Lot Essay
Le tableau ci-présent offre au spectateur une fête chromatique de couleurs claires et riches. Celle-ci participe en grande partie à la poésie de l’œuvre de Claude Vignon (1593-1670), qui enchantait le public parisien du XVIIe siècle. L’artiste appartient au grand maniérisme tardif, dont le lyrisme raffiné fit le délice des cours européennes. Pour Vignon, peindre est l’art de conter : l’agilité de son pinceau fait vivre des histoires, des mythes et donne à voir des pays exotiques pour ses nombreux mécènes.
Selon Paola Pacht Bassani, auteure du catalogue raisonné de l’artiste, le tableau ci-présent daterait de 1630-1640, époque qui pour elle marque 'l’apogée de sa carrière' (P. Pacht Bassani, 1992, op. cit. p. 83). C’est pendant la période parisienne de son œuvre que Vignon accorde davantage d’importance au paysage dans ses compositions. Il se plaît à décrire des contrées mythiques lointaines dont le caractère champêtre aurait plu à ses prédécesseurs comme Niccoló dell’Abate (1510-1571), tout comme à ses successeurs tels qu’Antoine Watteau (1684-1721).
Le sujet du tableau est tiré du second livre du roman pastoral Daphnis et Chloé, œuvre de l’écrivain grec Longus (IIe siècle avant J.-C.), traduite en français par Jacques Amyot (1513-1593) pour la première fois en 1559. La belle bergère, Chloé, et son troupeau ont été capturés par les Méthymniens. Désespéré, son amant, le berger Daphnis, court au bois des nymphes pour leur demander de l’aide. Il y tombe dans un profond sommeil. Les trois nymphes lui viennent alors en rêve et lui partage la bonne nouvelle que Chloé sera sauvée par le dieu Pan.
La composition de Vignon est habillement divisée en deux parties par le tronc de l’arbre recouvert de lierre, ce qui permet à l’artiste de représenter plusieurs épisodes du conte. À droite, Daphnis rêve, et on entrevoit dans le feuillage au-dessus des nymphes une statue de Pan, que le jeune berger, aussitôt réveillé, ira adorer. À gauche de la composition se déroule la suite de l’histoire : Chloé, protégée par Pan qui descend sur un nuage, est libérée de sa prison flottante et retrouve les rives de Lesbos. Niché au milieu, entre l’arbre et le sous-bois, le couple enfin réuni s’embrasse.
Selon Paola Pacht Bassani, auteure du catalogue raisonné de l’artiste, le tableau ci-présent daterait de 1630-1640, époque qui pour elle marque 'l’apogée de sa carrière' (P. Pacht Bassani, 1992, op. cit. p. 83). C’est pendant la période parisienne de son œuvre que Vignon accorde davantage d’importance au paysage dans ses compositions. Il se plaît à décrire des contrées mythiques lointaines dont le caractère champêtre aurait plu à ses prédécesseurs comme Niccoló dell’Abate (1510-1571), tout comme à ses successeurs tels qu’Antoine Watteau (1684-1721).
Le sujet du tableau est tiré du second livre du roman pastoral Daphnis et Chloé, œuvre de l’écrivain grec Longus (IIe siècle avant J.-C.), traduite en français par Jacques Amyot (1513-1593) pour la première fois en 1559. La belle bergère, Chloé, et son troupeau ont été capturés par les Méthymniens. Désespéré, son amant, le berger Daphnis, court au bois des nymphes pour leur demander de l’aide. Il y tombe dans un profond sommeil. Les trois nymphes lui viennent alors en rêve et lui partage la bonne nouvelle que Chloé sera sauvée par le dieu Pan.
La composition de Vignon est habillement divisée en deux parties par le tronc de l’arbre recouvert de lierre, ce qui permet à l’artiste de représenter plusieurs épisodes du conte. À droite, Daphnis rêve, et on entrevoit dans le feuillage au-dessus des nymphes une statue de Pan, que le jeune berger, aussitôt réveillé, ira adorer. À gauche de la composition se déroule la suite de l’histoire : Chloé, protégée par Pan qui descend sur un nuage, est libérée de sa prison flottante et retrouve les rives de Lesbos. Niché au milieu, entre l’arbre et le sous-bois, le couple enfin réuni s’embrasse.