拍品專文
Auparavant considéré à tort comme le portrait du général Jean-Claude Moreau (1755-1828), une étude détaillée du costume porté par le modèle révèle que cet officier à l’air assuré ne peut être d’autre que le commissaire ordonnateur de division Étienne Michaux (1771-1850) (voir D. Gorchkoff, 2019, op. cit. supra). Une autre version du portrait, vendue en 1946 à Stockholm, identifie le modèle comme étant le général Claude-Ignace-Francois Michaud (1751-1833), une erreur due sans doute à l’homonymie des patronymes. Michaux étant dans l’état-major de l’armée sous Murat (1767-1815), entre l’an VIII jusqu’à l’an X (1801-1802), il est possible que le jeune officier suivît également Murat pendant sa campagne en Égypte en 1799. Il fut nommé commissaire ordonnateur en chef de l’armée en 1803 et puis chevalier de la Légion d'honneur l’année suivante. Après la chute de Napoléon (1769-1821), il tomba en disgrâce et il mourut démuni en exil.
Dans le tableau ci-présent, cette triste fin de l’histoire est loin d’être soupçonnée : Gauffier (1762-1801) présente l’homme dans toute sa gloire sur la terrasse d’un jardin au sud-est de Florence – on aperçoit le dôme de la cathédrale qui se dresse devant les Apennins à l’arrière-plan. L’Italie a joué un rôle important dans la vie de l’artiste, qui déménagea dans la ville éternelle en 1784 après avoir gagné le prix de Rome. Son séjour dans la capitale italienne prit fin en 1793, quand il fut chassé de la ville par les insurrections antifrançaises. Il s’installa alors à Florence, où il se mit à peindre des portraits; comme dans le cas du portrait ci-présent, les mécènes du peintre venaient en grande partie des milieux militaires français et anglais.
Daté "an 9e." (1801), cet élégant portrait d’Etienne Michaux fait partie des toutes dernières œuvres de l’artiste, qui mourut en octobre de la même année. Une réduction du portrait ci-présent se trouve dans le tableau de onze réductions de portraits, actuellement conservé au musée Fabre (Montpellier, no. inv. 876.3.34), probablement esquissé par Gauffier comme un précis de son travail à Florence.
Dans le tableau ci-présent, cette triste fin de l’histoire est loin d’être soupçonnée : Gauffier (1762-1801) présente l’homme dans toute sa gloire sur la terrasse d’un jardin au sud-est de Florence – on aperçoit le dôme de la cathédrale qui se dresse devant les Apennins à l’arrière-plan. L’Italie a joué un rôle important dans la vie de l’artiste, qui déménagea dans la ville éternelle en 1784 après avoir gagné le prix de Rome. Son séjour dans la capitale italienne prit fin en 1793, quand il fut chassé de la ville par les insurrections antifrançaises. Il s’installa alors à Florence, où il se mit à peindre des portraits; comme dans le cas du portrait ci-présent, les mécènes du peintre venaient en grande partie des milieux militaires français et anglais.
Daté "an 9e." (1801), cet élégant portrait d’Etienne Michaux fait partie des toutes dernières œuvres de l’artiste, qui mourut en octobre de la même année. Une réduction du portrait ci-présent se trouve dans le tableau de onze réductions de portraits, actuellement conservé au musée Fabre (Montpellier, no. inv. 876.3.34), probablement esquissé par Gauffier comme un précis de son travail à Florence.