拍品专文
La force de notre élégante chaise réside dans la perfection de ses lignes et la qualité de sa sculpture qui sont à la hauteur de sa destination royale : le Salon des Jeux de Louis XVI au château de Versailles.
UNE COMMANDE ROYALE POUR VERSAILLES
C’est en 1774 que le Salon des Jeux de Louis XVI voit le jour, soit dix ans avant notre commande. Il sera alors réutilisé tout un ensemble mobilier initialement imaginé pour Louis XV qui était l’œuvre de Foliot et qui comptait une quarantaine de chaises toutes couvertes de damas de Gênes trois couleurs. C’est en décembre 1784 que Louis XVI décide de rénover entièrement son salon en renouvelant notamment le meuble qu’il contient. Du précédent, seules les quatre encoignures réalisées par Jean-Henri Riesener en 1774 seront conservées.
Le 28 février 1785 sous l’ordre n. 133, trente-six chaises, un écran et un paravent sont alors commandés à Jean Hauré. Jean-Baptiste Boulard fut choisi comme menuisier, Vallois et Vassal comme sculpteurs et la veuve Bardou comme peintre-doreuse. Pour couvrir ces chaises ainsi que l’écran, le paravent et les cantonnières on fit appel à la Maison Desfarges de Lyon qui utilisa pour cela un échantillon de damas lustrine cramoisi et or.
Le mémoire mentionne :
Vallois et Vassalle. - Pour la sculpture de 36 chaises cintrées, les cintres sculptés en feuilles de laurier, en feuilles d’eau, entre chacune un petit fleuron d’ornement avec cordes et épis de blé, culot sur les côtés et fleurs de lisses dans les cases, les montants devantures et pièces de côtés en feuilles de laurier et cordes , les pieds callenés, à leur extrémité supérieur des goderons et à leur extrémité inférieur des feuilles d'eau et ficelle à 42 l. pièce, les 36.
Martin - Pour un modèle en cire fait pour ces 36 chaises et le paravent, 48 l.
Leroux - Pour la sculpture du paravent de 4 feuilles et de 4pds de haut sur 2 pds 1p de large, de même ordre que les chaises, 300 l.
Pour la sculpture faite à un pied carré à l'une de ces 36 chaises, 2l.
Le mémoire de Boulard pour cette année 1785 fait également mention de cette livraison, il décrit avoir fait 36 chaises cintrées plein cintre et aussi cintrées au pourtour du siège, préparé le bois pour donner au sculpteur, à raison de 10 livres pièce, 360 livres dont il ne recevra que 288 livres en fin de compte.
Parmi les trente-six chaises, vingt-quatre étaient garnies en plein et douze à carreau. Ce mobilier fut livré quelques mois plus tard, le 7 novembre 1785 après avoir été enregistré au Journal du Garde-Meuble sous le numéro 4690. Successivement en 1787, six chaises se trouvaient dans une des pièces située après la pièce 'du Tour', puis en 1792 sept seront dans la bibliothèque de Louis XV. Il est également intéressant de noter qu’au même moment des chaises du même modèle furent livrées pour le Salon des Jeux de Louis XVI a Fontainebleau témoignant du succès de ce modèle.
Grâce à la description précise de l’ordre nous savons que le reste de cette commande comptait également un paravent et un écran. Sculpté par Leroux, le paravent nécessita quant à lui un modèle en cire exécuté par Martin. Il est aujourd’hui conservé au musée Nissim de Camondo (Inv. Cam 202). Lorsque celui-ci l’acquiert il ne sait rien de cette provenance royale. En effet, c’est grâce à son décor identique à celui des chaises et sa singularité que Pierre Verlet put l’identifier au XXe siècle comme appartenant à la commande de Louis XVI pour le salon des Jeux (alors même que son numéro de Garde-Meuble était perdu). Plus récemment, en 2011, le château de Versailles fit copier le paravent afin de compléter l’aménagement du Salon des Jeux qui reste aujourd’hui l’une des pièces les plus abouties du château.
