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Rodéo
Details
MORRIS (1923-2001)
Rodéo
Dupuis. 1950
Encre de Chine sur papier pour la planche 11 de la première histoire publiée dans l'album.
44,8 x 35,6 cm. Signée en bas dans l'avant-dernière case.
47,8 x 39,3 cm pour la feuille.
Planche 11 de l’épisode « Grand Rodéo » prépublié dans Spirou (du n°528 du 27 mai 1948 au n°545 du 23 septembre 1948). Parution en album (n°2) en 1950.
« Grand Rodéo », quatrième épisode des aventures de Lucky Luke, a été élaboré dans l’atelier établi dans la villa de Joseph Gillain, alias Jijé, avenue Bellevue à Waterloo. Dans l’histoire de la bande dessinée, ils furent surnommés « La bande des quatre » : Gillain, Franquin, Morris, et le benjamin Will (Willy Maltaite).
Morris en gardera toujours un souvenir ému : « Il y avait une ambiance de franche rigolade ! Par exemple, je me souviens que quand l’un de nous quittait sa table à dessin, les autres en profitaient pour vite faire des rajouts à ses planches – des rajouts d’une grande obscénité, généralement ! – Mais attention, il n’y avait pas que la rigolade. Gillain nous a vraiment tout appris ! Il était fort sévère, et n’y allait pas par quatre chemins pour critiquer une planche. Mais je considère que c’est la seule façon d’apprendre le métier à quelqu’un… J’ai une grande dette envers Gillain ; c’était un homme d’une grande générosité et d’un grand talent. »
Avec Franquin, Morris va apprendre chez Jijé une pratique indispensable : le dessin d’après nature. L’évolution de son graphisme dans « Grand Rodéo » en témoigne : finies les influences nées du dessin animé, son art du mouvement, la gestuelle de ses personnages résultent d’une observation pleine d’acuité. Certes, le principal objectif de Morris reste de réaliser un western humoristique, mais il y a d’abord chez lui un souci de réalisme. Gillain, le « maître », avait d’ailleurs une grande admiration pour son élève.
"Grand Rodéo", the fourth episode in the adventures of Lucky Luke, was created in the studio set up in the villa of Joseph Gillain, alias Jijé, on Avenue Bellevue in Waterloo, where a small group of artists were nicknamed "The Gang of Four": Gillain, Franquin, Morris, and the youngest, Will (Willy Maltaite).
Morris would always have fond memories of that time: "It was a real laugh! For example, I remember that when one of us left his drawing table, the others would quickly add to his sketches - usually something very obscene! But it wasn't all fun and games. Gillain really taught us everything! He was very strict, and didn't beat around the bush when it came to criticizing a drawing. But I think that's the only way to teach someone a craft… I owe a lot to Gillain; he was a man of great generosity and talent.”
At Jijé's, alongside Franquin, Morris learnt an essential skill: drawing from life. The improvement in his artwork in "Grand Rodéo" bears witness to this. No longer influenced by cartoons, his art of movement and the gestures of his characters are the result of keen observation. Of course, Morris's main goal was still to create a humorous western, but he was first and foremost concerned with realism. Gillain, the "master", had great admiration for his apprentice.
Rodéo
Dupuis. 1950
Encre de Chine sur papier pour la planche 11 de la première histoire publiée dans l'album.
44,8 x 35,6 cm. Signée en bas dans l'avant-dernière case.
47,8 x 39,3 cm pour la feuille.
Planche 11 de l’épisode « Grand Rodéo » prépublié dans Spirou (du n°528 du 27 mai 1948 au n°545 du 23 septembre 1948). Parution en album (n°2) en 1950.
« Grand Rodéo », quatrième épisode des aventures de Lucky Luke, a été élaboré dans l’atelier établi dans la villa de Joseph Gillain, alias Jijé, avenue Bellevue à Waterloo. Dans l’histoire de la bande dessinée, ils furent surnommés « La bande des quatre » : Gillain, Franquin, Morris, et le benjamin Will (Willy Maltaite).
Morris en gardera toujours un souvenir ému : « Il y avait une ambiance de franche rigolade ! Par exemple, je me souviens que quand l’un de nous quittait sa table à dessin, les autres en profitaient pour vite faire des rajouts à ses planches – des rajouts d’une grande obscénité, généralement ! – Mais attention, il n’y avait pas que la rigolade. Gillain nous a vraiment tout appris ! Il était fort sévère, et n’y allait pas par quatre chemins pour critiquer une planche. Mais je considère que c’est la seule façon d’apprendre le métier à quelqu’un… J’ai une grande dette envers Gillain ; c’était un homme d’une grande générosité et d’un grand talent. »
Avec Franquin, Morris va apprendre chez Jijé une pratique indispensable : le dessin d’après nature. L’évolution de son graphisme dans « Grand Rodéo » en témoigne : finies les influences nées du dessin animé, son art du mouvement, la gestuelle de ses personnages résultent d’une observation pleine d’acuité. Certes, le principal objectif de Morris reste de réaliser un western humoristique, mais il y a d’abord chez lui un souci de réalisme. Gillain, le « maître », avait d’ailleurs une grande admiration pour son élève.
"Grand Rodéo", the fourth episode in the adventures of Lucky Luke, was created in the studio set up in the villa of Joseph Gillain, alias Jijé, on Avenue Bellevue in Waterloo, where a small group of artists were nicknamed "The Gang of Four": Gillain, Franquin, Morris, and the youngest, Will (Willy Maltaite).
Morris would always have fond memories of that time: "It was a real laugh! For example, I remember that when one of us left his drawing table, the others would quickly add to his sketches - usually something very obscene! But it wasn't all fun and games. Gillain really taught us everything! He was very strict, and didn't beat around the bush when it came to criticizing a drawing. But I think that's the only way to teach someone a craft… I owe a lot to Gillain; he was a man of great generosity and talent.”
At Jijé's, alongside Franquin, Morris learnt an essential skill: drawing from life. The improvement in his artwork in "Grand Rodéo" bears witness to this. No longer influenced by cartoons, his art of movement and the gestures of his characters are the result of keen observation. Of course, Morris's main goal was still to create a humorous western, but he was first and foremost concerned with realism. Gillain, the "master", had great admiration for his apprentice.
Exhibited
L’Art de Morris. Angoulême, Cité internationale de la bande dessinée et de l’image, 28 janvier-16 octobre 2016 (planche non reprise au catalogue).
Brought to you by

Vincent Belloy
Specialist
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