MASQUE DAGAK KANAK
Masque dagak Kanak

Nouvelle-Calédonie

Details
Masque dagak Kanak
Nouvelle-Calédonie
Hauteur : 50.5 cm. (19 7⁄8 in.)
Provenance
Philippe Ratton, Paris
Collection Monique (1929-2019) et Jean Paul (1930-2016) Barbier-Mueller, Genève, acquis auprès de « C. Lavizzari » en octobre 1978 (inv. n° 4707)
Literature
Kaufmann, C., Masques d’Océanie. Introduction à l’art de la Mélanésie, Genève, 1985, n° 15
Newton, D. et Waterfield, H., Sculpture. Chefs-d’œuvre du musée Barbier-Mueller/Tribal Sculpture. Masterpieces from Africa, South East Asia and the Pacific in the Barbier-Mueller Museum, Genève, 1995, p. 328
Newton, D., Arts des mers du sud. Insulinde, Mélanésie, Polynésie, Micronésie. Collections du musée Barbier-Mueller/Art of the South Seas. Island Southeast Asia, Melanesia, Polynesia, Micronesia. The Collections of the Musée Barbier-Mueller, Paris, 1998, p. 302, n° 6
Boyer, A.-M., Butor, M. et Morin, F., L’homme et ses masques. Chefs-d’œuvre des musées Barbier-Mueller, Genève, 2005, pp. 134-135 et 335, n° 32
Semprün, J. et al., Picasso. L’homme aux mille masques, Paris, 2006, pp. 226 et 227
Grin, C., « Les métamorphoses de la flèche faîtière kanak/Metamorphoses of the Kanak Roof Finial », in Arts & Cultures, Genève, 2018, n° 19, p. 237, n° 3
Exhibited
Genève, Musée Barbier-Mueller, Masques d’Océanie. Introduction à l’art de la Mélanésie, 1er avril 1985
Further details
Kanak dagak mask, New Caledonia

Brought to you by

Alexis Maggiar
Alexis Maggiar International Head, African & Oceanic Art, Vice Chairman of Christie's France

Lot Essay

JEAN PAUL BARBIER-MUELLER

La large bouche équilibre l’arcade sourcilière proéminente, avec les yeux en losange. Une rangée de dents intactes, vient donner au masque toute son impression de férocité (c’est par la bouche que le danseur pouvait voir ou se diriger). La préface de M. Leenhardt à l’ouvrage de Guiart constitue en fait la seule partie intelligible de cet ouvrage indigeste, embrouillé, confus, et rédigé dans un style obscur. Malheureusement, c’est à peu près la seule étude qui ait été faite sur le sujet… Il semble en résulter que le masque est surtout porté lors de fêtes funéraires ou qu’il incarne certaines divinités à moins qu’il ne soit suscité par celles-ci. Autrefois, on a nommé ces masques « Apouema ». C’est la transcription de Pwemwa, un personnage mythique sorte de génie aquatique de la région de Tikawa. D’une manière générale, le masque se référait plutôt au dieu Gomawe, divinité terrestre et aquatique, qui règne sur les morts sous son avatar pijopa. Comme ailleurs l’idée de fertilité est inséparable de l’idée de mort. Le masque incarne ces puissances, sans être un objet de culte. Au moins cela est clair et établi !


The wide mouth balances the prominent superciliary arches, with diamond-shaped eyes. A row of intact teeth gives the mask its impression of ferocity (it was through the mouth that the dancer could see or move). M. Leenhardt's preface to Guiart's work is in fact the only intelligible part of this indigestible, muddled and confused work, written in an obscure style. Unfortunately, this is just about the only study that has been made on the subject... The conclusion seems to be that the mask is worn mainly during funeral celebrations or that it embodies certain divinities unless it is provoked by them. In the past, these masks were called “Apouema”. This is a transcription of Pwemwa, a mythical character who is a kind of aquatic genie from the Tikawa region. Generally speaking, the mask refers to the god Gomawe, a terrestrial and aquatic divinity who reigns over the dead under his Pijopa avatar. As elsewhere, the idea of fertility is inseparable from the idea of death. The mask embodies these powers, without being an object of worship. That, at least, is clear and established!

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