LES VENTES RÉVOLUTIONNAIRES DE 1793
Lors des ventes révolutionnaires, le 28 décembre 1793, l’ensemble fut vendu en trois lots distincts. Les citoyens Grincourt et la veuve Barberet acquirent le premier lot et le citoyen Marceau les deux autres. Christian Baulez mentionne que le tout fut réuni quelques temps après par Treuttel et Würtz, des éditeurs strasbourgeois très actifs lors de ces ventes révolutionnaires. Ils furent probablement investigateurs de la liste publiée en 1794 par le Kabinet van mode en Smaak te Haarlem bij. A. Loosjes, P. Zoon à Haarlem. Celle-ci y décrit précisément ces trois lots pour un total de 11 200 livres. Ils proposèrent la totalité de ce mobilier en 1822 à Louis XVIII qui le refusa. Une partie des chaises parvint dans les collections des princes Murat et c’est lors de la fameuse vente de la princesse en 1961 que Versailles se vit offrir dix chaises par dix donateurs. En effet, depuis 1952 ce sont vingt-cinq chaises qui ont pu être replacées à Versailles dans le Salon des Jeux suite à divers donations, achats et préemptions. A côté s’y trouvent aujourd’hui les encoignures de Riesener (Inv. V 3526-3527), la cheminée et des bras de lumière ainsi que la table à tric-trac livrée en 1780 et réalisée par Mané, tabletier (Inv. V 5278) pour Louis XVI qui était très friand de ce jeu. A ce jour l’écran n’a toujours pas été retrouvé.
Le château de Chantilly conserve deux chaises (inv. OA 3392). Une dizaine d’autres sont connues en mains privées et parmi celle-ci notre présente chaise provenant des collections Rothschild que Christie’s à l’honneur de mettre en vente aujourd’hui.
The exceptional beauty of this elegant chair lies in the perfection of its lines and the quality of the woodcarving, which made it perfectly suited to the royal location for which it was intended: Louis XVI’s Salon des Jeux (Games Salon) at the Palace of Versailles.
A ROYAL COMMISSION FOR VERSAILLES
Louis XVI’s Games Salon was completed in 1774, ten years before this piece was commissioned. An entire set of furniture would subsequently be repurposed, having originally been designed for Louis XV. This set of furniture was the work of Foliot, and comprised around forty chairs, each covered with tricolour Genoese damask. In December 1784, Louis XVI decided to completely renovate his Salon, notably by updating the furniture it contained. Of the original furniture, only the four encoignures (corner cabinets) made by Jean-Henri Riesener in 1774 would be retained.
On 28 February 1785, by means of order no. 133, Jean Hauré was commissioned to make thirty-six chairs, a screen, and a room divider (or “paravent”). Jean-Baptiste Boulard was chosen as carpenter, Vallois and Vassal as woodcarvers, and Madame Bardou as painter and gilder. The Maison Desfarges in Lyon was called upon to cover the chairs, screen, room divider and cantonnières (window drapery, also known as a valance or pelmet). To achieve this, they used a sample of crimson and gold damask lining fabric.
The records note:
Vallois and Vassalle. - For the carving of 36 arched chairs, the arches featuring a carving of bay leaves and waterleaf, between each a small ornamental finial with rope and ear of wheat motif, corbel detail on the sides and fleurs de lys within square frames, the front stiles and sides decorated with laurel leaves and rope detail, with column-style legs, gadroons at the upper end, and waterleaf and cord detail at the lower end, for 42 l apiece, 36 in total.
Martin - For a wax model made for these 36 chairs and the room divider, 48 l.
Leroux - For the woodcarving of the room divider comprising 4 leaves, and 4 ft high by 2 ft 1 in wide, of the same order as the chairs, for 300 l.
For the woodcarving made to one square foot to one of these 36 chairs, 2 l.
Boulard’s records for this year, 1785, also make mention of this delivery. He describes having made 36 fully arched chairs, also curved around the rim of the seat, preparing the wood for the woodcarver, for 10 livres apiece, making 360 livres, of which he would ultimately receive only 288 livres.
Of the thirty-six chairs, twenty-four were fully upholstered and twelve were covered with a diamond-patterned fabric. This set of furniture was delivered a few months later, on 7 November 1785, after being registered in the Royal Furniture Treasury records (“Journal du Garde-Meuble”), under number 4690. In 1787, there were six chairs in one of the rooms adjoining the “Wood Turning Room”. In 1792, seven would subsequently be placed in the Louis XV library. It is also worth noting that at around the same time, a set of chairs of the same model was supplied for the Louis XVI Games Salon in Fontainebleau – a testament to the popularity of this chair.
