Tambour livika
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Tambour livika

Nouvelle-Irlande, Archipel Bismarck, Papouasie-Nouvelle-Guinée

Details
Tambour livika
Nouvelle-Irlande, Archipel Bismarck, Papouasie-Nouvelle-Guinée
Hauteur : 36 cm. (14 ¼ in.)
Provenance
Collection privée, Allemagne
Collection Franz Xaver Lehner (1887-1963), Munich
Collection privée, Allemagne
Collection privée, Suisse, acquis en 2014
Further details
Livika Drum, New Ireland, Bismarck Archipelago, Papua New Guinea

Brought to you by

Alexis Maggiar
Alexis Maggiar International Head, African & Oceanic Art, Vice Chairman of Christie's France

Lot Essay

La manière dont ce livika incarne la beauté géométrique évoque, pour un spectateur moderne, l’univers fascinant de Barbara Hepworth. Avec ses volumes pleins et arrondis, ses surfaces lisses et son esthétique minimaliste, ce chef-d'œuvre redécouvert est une véritable vision de grâce sculpturale. De plus, il s’agit d’un ajout important à un corpus déjà limité d'œuvres, dont seules quelquesunes de cette qualité sont encore en mains privées.

« Parfaitement formé, ce livika donne la sensation de tenir un bébé dans les bras. Nous connaissons aujourd’hui quatre-vingt-cinq livika qui proviennent des peuples vivant autour et sur le plateau Lelet, au nord de la Nouvelle-Irlande. La plupart se trouvent aujourd’hui dans des musées ou des collections privées, où ils sont chéris comme des œuvres d'art. […] Après avoir examiné la plupart de ces livika, certains se démarquent. Ces exceptions sont celles qui semblent justes, qui possèdent un équilibre presque irrésistible, un sens de la mesure qui frôle l'impossible.

Ce livika peut être posé en équilibre dans la paume d'une main, puis bercé dans les bras. Il semble presque humain, tout en étant animal ; à la fois doux et affectueux, mais aussi sauvage. […] En observant sa surface, on distingue une patine produite par des générations de manipulations, de propriétaires de malangan qui jouaient de cet instrument dans des contextes rituels, peut-être seulement une à deux fois par an. En regardant à l'intérieur des « caisses de résonance », on aperçoit une patine légèrement différente, créée par la fumée dans les maisons des hommes, là où personne ne touchait les parties internes. Les languettes, en revanche, étaient manipulées avec intention, car c’est en frottant sa main sur chacune des trois languettes que l'instrument se mettait à « chanter ». […]

Quand nous observons un livika, nous recherchons l’équilibre, la personnalité et l’ancienneté, car dans ce monde, la beauté réside dans les œuvres les plus anciennes, lorsque le monde entier pouvait se retrouver dans une œuvre d'art ».

Beaulieu, J.-P. et Gunn, M., The Livika. A Secret Actor of the Ritual Life in New Ireland, 2021

The way this livika represents geometrical beauty recalls to a modern viewer the incredible universe of Barbara Hepworth. With its full, rounded volumes, its smooth surfaces and minimal graphic style, this re-discovered masterpiece is an absolute vision of sculptural grace. Furthermore, it is an important addition to an already limited corpus of works, of which only a few of this quality remain in private hands.

“Perfectly formed, this livika feels like a baby when held in the arms. We now know of eighty-five livika which originated with the people living around and in the Lelet Plateau in northern New Ireland. Most are now in museums or private collections where they are treasured as works of art. […] After examining most of these livika, some stand out from the others. These exceptions are the ones which feel right, which have an almost irresistible poise, a sense of balance which approaches the seemingly impossible.

This livika can be balanced in the palm of the hand, then cradled in the arms. It seems to be almost human, yet animal; willing and loving, yet wild. […] When we look at the surface we can see a patina produced by generations of handlers, of malagan owners who played this instrument in ritual context, not every day, perhaps only once or twice a year. We look inside the sound chambers and we see a slightly different patina, one created by the smoke inside the men’s houses, no-one touched the inner parts. The tongues, by contrast, were handled with intent, for it was by rubbing a man’s hand over each of the three tongues the instrument was made to sing. […]

When we look at a livika, we look for balance and personality and age, for in this world beauty is found in the oldest, when the entire world could be focused in a work of art”.

Beaulieu, J.-P. and Gunn, M., The Livika. A Secret Actor of the Ritual Life in New Ireland, 2021

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