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拍品专文
par Charlotte Grand-Dufay
Colorée de blanc, de rouge et de noir, cette figure de reliquaire Lumbu du sud Gabon est une tête autonome portée par un long cou. Le front bombé est paré d’un triangle rouge foncé à l’instar de nombreuses effigies du Gabon. La bouche en cœur, écho à la forme générale du visage, et la bande verticale suggérant la barbe sont aussi fardées de rouge - couleur du sacré. Entreposée dans un panier d’où seule la tête dépassait, elle était recolorée à chaque séance du Bwiti, au cours desquelles mâcher la racine d’iboga exacerbait la vision et la perception du divin. Les yeux en demi-lune, soulignés de rouge et sertis de miroir aux larges pupilles noires, évoquent ce pouvoir médiateur, cette capacité à traverser le monde des vivants et celui des morts.
Atypique, la coiffe en ogive striée, tel un diadème, se termine par des petites couettes à la manière des Kota.
Ce reliquaire singulier, ayant appartenu à Charles Ratton, relève du grand art classique ; il est comparable à un haut de canne acquis par Bruno Paillet à Pointe-Noire1.
by Charlotte Grand-Dufay
Coloured in white, red and black, this Lumbu reliquary figure from southern Gabon is a free-standing head supported by a long neck. The rounded forehead is adorned with a dark red triangle, as are many effigies from Gabon. The heart-shaped mouth, echoing the general shape of the face, and the vertical band suggesting the beard are also adorned in red - the colour of the sacred. Stored in a basket from which only the head protruded, it was recoloured at each Bwiti session, during which his chewing on the iboga root enhanced the vision and perception of the diviner. The half-moon eyes, highlighted in red and set with mirrors with large black pupils, evoke this mediating power, this ability to cross between the worlds of the living and the dead.
Atypical, the ribbed ogival headdress, like a tiara, ends in small pigtails in the manner of the Kota.
This unique reliquary, formerly from Charles Ratton, belongs to the great classical art; it is comparable to a cane top acquired by Bruno Paillet in Pointe-Noire1.
1 Grand-Dufay, C., Les Lumbu, un art sacré. Bungeelë yi bayisi, Paris, 2016, n° 104.
Colorée de blanc, de rouge et de noir, cette figure de reliquaire Lumbu du sud Gabon est une tête autonome portée par un long cou. Le front bombé est paré d’un triangle rouge foncé à l’instar de nombreuses effigies du Gabon. La bouche en cœur, écho à la forme générale du visage, et la bande verticale suggérant la barbe sont aussi fardées de rouge - couleur du sacré. Entreposée dans un panier d’où seule la tête dépassait, elle était recolorée à chaque séance du Bwiti, au cours desquelles mâcher la racine d’iboga exacerbait la vision et la perception du divin. Les yeux en demi-lune, soulignés de rouge et sertis de miroir aux larges pupilles noires, évoquent ce pouvoir médiateur, cette capacité à traverser le monde des vivants et celui des morts.
Atypique, la coiffe en ogive striée, tel un diadème, se termine par des petites couettes à la manière des Kota.
Ce reliquaire singulier, ayant appartenu à Charles Ratton, relève du grand art classique ; il est comparable à un haut de canne acquis par Bruno Paillet à Pointe-Noire1.
by Charlotte Grand-Dufay
Coloured in white, red and black, this Lumbu reliquary figure from southern Gabon is a free-standing head supported by a long neck. The rounded forehead is adorned with a dark red triangle, as are many effigies from Gabon. The heart-shaped mouth, echoing the general shape of the face, and the vertical band suggesting the beard are also adorned in red - the colour of the sacred. Stored in a basket from which only the head protruded, it was recoloured at each Bwiti session, during which his chewing on the iboga root enhanced the vision and perception of the diviner. The half-moon eyes, highlighted in red and set with mirrors with large black pupils, evoke this mediating power, this ability to cross between the worlds of the living and the dead.
Atypical, the ribbed ogival headdress, like a tiara, ends in small pigtails in the manner of the Kota.
This unique reliquary, formerly from Charles Ratton, belongs to the great classical art; it is comparable to a cane top acquired by Bruno Paillet in Pointe-Noire1.
1 Grand-Dufay, C., Les Lumbu, un art sacré. Bungeelë yi bayisi, Paris, 2016, n° 104.