Thanks to the detailed description on the order, we know that the rest of this order also included a room divider and a screen. The room divider was carved by Leroux, and required a wax model, which was made by Martin. It is now held at the Nissim Camondo Museum (Inv. Cam 202). When the latter acquired the piece, it knew nothing of its royal provenance. Indeed, it was due to the fact that the decorative detail was nearly identical to that of the chairs, that Pierre Verlet was able to identify it in the 20th century as belonging to Louis XVI’s order for the Games Salon (despite the fact that its Royal Furniture Treasury number had been lost). More recently, in 2011, the Palace of Versailles had a copy made of the room divider, to supplement the furnishings in the Games Salon, which today remains one of the palace’s most complete rooms.
THE REVOLUTIONARY SALES OF 1793
The set was sold during the Revolutionary Sales, on 28 December 1793, in three separate lots. A Mr Grincourt and Mrs Barberet acquired the first lot, while Mr Marceau purchased the other two. Christian Baulez notes that the whole set was reassembled some time later by Treuttel and Würtz, publishers from Strasbourg who were very active during the Revolutionary Sales. They probably acted as investigators for the list published in 1794 by the Kabinet van mode in Smaak te Haarlem bij. A. Loosjes, P. Zoon in Haarlem. The list provides a detailed description of these three lots, which were on sale for a total of 11,200 livres. In 1822, they offered this set of furniture in its entirety to Louis XVIII, who declined to purchase it. Some of the chairs later ended up in the collections of the Murat princes and, during the famous Sale of the Princess in 1961, Versailles was gifted ten of the chairs, by ten donors. Since 1952, twenty-five chairs have been returned to the Games Salon at Versailles, as a result of various donations, purchases and pre-emptions. Alongside them can be found Riesener’s encoignures (Inv. V 3526-3527), the fireplace and sconces, as well as the Tric-Trac table, which was made in 1780 by the table maker, Mané (Inv. V 5278), for Louis XVI, who was very fond of this game. To this day, the screen has still not been found.
Two chairs are kept at the Château de Chantilly (inv. OA 3392). A dozen others are known to form part of private collections, and among them this chair from the Rothschild collections, which Christie’s is honoured to put on sale today.
UNE COMMANDE ROYALE POUR VERSAILLES
C’est en 1774 que le Salon des Jeux de Louis XVI voit le jour, soit dix ans avant notre commande. Il sera alors réutilisé tout un ensemble mobilier initialement imaginé pour Louis XV qui était l’œuvre de Foliot et qui comptait une quarantaine de chaises toutes couvertes de damas de Gênes trois couleurs. C’est en décembre 1784 que Louis XVI décide de rénover entièrement son salon en renouvelant notamment le meuble qu’il contient. Du précédent, seules les quatre encoignures réalisées par Jean-Henri Riesener en 1774 seront conservées.
Le 28 février 1785 sous l’ordre n. 133, trente-six chaises, un écran et un paravent sont alors commandés à Jean Hauré. Jean-Baptiste Boulard fut choisi comme menuisier, Vallois et Vassal comme sculpteurs et la veuve Bardou comme peintre-doreuse. Pour couvrir ces chaises ainsi que l’écran, le paravent et les cantonnières on fit appel à la Maison Desfarges de Lyon qui utilisa pour cela un échantillon de damas lustrine cramoisi et or.
Le mémoire mentionne :
Vallois et Vassalle. - Pour la sculpture de 36 chaises cintrées, les cintres sculptés en feuilles de laurier, en feuilles d’eau, entre chacune un petit fleuron d’ornement avec cordes et épis de blé, culot sur les côtés et fleurs de lisses dans les cases, les montants devantures et pièces de côtés en feuilles de laurier et cordes , les pieds callenés, à leur extrémité supérieur des goderons et à leur extrémité inférieur des feuilles d'eau et ficelle à 42 l. pièce, les 36.
Martin - Pour un modèle en cire fait pour ces 36 chaises et le paravent, 48 l.
Leroux - Pour la sculpture du paravent de 4 feuilles et de 4pds de haut sur 2 pds 1p de large, de même ordre que les chaises, 300 l.
Pour la sculpture faite à un pied carré à l'une de ces 36 chaises, 2l.
