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Le comte d’Angiviller, directeur général des Bâtiments, entreprend à partir de 1776 la réalisation d’une série de statues en marbre représentant Les Grands Hommes de la France. Il est prévu qu’ils ornent la Grande Galerie du Palais du Louvre, destinée à devenir le Muséum. D’Angiviller entre en relation avec Jean Baptiste Pierre, Premier Peintre et futur directeur de l’Académie, et lui exprime dans une lettre du 14 mars 1776 sa volonté de confier à quatre sculpteurs de l’Académie royale la réalisation de statues monumentales devant représenter « quelque homme célèbre dans la nation pour ses vertus, ses talents ou son génie ». D’Angiviller sélectionne les Hommes Illustres qui doivent être statufiés et Pierre propose les sculpteurs. Vingt-sept statues de Grands Hommes sont réalisées au XVIIIème siècle. Les personnalités retenues se partagent entre les écrivains philosophes, les hommes d’Eglise et d’Etat et les héros militaires et hommes de guerre. Elles ne sont jamais installées dans la Galerie du Louvre et restent jusqu’à la fin de l’Ancien Régime en réserve dans la salle des Antiques avant l’être envoyées pour la plupart à l’Institut.
A partir de 1782, le comte d’Angiviller décide d’éditer des Grands Hommes sous la forme de biscuits de Sèvres d’après des réductions en terre cuite fournies par les sculpteurs.
Les sculpteurs reçoivent la somme importante de 1.000 livres pour leur modèle en terre cuite. Vingt-trois Grands Hommes sont édités par la manufacture de Sèvres : Racine, le Chancelier d’Aguesseau, Corneille, le Chancelier de l’Hôpital, Fénelon, Catinat, Sully, Vauban, Molière, Montesquieu, La Fontaine, Tourville, Condé, Molé, Duquesne, Bayard, Luxembourg, Rollin, Montaussier, Descartes, Pascal, Turenne.
Le Roi Louis XVI achète les premiers exemplaires en biscuit, exposés dans sa bibliothèque à Versailles. Les Grands Hommes sont également l’objet de présents diplomatiques mais le succès commercial est très modeste.
Le marbre du maréchal de Luxembourg par Philippe Mouchy est aujourd’hui conservé au musée du Château de Versailles. Le sculpteur livre la terre cuite à la manufacture de Sèvres en 1787 (Arch. MNS Vf 34, f° 25, elle est toujours conservée à la manufacture MNS inv. 7963).
Le maréchal de Luxembourg reporte de nombreuses victoires contre le Prince d’Orange au début des années 1690, il est alors surnommé le Tapissier de Notre-Dame en raison du grand nombre de drapeaux ennemis qu’il prend sur les champs de bataille et que l’on suspend dans le cœur de la cathédrale.
Le 26 avril 1806, Napoléon 1er, par l’intermédiaire de Pierre Daru, Intendant général de la Maison de l’Empereur, demande à Brongniart, directeur de la manufacture, de « proposer à Sa Majesté la liste des Grands Hommes du siècle dernier, soit militaires, philosophes ou littérateurs dont on a les modèles. Elle Choisira ceux qu’on pourrait refaire en biscuit pour mettre dans ses appartements ». (Arch. MNS, Carton T2 liasse 1, dossier 1).
Sur les vingt-trois figures de la série originale, seize sont retenues et l’Empereur exprime le souhait d’en ajouter douze autres : Guillaume le conquérant, Duguesclin, Gustave-Adolphe, Frédéric II, César, Annibal, Homère, Virgile, Le Tasse, Christophe Colomb, le premier Médicis, et le Prince Eugène.
Les sculpteurs tardant à donner leur modèle, seuls Homère, Virgile et Le Tasse sont réalisés sous l’Empire. Napoléon emploi la série des Grands Hommes à titre de présents diplomatiques et l’un des premiers est le cadeau offert au Grand-Duc Charles II de Bade à l’occasion de son mariage le 6 avril 1806 avec la nièce adoptive de l’Empereur, Stéphanie de Beauharnais.
A partir de 1782, le comte d’Angiviller décide d’éditer des Grands Hommes sous la forme de biscuits de Sèvres d’après des réductions en terre cuite fournies par les sculpteurs.
Les sculpteurs reçoivent la somme importante de 1.000 livres pour leur modèle en terre cuite. Vingt-trois Grands Hommes sont édités par la manufacture de Sèvres : Racine, le Chancelier d’Aguesseau, Corneille, le Chancelier de l’Hôpital, Fénelon, Catinat, Sully, Vauban, Molière, Montesquieu, La Fontaine, Tourville, Condé, Molé, Duquesne, Bayard, Luxembourg, Rollin, Montaussier, Descartes, Pascal, Turenne.
Le Roi Louis XVI achète les premiers exemplaires en biscuit, exposés dans sa bibliothèque à Versailles. Les Grands Hommes sont également l’objet de présents diplomatiques mais le succès commercial est très modeste.
Le marbre du maréchal de Luxembourg par Philippe Mouchy est aujourd’hui conservé au musée du Château de Versailles. Le sculpteur livre la terre cuite à la manufacture de Sèvres en 1787 (Arch. MNS Vf 34, f° 25, elle est toujours conservée à la manufacture MNS inv. 7963).
Le maréchal de Luxembourg reporte de nombreuses victoires contre le Prince d’Orange au début des années 1690, il est alors surnommé le Tapissier de Notre-Dame en raison du grand nombre de drapeaux ennemis qu’il prend sur les champs de bataille et que l’on suspend dans le cœur de la cathédrale.
Le 26 avril 1806, Napoléon 1er, par l’intermédiaire de Pierre Daru, Intendant général de la Maison de l’Empereur, demande à Brongniart, directeur de la manufacture, de « proposer à Sa Majesté la liste des Grands Hommes du siècle dernier, soit militaires, philosophes ou littérateurs dont on a les modèles. Elle Choisira ceux qu’on pourrait refaire en biscuit pour mettre dans ses appartements ». (Arch. MNS, Carton T2 liasse 1, dossier 1).
Sur les vingt-trois figures de la série originale, seize sont retenues et l’Empereur exprime le souhait d’en ajouter douze autres : Guillaume le conquérant, Duguesclin, Gustave-Adolphe, Frédéric II, César, Annibal, Homère, Virgile, Le Tasse, Christophe Colomb, le premier Médicis, et le Prince Eugène.
Les sculpteurs tardant à donner leur modèle, seuls Homère, Virgile et Le Tasse sont réalisés sous l’Empire. Napoléon emploi la série des Grands Hommes à titre de présents diplomatiques et l’un des premiers est le cadeau offert au Grand-Duc Charles II de Bade à l’occasion de son mariage le 6 avril 1806 avec la nièce adoptive de l’Empereur, Stéphanie de Beauharnais.