Lot Essay
La femme est l’élément central de la société Yoruba, notamment du point de vue de l’organisation sociale et religieuse. Chaque année, au rythme du cycle des récoltes, ces masques Gelede sortent danser lors du festival, afin de « rendre hommage au pouvoir mystique de la femme et d'en recueillir ainsi tout le bienfait possible" (Drewal, H. et M., Gelede: Art and Female Power among the Yoruba, Bloomington, 1983, p. 7).
Cette œuvre, témoin de la place prépondérante de la femme dans les communautés Yoruba-Nago, met en lumière des traits féminins incroyablement naturalistes. La forme allongée de ce visage, tendu vers l’avant, dans un ovale presque parfait, se rapproche stylistiquement des Nagos, installés à cheval sur le Bénin et le Nigéria.
Les yeux en amande, pénétrants, le nez fort, et les lèvres charnues sont autant de détails qui renvoient à l’essentielle de la beauté et de l’autorité de la femme. Pour souligner ces attributs, des triples scarifications traditionnelles Yoruba ornent le visage. A sa superbe finesse sculpturale s’ajoutent les polychromies successives attestant d’une pratique rituelle répétée et d’une grande ancienneté. La partie supérieure du front rasée, délimitée par un changement de couleurs, symbolise probablement l’emploi d’un tissu d’apparat sur la coiffe.
Il existe de nombreux masques Gelede mais rares sont ceux de cette facture ou de qualité comparable à notre exemplaire. Pour un exemple analogue, voir celui provenant de l’ancienne collection William Hughes Hayden. Bien que l’identité du sculpteur demeure inconnue, tout comme le sujet social représenté, certains détails formels comparables font penser à la production d’un même atelier ou d’un même artiste talentueux : quoiqu’il en soit, ce masque est une ode à l’élégance, à la dignité et à la beauté féminines.
Cette œuvre, témoin de la place prépondérante de la femme dans les communautés Yoruba-Nago, met en lumière des traits féminins incroyablement naturalistes. La forme allongée de ce visage, tendu vers l’avant, dans un ovale presque parfait, se rapproche stylistiquement des Nagos, installés à cheval sur le Bénin et le Nigéria.
Les yeux en amande, pénétrants, le nez fort, et les lèvres charnues sont autant de détails qui renvoient à l’essentielle de la beauté et de l’autorité de la femme. Pour souligner ces attributs, des triples scarifications traditionnelles Yoruba ornent le visage. A sa superbe finesse sculpturale s’ajoutent les polychromies successives attestant d’une pratique rituelle répétée et d’une grande ancienneté. La partie supérieure du front rasée, délimitée par un changement de couleurs, symbolise probablement l’emploi d’un tissu d’apparat sur la coiffe.
Il existe de nombreux masques Gelede mais rares sont ceux de cette facture ou de qualité comparable à notre exemplaire. Pour un exemple analogue, voir celui provenant de l’ancienne collection William Hughes Hayden. Bien que l’identité du sculpteur demeure inconnue, tout comme le sujet social représenté, certains détails formels comparables font penser à la production d’un même atelier ou d’un même artiste talentueux : quoiqu’il en soit, ce masque est une ode à l’élégance, à la dignité et à la beauté féminines.