Le mémoire de Boulard pour cette année 1785 fait également mention de cette livraison, il décrit avoir fait 36 chaises cintrées plein cintre et aussi cintrées au pourtour du siège, préparé le bois pour donner au sculpteur, à raison de 10 livres pièce, 360 livres dont il ne recevra que 288 livres en fin de compte.
Parmi les trente-six chaises, vingt-quatre étaient garnies en plein et douze à carreau. Ce mobilier fut livré quelques mois plus tard, le 7 novembre 1785 après avoir été enregistré au Journal du Garde-Meuble sous le numéro 4690. Successivement en 1787, six chaises se trouvaient dans une des pièces située après la pièce 'du Tour', puis en 1792 sept seront dans la bibliothèque de Louis XV. Il est également intéressant de noter qu’au même moment des chaises du même modèle furent livrées pour le Salon des Jeux de Louis XVI a Fontainebleau témoignant du succès de ce modèle.
Grâce à la description précise de l’ordre nous savons que le reste de cette commande comptait également un paravent et un écran. Sculpté par Leroux, le paravent nécessita quant à lui un modèle en cire exécuté par Martin. Il est aujourd’hui conservé au musée Nissim de Camondo (Inv. Cam 202). Lorsque celui-ci l’acquiert il ne sait rien de cette provenance royale. En effet, c’est grâce à son décor identique à celui des chaises et sa singularité que Pierre Verlet put l’identifier au XXe siècle comme appartenant à la commande de Louis XVI pour le salon des Jeux (alors même que son numéro de Garde-Meuble était perdu). Plus récemment, en 2011, le château de Versailles fit copier le paravent afin de compléter l’aménagement du Salon des Jeux qui reste aujourd’hui l’une des pièces les plus abouties du château.
LES VENTES RÉVOLUTIONNAIRES DE 1793
Lors des ventes révolutionnaires, le 28 décembre 1793, l’ensemble fut vendu en trois lots distincts. Les citoyens Grincourt et la veuve Barberet acquirent le premier lot et le citoyen Marceau les deux autres. Christian Baulez mentionne que le tout fut réuni quelques temps après par Treuttel et Würtz, des éditeurs strasbourgeois très actifs lors de ces ventes révolutionnaires. Ils furent probablement investigateurs de la liste publiée en 1794 par le Kabinet van mode en Smaak te Haarlem bij. A. Loosjes, P. Zoon à Haarlem. Celle-ci y décrit précisément ces trois lots pour un total de 11 200 livres. Ils proposèrent la totalité de ce mobilier en 1822 à Louis XVIII qui le refusa. Une partie des chaises parvint dans les collections des princes Murat et c’est lors de la fameuse vente de la princesse en 1961 que Versailles se vit offrir dix chaises par dix donateurs. En effet, depuis 1952 ce sont vingt-cinq chaises qui ont pu être replacées à Versailles dans le Salon des Jeux suite à divers donations, achats et préemptions. A côté s’y trouvent aujourd’hui les encoignures de Riesener (Inv. V 3526-3527), la cheminée et des bras de lumière ainsi que la table à tric-trac livrée en 1780 et réalisée par Mané, tabletier (Inv. V 5278) pour Louis XVI qui était très friand de ce jeu. A ce jour l’écran n’a toujours pas été retrouvé.
Le château de Chantilly conserve deux chaises (inv. OA 3392). Une dizaine d’autres sont connues en mains privées et parmi celle-ci notre présente chaise provenant des collections Rothschild que Christie’s à l’honneur de mettre en vente aujourd’hui.
The exceptional beauty of this elegant chair lies in the perfection of its lines and the quality of the woodcarving, which made it perfectly suited to the royal location for which it was intended: Louis XVI’s Salon des Jeux (Games Salon) at the Palace of Versailles.
A ROYAL COMMISSION FOR VERSAILLES
Louis XVI’s Games Salon was completed in 1774, ten years before this piece was commissioned. An entire set of furniture would subsequently be repurposed, having originally been designed for Louis XV. This set of furniture was the work of Foliot, and comprised around forty chairs, each covered with tricolour Genoese damask. In December 1784, Louis XVI decided to completely renovate his Salon, notably by updating the furniture it contained. Of the original furniture, only the four encoignures (corner cabinets) made by Jean-Henri Riesener in 1774 would be retained.
