Lot Essay
Alliant bronze doré, argent et lapis-lazuli, ce bénitier s’inscrit dans la tradition raffinée de l’orfèvrerie sacrée italienne au tournant des XVIIe et XVIIIe siècles. En son centre se détache saint Antoine de Padoue portant l’Enfant Jésus, auréolé d’un nimbe rayonnant. Ce motif central, encadré de deux anges en adoration, exprime avec intensité la ferveur dévotionnelle inhérente à l’objet.
Cette disposition et ses figures célestes se retrouvent dans plusieurs œuvres attribuées à Giovanni Giardini da Forlì, notamment un bénitier figurant la Sainte Famille conservé au Minneapolis Institute of Art (inv. no. 52.15.1), tout comme dans les planches gravées du Promptuarium artis argentariae, publié à Rome en 1714. Ce recueil constitue le principal catalogue de modèles conçus par l’artiste et témoigne de la richesse de son répertoire ainsi que de sa maîtrise du langage décoratif baroque.
Orfèvre et sculpteur actif entre Rome et Forlì, Giovanni Giardini fut l’un des plus brillants artistes de son époque, travaillant notamment au service du pape Clément XI. Son goût pour les compositions élaborées, les associations de matériaux précieux et les effets polychromes reflète pleinement l’esthétique baroque alors encore très prisé à Rome.
Dans ses créations, Giardini parvient à conjuguer avec justesse la préciosité attendue par une clientèle aristocratique et la solennité propre aux objets de dévotion. Gravé au revers du monogramme christique « IHS », le bénitier était probablement destiné à un usage privé, il devait orner une chapelle domestique, où il participait à un cadre de prière intime.
Cette disposition et ses figures célestes se retrouvent dans plusieurs œuvres attribuées à Giovanni Giardini da Forlì, notamment un bénitier figurant la Sainte Famille conservé au Minneapolis Institute of Art (inv. no. 52.15.1), tout comme dans les planches gravées du Promptuarium artis argentariae, publié à Rome en 1714. Ce recueil constitue le principal catalogue de modèles conçus par l’artiste et témoigne de la richesse de son répertoire ainsi que de sa maîtrise du langage décoratif baroque.
Orfèvre et sculpteur actif entre Rome et Forlì, Giovanni Giardini fut l’un des plus brillants artistes de son époque, travaillant notamment au service du pape Clément XI. Son goût pour les compositions élaborées, les associations de matériaux précieux et les effets polychromes reflète pleinement l’esthétique baroque alors encore très prisé à Rome.
Dans ses créations, Giardini parvient à conjuguer avec justesse la préciosité attendue par une clientèle aristocratique et la solennité propre aux objets de dévotion. Gravé au revers du monogramme christique « IHS », le bénitier était probablement destiné à un usage privé, il devait orner une chapelle domestique, où il participait à un cadre de prière intime.