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拍品专文
Cette charmante et rare commode en console est un meuble caractéristique du XVIIIe siècle. Aussi surnommée "perruquière" ou "commode à perruques", elle était destinée à ranger les coiffes de ses propriétaires. Sa forme galbée, sa fine marqueterie et ses bronzes d'une superbe qualité sont les témoins du grand savoir faire des ébénistes et des bronziers du milieu du siècle, dont Jacques Dubois fait partie.
Jacques Dubois (1694-1763), est un des plus grands ébénistes parisiens sous le règne de Louis XV. Pendant longtemps, il travaille comme ouvrier libre dans le faubourg Saint-Antoine, puis obtient sa maîtrise le 5 septembre 1742. Par la suite, il s'installe rue de Charenton et connait une brillante carrière. À sa mort en 1763, sa femme ainsi que ses fils Louis (né en 1732) et René (1737-1755), également ébénistes, maintiennent la florissante entreprise.
Jacques Dubois a connu une grande notoriété de son vivant. Il est probable qu'il ait travaillé avec des marchands-merciers, comme semble en témoigner la répétition de certains modèles de meubles en vogue. En outre, l'estampille de l'ébéniste et marchand Pierre Migeon IV sur le bureau plat dit "de Vergennes", que Jacques Dubois a pourtant réalisé, montre sa collaboration avec les marchands (musée du Louvre, inv. OA 6600). Bien que la fabrication par Jacques Dubois ne soit pas attestée, le marchand-mercier Lazare Duvaux, dans son Livre-Journal mentionne le 3 février 1757 : Du. 3. M. le Dauphin : Deux espèces de commodes à un seul tiroir, dont les pieds en consoles, plaquées en bois de rose à fleurs, garnies partout en bronze d'or moulu, le dedans des tiroirs doublé en étoffe, de 600 l. pièce, 1,200 l. (Livre-Journal, no. 2714). Notons également le rôle, toujours très actif, des marchands-merciers dans la réalisation et la diffusion de ce modèle, à l'instar d'une commode estampillée Hansen portant l'étiquette de Darnault (Vente Sotheby's, Londres, Collection of the 6th Earl of Rosebery, Mentmore House, 18 mai 1977, lot 141 puis vente Sotheby's, Londres, 24 et 25 novembre 1988, lot 10).
Jacques Dubois a réalisé des meubles classiques du style Louis XV, mais également certains ouvrages de premier ordre avec une singularité qui lui est propre et qui a valu à ses meubles le surnom de "style Dubois". Ces meubles de style rocaille sont ornés d'harmonieux bonzes dorés au rythme syncopé, très mouvementés et en abondance. Ces bronzes luxuriants forment des rinceaux rocaille ou adoptent des motifs végétaux naturalistes, comme nous pouvons l'observer sur le bureau plat "de Vergennes" et sur notre commode en console.
L'importance donnée aux bronzes dans l'oeuvre de Dubois ne doit pas faire oublier les supports sur lesquels ils s'inscrivent. Notre commode en console présente une délicate marqueterie de frisage de bois de rose. Jacques Dubois travaille également le bois de violette, de satiné, la marqueterie géométrique ou de motifs végétaux, ainsi que les laques de Chine, du Japon ou les vernis européens dans le goût de l'Extrême Orient. Notons une table-liseuse en bois de rose marqueté de branchages, conservée au musée Carnavalet à Paris (inv. MB441) ; une demi-commode en vernis européen conservée au musée des arts décoratifs de Paris (inv. 45426) ; un bureau plat en marqueterie conservée au Rijksmuseum à Amsterdam (inv. BK-16660).
Plusieurs commodes, tables et bureaux en bois de frisage, dans un goût similaire à notre commode en console et estampillés de Jacques Dubois, sont passés sur le marché ces dernières années. En outre, nous pouvons noter un bureau plat (vente Christie's, New York, 24 octobre 2017, lot 82), une table chiffonnière (vente Christie's, New York, 11 décembre 2018, lot 371) et une commode perruquière (vente Christie's, Paris, 27 avril 2021, lot 174).
