Details
PIERRE-PAUL PRUD’HON (CLUNY 1758-1823 PARIS)
Prud’hon, P.
Le Père éternel
pierre noire, plume et encre noire, rehaussé de peinture à l'huille ocre jaune et blanche, sur papier préparé gris, l'angle inférieur gauche coupé et recollé
23,2 x 32,5 cm (9 1/8 x 12 ¾ in.)
Provenance
Collection Laperlier, Paris; sa vente, 11-13 avril 1867, lot 86 (90 francs à Pils).
Isidore Pils, Paris; sa vente 20 mars 1876, lot 1132.
Collection Vitet, Paris.
Literature
E. de Goncourt, Catalogue de l’œuvre peint, dessiné et gravé de P.-P. Prud’hon, Paris, 1876, p. 82
A. Forest, Pierre-Paul Prud’hon (1758-1823), Paris, 1913, n° 154.
J. Guiffrey, ‘L’œuvre de Pierre-Paul Prud’hon’, Archives de l’art français, XIII, 1924, n° 274.
Exhibited
Paris, École des beaux-arts, Exposition des œuvres de Prud’hon au profit de sa fille, mai 1874, n° 154.
Further details
PIERRE-PAUL PRUD’HON, GOD THE FATHER, CHARCOAL, BLACK CHALK, PEN AND BLACK INK, HEIGHTENED WITH YELLOW AND WHITE BODYCOLOUR, ON GREY PREPARED PAPER, LOWER LEFT CORNER CUT

Although Prud’hon began his career at the École gratuite de dessin (free drawing school) in Dijon in the 1770s, he soon moved to Paris in 1780 for three years before leaving for Rome. Prud’hon’s few religious works date from the beginning of his career, around 1783-1784, when he stayed in Paris and Dijon, and from his early days in Rome, when he discovered the works of Raphëal and Michelangelo. According to Sylvain Laveissière, these were the last religious scenes Prud’hon painted before devoting himself to allegories (Femmes de l'Ancien Testament. Peintures et dessins des collections publiques françaises, exhib. cat., Nice, Musée Chagall, 1999, no. 11, ill.).
The figure of the Creator in the present drawing is part of a wider iconographic repertoire of the artist, including a painting depicting God rebuking Adam and Eve after the Sin, formerly in the collection of Henri Rouart (Paris, 9-11 December 1912, lot 64). The composition as a whole is known from two drawings, one in the Musée des Beaux-arts in Dijon, depicting Adam and Eve standing, frightened to discover their nakedness (Guiffrey, op. cit., no. 271); the other formerly in the Gilbert-Lévy collection, depicting Adam and Eve collapsed on the ground (Hôtel Drouot, Paris, 6 May 1987, lot 87; see Guiffrey, op. cit., no. 272).
Another canvas painted in the same vein represents God in the clouds, supported by three spirits (Musée des Beaux-Arts, Dijon, inv. CA. 702; see S. Laveissière, Prud’hon ou le rêve du bonheur, exhib. cat., Paris, Galeries Nationales du Grand Palais, and New York, The Metropolitan Museum of Art, 1998, no. 12, ill.). Sylvain Laveissière proposes to date the present drawing, which is quite atypical in the artist’s graphic production, between 1785 and 1788, while he was in Rome (oral communication, February 2024).

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Hélène Rihal
Hélène Rihal Head of Department

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Lot Essay

Si Prud’hon fait ses débuts à l’école gratuite de dessin de Dijon dans les années 1770, il arrive rapidement à Paris en 1780 pour trois années avant de partir à Rome. Les œuvres religieuses, peu nombreuses, sont datables du début de la carrière de l’artiste, vers 1783-1784, lorsqu’il séjourne à Paris ou à Dijon puis à ses débuts à Rome lorsqu'il découvre les oeuvres de Raphëal et de Michel-Ange. Selon Sylvain Laveissière, ces scènes religieuses sont les dernières que Prud’hon réalisent avant de se consacrer aux allégories (Femmes de l’Ancien Testament : peintures et dessins des collections publiques françaises, cat. exp., Nice, Musée Chagall, 1999, n° 11).
La figure du Créateur du présent dessin s’inscrit dans un répertoire iconographique plus large chez Prud’hon dont un tableau représentant Dieu réprimant Adam et Eve après la faute de l’ancienne collection Henri Rouart (sa vente, Paris, 9-11 décembre 1912, lot 64). L’ensemble la composition est connu par deux dessins : au Musée des Beaux-arts de Dijon avec Adam et Ève debout découvrant avec effroi leur nudité (Guiffrey, op. cit., n° 271); et provenant de l’ancienne collection Gilbert-Lévy avec Adam et Eve effondrés au sol (vente Gilbert-Lévy, Hôtel Drouot, Paris, 6 mai 1987, lot 87 ; Guiffrey, op. cit., n° 272).
Une autre toile peinte dans la même veine, illustre l’épisode de l’ancien testament qui se déroule avant celui d’Adam et Eve à savoir Dieu débrouillant le chaos, où il est également dans les nuées mais soutenu par trois esprits (Dijon, musée des beaux-arts, inv. CA. 702 ; Prud’hon ou le rêve du bonheur, cat. exp., Paris, Galeries nationales du Grand Palais, et New York, The Metropolitan Museum of Art, 1998, n° 12, ill.).
Sylvain Laveissière propose de dater le présent dessin, de technique tout à fait atypique dans la production graphique de l'artiste, entre les années 1785-1788, alors qu'il est à Rome (communication orale).

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