuvant depuis l'au-delà sa théorie des couleurs, une image qui suscite une triste réflexion : “J'ai aussi gagné en autorité avec le temps. Il faut juste devenir assez vieux...". Pour conclure, Schopenhauer aborde les moyens par lesquels il pourrait éviter une réclamation fiscale sur la succession de sa sœur, que Sibylle administrait de toute évidence.
Adèle Schopenhauer (1797-1849) était à la fois écrivaine et artiste de talent, et faisait partie des proches de Goethe et de sa belle-fille Ottilie. La destinataire, Sibylle Mertens-Schaaffhausen (1797-1857) était collectionneuse (amatrice de numismatique), mais également archéologue et habituée des cercles mondains : elle était une amie proche (et peut être l’amante) de la sœur de Schopenhauer.
Schopenhauer’s wistful memories of his sister, his father and Goethe.
2 pp. et ½ (228 x 280 mm) sur un double feuillet, page d’adresse au verso annotée par la destinataire, déchirure de sceau. (Déchirure à la pliure, trace d’un ancien montage).
Emouvante lettre de Schopenhauer, emplie de nostalgie, à propos de sa sœur, son père et Goethe.
Après le décès de sa sœur Adèle en mai de la même année, son amie intime fait parvenir à Schopenhauer deux souvenirs de famille : son portrait dont il plaisante en estimant qu’il “semble vraiment étrange à côté de l’original“ ainsi qu’un carnet de notes de son père, tenu durant un voyage familial dans le nord de l'Europe entre 1803 et 1805 ; il attend avec impatience de recevoir la médaille commémorative pour sa sœur. Le fait d’avoir mentionné Goethe, qui était très proche d’Adèle, rappelle à Schopenhauer un incident auquel aurait assisté le grand poète lors d’une remise des cadeaux de Noël durant l’enfance d’Adèle ; en outre, la discussion sur la publication potentielle de l'album Goethe d'Adèle le renvoie à l'époque où Goethe prit le jeune Schopenhauer sous son aile en étudiant sa théorie novatrice des couleurs : “Il a été poussé par le démon quand, à 25 ans, il a fait de moi son élève et n'a pas ménagé ses efforts pour me convaincre“. Il imagine Goethe approuvant depuis l'au-delà sa théorie des couleurs, une image qui suscite une triste réflexion : “J'ai aussi gagné en autorité avec le temps. Il faut juste devenir assez vieux...". Pour conclure, Schopenhauer aborde les moyens par lesquels il pourrait éviter une réclamation fiscale sur la succession de sa sœur, que Sibylle administrait de toute évidence.
Adèle Schopenhauer (1797-1849) était à la fois écrivaine et artiste de talent, et faisait partie des proches de Goethe et de sa belle-fille Ottilie. La destinataire, Sibylle Mertens-Schaaffhausen (1797-1857) était collectionneuse (amatrice de numismatique), mais également archéologue et habituée des cercles mondains : elle était une amie proche (et peut être l’amante) de la sœur de Schopenhauer.
Schopenhauer’s wistful memories of his sister, his father and Goethe.