MASSUE GUGU
MASSUE GUGU
1 More
MASSUE GUGU

ÎLES FIDJI

Details
MASSUE GUGU
ÎLES FIDJI
Est inscrit sur le fût à l’encre blanche le numéro d'inventaire « H.883 ».
Hauteur : 114 cm. (44 7⁄8 in.)
Provenance
Collection James Thomas Hooper (1897-1971), Arundel (inv. n° H.883)
Christie's, Londres, Melanesian & Polynesian Art from the James Hooper Collection, 19 juin 1979, lot 81
Sotheby's, Paris, 12 décembre 2012, lot 20
Collection Jean-Louis Danis, acquis lors de cette vente
Literature
Hooper, J. et Burland, C., The Art of Primitive Peoples, Londres, 1953, p. 123, n° 36(a)
Phelps, S., Art and Artefacts of the Pacific, Africa and the Americas. The James Hooper Collection, Londres, 1976, p. 201, pl. 114, n° 883
Further details
GUGU CLUB, FIJI

Brought to you by

Alexis Maggiar
Alexis Maggiar International Head, African & Oceanic Art, Vice Chairman of Christie's France

Lot Essay

par Philippe Peltier

Les massues furent les armes les plus prisées des guerriers fidjiens. Instruments de combats efficaces, elles pouvaient être aussi, pour les exemplaires aux formes élaborées, des insignes de prestige exhibés lors des grandes fêtes cérémonielles.

Les massues étaient fabriquées par des sculpteurs dénommés matai-ni malulu. Certains de ces matai étaient attachés à un chef particulièrement puissant mais le plus souvent ils travaillaient à la commande. Ils étaient rémunérés sous forme de biens et de nourriture pendant tout le temps de fabrication de l’objet qui, dans les cas de formes complexes, pouvait prendre plusieurs semaines. Chaque sculpteur était spécialisé dans un type d’arme ce qui explique la perfection de certaines réalisations. Quant aux motifs gravés ils pouvaient être réalisés par un autre spécialiste.

La taille impressionnante de la massue de la collection Danis, l’équilibre de ses volumes, la complexité des saillies et des arêtes alliés à une savante dissymétrie des motifs gravés, à la netteté et à la régularité des gravures s’inscrivant sur fond carroyé, à la solution exceptionnelle sur ce type d’arme qu’est l’extension des motifs gravés sur une partie du manche, tous ces éléments témoignent que cet objet est l’œuvre de spécialistes au sommet de leur art.

Ce type d’arme porte le nom de gugu (ou ququ). Dans la nomenclature complexe des massues fidjiennes, les gugu - comme les siriti dont l’aspect est proche - font partie de formes les plus élaborées. Elles doivent probablement leur nom à la représentation d’un poisson d’eau douce.

D’après Fergus Clunie, éminent spécialiste de Fidji, les massues gugu tout comme les siriti sont originaires de l’intérieur de l’île de Viti-Levu. Elles sont moins des armes de combat que des armes utilisées lors des cérémonies où elles peuvent apparaître lors de danses.

Cette massue fit partie de la collection d’un des plus grands connaisseurs du siècle dernier : James Hooper. Cette provenance prestigieuse ne peut qu’accroître la renommée de cet exemplaire exceptionnel.

by Philippe Peltier

Clubs were the most prized weapons of Fiji warriors. Not only were they effective fighting implements, they were also, in the case of elaborately shaped specimens, prestigious insignia displayed at major ceremonial festivities.

Clubs were made by sculptors known as matai-ni malulu. Some of these matai were attached to a particularly powerful chief, but most worked on commission. They were paid in the form of goods and food while the object was being made, which, in the case of complex shapes, could take several weeks. Each sculptor specialised in a particular type of weapon, which explains the perfection of certain creations. The engraved motifs could be created by another specialist.

The impressive size of the club of the Danis collection, the balance of its volumes, the complexity of the projections and edges combined with the clever asymmetry of the engraved motifs, the sharpness and regularity of the engravings on a grid background, and the solution, exceptional for this type of weapon, of extending the engraved motifs onto part of the handle, all bear witness to the fact that this object is the work of specialists at the peak of their art.

This type of weapon is known as a gugu (or ququ). In the complex nomenclature of Fijian clubs, gugu - like siriti, which are similar in appearance - are among the most elaborate forms. They probably owe their name to the representation of a freshwater fish.

According to Fergus Clunie, an eminent Fiji specialist, gugu clubs, like siriti, originated in the interior of the island of Viti-Levu. They are less combat weapons than weapons used in ceremonies, where they could appear during dances.

This club belonged to the collection of one of the greatest connoisseurs of the last century: James Hooper. Its prestigious provenance only enhances the reputation of this exceptional example.

More from Collection Jean-Louis Danis

View All
View All