拍品專文
MICHAEL GUNN
in Arts d’Afrique et d’Océanie. Fleurons du musée Barbier-Mueller, 2007, p. 318
Des recherches récentes sur le terrain montrent que les traditions de sculpture en pierre du centre de la Nouvelle-Irlande sont plus complexes qu'on ne le pensait jusqu'ici. Selon les actuels habitants de la région, ces figurines en craie étaient faites à Punam et utilisées par plusieurs peuples vivant dans la partie nord du sud de l'île. Le mot utilisé par les Occidentaux pour désigner ces effigies - kulap - n'a plus cours qu'à Punam et à Muliama sur la côte est ; dans d'autres villages parlant le patpatar, on les appelle kutpuo ou papawa.
Les plus anciennes informations dont on dispose sur ces effigies sont les notes consignées par le révérend George Brown, qui visita la région où l'on parle le hinsal, sur le territoire patpatar de la côte ouest, dans le sud de la Nouvelle-Irlande. « Là [dans le village de Kalil], le chef m'a emmené un peu en dehors du village vers un enclos de forme oblongue dont le portail était soigneusement fermé. En entrant, nous nous sommes retrouvés sur un petit bout de terrain très bien entretenu, entouré d'une haie vive. À un bout de l'enclos s'élevait une maison contenant deux grandes effigies en craie, dont une - représentant l'homme - était nettement plus grande que l'autre. Elles étaient peintes de couleurs vives, comme les poteaux de la maison. Je ne peux pas vraiment dire quel était leur usage. Je ne pense pas que ce soient des objets d'adoration ou des idoles au sens strict du terme, et pourtant, les hommes les regardent de toute évidence avec une certaine superstition quand ils dansent devant elles, et ils interdisent strictement aux femmes et aux enfants de s'approcher du lieu où elles sont conservées. Les indigènes ont aussi des effigies plus petites, sculptées dans la craie, qu'ils gardent dans leur maison. La plupart de ces figurines représentent un homme ou une femme, généralement en position assise… »
MICHAEL GUNN
in Arts of Africa and Oceania. Highlights from the Musée Barbier-Mueller, 2007, p. 318
Recent field research indicates that the carved stone figure traditions of central New Ireland are more complex than was previously understood. People living in this region today told us that these chalk figures were made at Punam and used by a number of different peoples Iiving in the northern part of southern New Ireland. The name that Westerners today use to reger to these figures, kulap, is now found only at Punam and at Muliama on the east coast. In other Patpatar - speaking villages these figures are known as kutpuo or papawa.
The earliest information that we know regarding these chalk figures was recorded by the Rev. George Brown when he visited the Hainsal-speaking region in the west coast Patpatar area of southern New Ireland: “At this place [Kalil village] I was taken by the Chief to an enclosure near the village of an oblong shape the gate of which carefully closed. On entering we found ourselves in a small piece of land about an acre in size surrounded by a live fence and kept well-tended. At one end of the enclosure there was a large house containing two large chalk images one of them the male being considerably larger than the other one. They were gaudily painted and so were the posts of the house. I cannot as yet say what use they made of them. I do not think that they are objects of worship or idols in the strict sense of the term and yet they evidently regard them with some superstitious regard as they dance to them and strictly forbid all women and children to go near the place where they are kept. The natives here have also smaller images made of chalk which they keep in their houses. Most of these figures are representations of a man or woman generally in a sitting posture.”
in Arts d’Afrique et d’Océanie. Fleurons du musée Barbier-Mueller, 2007, p. 318
Des recherches récentes sur le terrain montrent que les traditions de sculpture en pierre du centre de la Nouvelle-Irlande sont plus complexes qu'on ne le pensait jusqu'ici. Selon les actuels habitants de la région, ces figurines en craie étaient faites à Punam et utilisées par plusieurs peuples vivant dans la partie nord du sud de l'île. Le mot utilisé par les Occidentaux pour désigner ces effigies - kulap - n'a plus cours qu'à Punam et à Muliama sur la côte est ; dans d'autres villages parlant le patpatar, on les appelle kutpuo ou papawa.
Les plus anciennes informations dont on dispose sur ces effigies sont les notes consignées par le révérend George Brown, qui visita la région où l'on parle le hinsal, sur le territoire patpatar de la côte ouest, dans le sud de la Nouvelle-Irlande. « Là [dans le village de Kalil], le chef m'a emmené un peu en dehors du village vers un enclos de forme oblongue dont le portail était soigneusement fermé. En entrant, nous nous sommes retrouvés sur un petit bout de terrain très bien entretenu, entouré d'une haie vive. À un bout de l'enclos s'élevait une maison contenant deux grandes effigies en craie, dont une - représentant l'homme - était nettement plus grande que l'autre. Elles étaient peintes de couleurs vives, comme les poteaux de la maison. Je ne peux pas vraiment dire quel était leur usage. Je ne pense pas que ce soient des objets d'adoration ou des idoles au sens strict du terme, et pourtant, les hommes les regardent de toute évidence avec une certaine superstition quand ils dansent devant elles, et ils interdisent strictement aux femmes et aux enfants de s'approcher du lieu où elles sont conservées. Les indigènes ont aussi des effigies plus petites, sculptées dans la craie, qu'ils gardent dans leur maison. La plupart de ces figurines représentent un homme ou une femme, généralement en position assise… »
MICHAEL GUNN
in Arts of Africa and Oceania. Highlights from the Musée Barbier-Mueller, 2007, p. 318
Recent field research indicates that the carved stone figure traditions of central New Ireland are more complex than was previously understood. People living in this region today told us that these chalk figures were made at Punam and used by a number of different peoples Iiving in the northern part of southern New Ireland. The name that Westerners today use to reger to these figures, kulap, is now found only at Punam and at Muliama on the east coast. In other Patpatar - speaking villages these figures are known as kutpuo or papawa.
The earliest information that we know regarding these chalk figures was recorded by the Rev. George Brown when he visited the Hainsal-speaking region in the west coast Patpatar area of southern New Ireland: “At this place [Kalil village] I was taken by the Chief to an enclosure near the village of an oblong shape the gate of which carefully closed. On entering we found ourselves in a small piece of land about an acre in size surrounded by a live fence and kept well-tended. At one end of the enclosure there was a large house containing two large chalk images one of them the male being considerably larger than the other one. They were gaudily painted and so were the posts of the house. I cannot as yet say what use they made of them. I do not think that they are objects of worship or idols in the strict sense of the term and yet they evidently regard them with some superstitious regard as they dance to them and strictly forbid all women and children to go near the place where they are kept. The natives here have also smaller images made of chalk which they keep in their houses. Most of these figures are representations of a man or woman generally in a sitting posture.”