Lot Essay
Ce petit tableau énigmatique, qui représente la condamnation à mort par sagittation de saint Sébastien, nous rappelle par ses tons vifs ainsi que la finesse du traitement de ses détails les enluminures de la première moitié du XVIe siècle, à l’image de la feuille du Martyre de saint Sébastien par Simon Bening (vers 1483-1561) conservée au Getty (Ms. 3, leaf 2v (84.ML.83.2.verso), fig. 1). Le paysage fait également penser aux œuvres des suiveurs de Rogier van der Weyden (1399/1400-1464), tels que le groupe portant l’élégant nom de Maître au feuillage en broderie (actif vers 1490-1510). De ce dernier, le peintre semble emprunter la délicatesse dans le rendu des arbres et de la figure du saint, alors que les archers suivent de plus près le modèle de Bening. Nous pouvons conclure que l’auteur de notre tableau connaissait les multiples tendances artistiques influentes au début du XVIe siècle dans les Pays-Bas des Habsbourg, seigneuries et principautés des Pays-Bas historiques situées entre la France et le Saint-Empire romain germanique. Or, son nom reste pour le moment un mystère à résoudre.
Le sujet du tableau, par contre, est plus facilement identifiable. Il s’inscrit dans une importante tradition iconographique européenne. Fervent croyant, Sébastien embrasse la carrière militaire pour aider et conforter dans leur foi ses coreligionnaires sous Dioclétien (244-311/312). A la fin de son règne, la persécution contre les chrétiens reprend afin de garantir l’unité de l’empire. Dans ce cadre, quatre édits, promulgués en 303 et 304, visent à rendre le culte chrétien impossible, requérant la peine de mort contre quiconque refuseraient les sacrifices aux dieux du panthéon romain. La rumeur de différents miracles de Sébastien l’amène à être dénoncé à l’empereur qui le condamne à être attaché à un poteau et percé de flèches par ses archers. Laissé pour mort, il est abandonné par la garde. Selon la tradition, ses blessures sont ensuite soignées par sainte Irène. Quelques jours plus tard, il se présente au palais et reproche à Dioclétien et Maximien Hercule (vers 250-310) leur attitude vis-à-vis de la communauté chrétienne. Ceux-ci le font alors battre à coups de verges, entrainant sa mort et son martyre ultime.
Le sujet du tableau, par contre, est plus facilement identifiable. Il s’inscrit dans une importante tradition iconographique européenne. Fervent croyant, Sébastien embrasse la carrière militaire pour aider et conforter dans leur foi ses coreligionnaires sous Dioclétien (244-311/312). A la fin de son règne, la persécution contre les chrétiens reprend afin de garantir l’unité de l’empire. Dans ce cadre, quatre édits, promulgués en 303 et 304, visent à rendre le culte chrétien impossible, requérant la peine de mort contre quiconque refuseraient les sacrifices aux dieux du panthéon romain. La rumeur de différents miracles de Sébastien l’amène à être dénoncé à l’empereur qui le condamne à être attaché à un poteau et percé de flèches par ses archers. Laissé pour mort, il est abandonné par la garde. Selon la tradition, ses blessures sont ensuite soignées par sainte Irène. Quelques jours plus tard, il se présente au palais et reproche à Dioclétien et Maximien Hercule (vers 250-310) leur attitude vis-à-vis de la communauté chrétienne. Ceux-ci le font alors battre à coups de verges, entrainant sa mort et son martyre ultime.