MORRIS (1923-2001)
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MORRIS (1923-2001)

Chasseur de primes

細節
MORRIS (1923-2001)
Chasseur de primes
Dargaud. 1972
Encre de Chine, photocopie et trame sur papier pour la planche 5 de l'album.
47,5 x 38,8 cm.
48,9 x 40 cm pour la feuille.

Chasseur de primes a été prépublié dans Pilote en 1972 (du n°658 du 15 juin 1972 au n°679 du 9 novembre 1972). Parution en album (n°39) en 1972.
Scénario de René Goscinny (1926 – 1977).

En 1984, dans son célèbre "Tonight show", Johnny Carson évoquait cette période durant laquelle, “à Hollywood, dès que quelqu’un faisait un film et cherchait un acteur pour incarner un méchant, quelqu’un de vraiment redoutable, on choisissait invariablement Lee Van Cleef”.
Figure, et même regard emblématique de l’âge d’or du Western Spaghetti et notamment de la “trilogie du Dollar” de Sergio Leone, Lee Van Cleef est croqué par Morris en tant qu’Elliott Belt, redoutable chasseur de primes mû, depuis sa “tendre” enfance, par l’appât du gain. Le personnage est directement inspiré du colonel Douglas Mortimer que Van Cleef incarnait dans Et pour quelques dollars de plus (1965).
À la dimension iconique de l’acteur caricaturé répondent des jeux de répétition de cases pratiquement identiques, le faciès de l’antagoniste figé, comme imperturbable, jusqu’à ce que Lucky Luke fasse la démonstration de ses talents de tireur ! Morris et Goscinny étaient particulièrement friands de ces mécanismes comiques.
Même “Angel Eyes” n’est pas de taille face à notre cowboy solitaire. Il cherchera donc constamment, dans l’album, à s’allier à lui, sans succès. Il sera même pris à son propre piège, dans une fin particulièrement ironique, voire moralisatrice, où Lucky Luke le remettra en liberté, le rendant par la même, pour la première fois de sa vie, à la merci de ses anciens collègues chasseurs de primes.
La superbe première case de la planche fait pénétrer le lecteur dans un saloon enfumé, peuplé de joueurs de poker, d’une chanteuse aux dessous affriolants soulignés par la trame, et d’un pianiste mâchouillant son cigare – une image d’Épinal du Far West morrisien, en somme !

In 1984, on his famous "The Tonight Show", Johnny Carson recalled the period when, "in Hollywood, whenever someone was going to make a movie and wanted to find an actor to play a villain, someone really menacing, they would always choose Lee Van Cleef". An iconic figure, with an iconic expression even, from the Golden Age of the Spaghetti Western, and in particular from Sergio Leone's "The Dollars Trilogy", Lee Van Cleef was captured by Morris in his portrayal of Elliott Belt, a fearsome bounty hunter who had been driven by the lure of money ever since he was an "innocent" child. The character was directly inspired by Colonel Douglas Mortimer, who Van Cleef played in For a Few Dollars More (1965). The iconic nature of the caricatured actor is echoed in the repetition of virtually identical panels, with the face of the antagonist frozen, as if imperturbable... until Lucky Luke demonstrates his shooting skills! Morris and Goscinny were particularly fond of such comic devices. Even “Angel Eyes” is no match for our lone cowboy. Throughout the album, he therefore constantly seeks to team up with him, but to no avail. He is even caught in his own trap, in a particularly ironic and somewhat moralistic ending, where Lucky Luke sets him free, and in so doing, leaves him, for the first time in his life, at the mercy of his former bounty-hunting comrades... The superb first panel on the page takes the reader into a smoky saloon where there are poker players, a singer with her saucy underwear highlighted by the halftone screen and a pianist chewing on his cigar - basically, a stereotypical scene from Morris's Wild West!

榮譽呈獻

Vincent Belloy
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