On 28 February 1785, by means of order no. 133, Jean Hauré was commissioned to make thirty-six chairs, a screen, and a room divider (or “paravent”). Jean-Baptiste Boulard was chosen as carpenter, Vallois and Vassal as woodcarvers, and Madame Bardou as painter and gilder. The Maison Desfarges in Lyon was called upon to cover the chairs, screen, room divider and cantonnières (window drapery, also known as a valance or pelmet). To achieve this, they used a sample of crimson and gold damask lining fabric.
The records note:
Vallois and Vassalle. - For the carving of 36 arched chairs, the arches featuring a carving of bay leaves and waterleaf, between each a small ornamental finial with rope and ear of wheat motif, corbel detail on the sides and fleurs de lys within square frames, the front stiles and sides decorated with laurel leaves and rope detail, with column-style legs, gadroons at the upper end, and waterleaf and cord detail at the lower end, for 42 l apiece, 36 in total.
Martin - For a wax model made for these 36 chairs and the room divider, 48 l.
Leroux - For the woodcarving of the room divider comprising 4 leaves, and 4 ft high by 2 ft 1 in wide, of the same order as the chairs, for 300 l.
For the woodcarving made to one square foot to one of these 36 chairs, 2 l.
Boulard’s records for this year, 1785, also make mention of this delivery. He describes having made 36 fully arched chairs, also curved around the rim of the seat, preparing the wood for the woodcarver, for 10 livres apiece, making 360 livres, of which he would ultimately receive only 288 livres.
Of the thirty-six chairs, twenty-four were fully upholstered and twelve were covered with a diamond-patterned fabric. This set of furniture was delivered a few months later, on 7 November 1785, after being registered in the Royal Furniture Treasury records (“Journal du Garde-Meuble”), under number 4690. In 1787, there were six chairs in one of the rooms adjoining the “Wood Turning Room”. In 1792, seven would subsequently be placed in the Louis XV library. It is also worth noting that at around the same time, a set of chairs of the same model was supplied for the Louis XVI Games Salon in Fontainebleau – a testament to the popularity of this chair.
Thanks to the detailed description on the order, we know that the rest of this order also included a room divider and a screen. The room divider was carved by Leroux, and required a wax model, which was made by Martin. It is now held at the Nissim Camondo Museum (Inv. Cam 202). When the latter acquired the piece, it knew nothing of its royal provenance. Indeed, it was due to the fact that the decorative detail was nearly identical to that of the chairs, that Pierre Verlet was able to identify it in the 20th century as belonging to Louis XVI’s order for the Games Salon (despite the fact that its Royal Furniture Treasury number had been lost). More recently, in 2011, the Palace of Versailles had a copy made of the room divider, to supplement the furnishings in the Games Salon, which today remains one of the palace’s most complete rooms.
THE REVOLUTIONARY SALES OF 1793
The set was sold during the Revolutionary Sales, on 28 December 1793, in three separate lots. A Mr Grincourt and Mrs Barberet acquired the first lot, while Mr Marceau purchased the other two. Christian Baulez notes that the whole set was reassembled some time later by Treuttel and Würtz, publishers from Strasbourg who were very active during the Revolutionary Sales. They probably acted as investigators for the list published in 1794 by the Kabinet van mode in Smaak te Haarlem bij. A. Loosjes, P. Zoon in Haarlem. The list provides a detailed description of these three lots, which were on sale for a total of 11,200 livres. In 1822, they offered this set of furniture in its entirety to Louis XVIII, who declined to purchase it. Some of the chairs later ended up in the collections of the Murat princes and, during the famous Sale of the Princess in 1961, Versailles was gifted ten of the chairs, by ten donors. Since 1952, twenty-five chairs have been returned to the Games Salon at Versailles, as a result of various donations, purchases and pre-emptions. Alongside them can be found Riesener’s encoignures (Inv. V 3526-3527), the fireplace and sconces, as well as the Tric-Trac table, which was made in 1780 by the table maker, Mané (Inv. V 5278), for Louis XVI, who was very fond of this game. To this day, the screen has still not been found.
Two chairs are kept at the Château de Chantilly (inv. OA 3392). A dozen others are known to form part of private collections, and among them this chair from the Rothschild collections, which Christie’s is honoured to put on sale today.