D'autres grands ébénistes ont réalisé ce type de commode en console, notamment Bernard II Van Risenburgh, dont une est conservée au Metropolitan Museum of Art de New York (inv. 1976.155.101).
Jacques Dubois (1694-1763), est un des plus grands ébénistes parisiens sous le règne de Louis XV. Pendant longtemps, il travaille comme ouvrier libre dans le faubourg Saint-Antoine, puis obtient sa maîtrise le 5 septembre 1742. Par la suite, il s'installe rue de Charenton et connait une brillante carrière. À sa mort en 1763, sa femme ainsi que ses fils Louis (né en 1732) et René (1737-1755), également ébénistes, maintiennent la florissante entreprise.
Jacques Dubois a connu une grande notoriété de son vivant. Il est probable qu'il ait travaillé avec des marchands-merciers, comme semble en témoigner la répétition de certains modèles de meubles en vogue. En outre, l'estampille de l'ébéniste et marchand Pierre Migeon IV sur le bureau plat dit "de Vergennes", que Jacques Dubois a pourtant réalisé, montre sa collaboration avec les marchands (musée du Louvre, inv. OA 6600). Bien que la fabrication par Jacques Dubois ne soit pas attestée, le marchand-mercier Lazare Duvaux, dans son Livre-Journal mentionne le 3 février 1757 : Du. 3. M. le Dauphin : Deux espèces de commodes à un seul tiroir, dont les pieds en consoles, plaquées en bois de rose à fleurs, garnies partout en bronze d'or moulu, le dedans des tiroirs doublé en étoffe, de 600 l. pièce, 1,200 l. (Livre-Journal, no. 2714). Notons également le rôle, toujours très actif, des marchands-merciers dans la réalisation et la diffusion de ce modèle, à l'instar d'une commode estampillée Hansen portant l'étiquette de Darnault (Vente Sotheby's, Londres, Collection of the 6th Earl of Rosebery, Mentmore House, 18 mai 1977, lot 141 puis vente Sotheby's, Londres, 24 et 25 novembre 1988, lot 10).
Jacques Dubois a réalisé des meubles classiques du style Louis XV, mais également certains ouvrages de premier ordre avec une singularité qui lui est propre et qui a valu à ses meubles le surnom de "style Dubois". Ces meubles de style rocaille sont ornés d'harmonieux bonzes dorés au rythme syncopé, très mouvementés et en abondance. Ces bronzes luxuriants forment des rinceaux rocaille ou adoptent des motifs végétaux naturalistes, comme nous pouvons l'observer sur le bureau plat "de Vergennes" et sur notre commode en console.
L'importance donnée aux bronzes dans l'oeuvre de Dubois ne doit pas faire oublier les supports sur lesquels ils s'inscrivent. Notre commode en console présente une délicate marqueterie de frisage de bois de rose. Jacques Dubois travaille également le bois de violette, de satiné, la marqueterie géométrique ou de motifs végétaux, ainsi que les laques de Chine, du Japon ou les vernis européens dans le goût de l'Extrême Orient. Notons une table-liseuse en bois de rose marqueté de branchages, conservée au musée Carnavalet à Paris (inv. MB441) ; une demi-commode en vernis européen conservée au musée des arts décoratifs de Paris (inv. 45426) ; un bureau plat en marqueterie conservée au Rijksmuseum à Amsterdam (inv. BK-16660).
Plusieurs commodes, tables et bureaux en bois de frisage, dans un goût similaire à notre commode en console et estampillés de Jacques Dubois, sont passés sur le marché ces dernières années. En outre, nous pouvons noter un bureau plat (vente Christie's, New York, 24 octobre 2017, lot 82), une table chiffonnière (vente Christie's, New York, 11 décembre 2018, lot 371) et une commode perruquière (vente Christie's, Paris, 27 avril 2021, lot 174).
D'autres grands ébénistes ont réalisé ce type de commode en console, notamment Bernard II Van Risenburgh, dont une est conservée au Metropolitan Museum of Art de New York (inv. 1976.155.101).