Lot Essay
Cette paire de coupes est le témoin du goût néoclassique qui se développe dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Dans les années 1740, les découvertes archéologiques d'Herculanum puis de Pompéi marquent leur temps. Les intellectuels se tournent alors vers l'Antiquité, son art de vivre et ses ornements, donnant ainsi naissance aux prémices du néoclassicisme.
L'utilisation d'un marbre vert dit antico et le type d'ornements choisis sont des éléments typiques de ce retour à l'antiquité. Directement tiré des trépieds romains, le piétement tripode de ces coupes s'inspire des fameuses athéniennes qui se développent dans les intérieurs. Elles apparaissent dans les années 1760 et obtiennent un large succès au Salon de 1763. Ainsi, la forme de l'athénienne se déclina en divers objets décoratifs ou d'apparat, répondant à de multiples usages.
Les montures superbement ciselées, exécutées par un maître ciseleur-doreur, sont d'une grande virtuosité technique. La forme générale du trépied, ainsi que les rubans torsadés en spirale, se retrouvent sur d'autres coupes tripodes, généralement attribuées au bronzier Pierre-Philippe Thomire (1732-1832). C'est notamment le cas d'une paire de coupes en jade conservée au musée du Louvre à Paris (inv. OA 13 2 ; N 1506) et une coupe en porcelaine de Sèvres conservée à la Royal Collection à Windsor (inv. RCIN 3581). Il est encore intéressant de souligner la proximité de notre paire de coupes avec la paire de vases en marbre brèche montée conservée à la Wallace Collection à Londres (inv. F342 et F343). Attribuée à Thomire, les cornes des satyres torsadées s'enroulent le long de la pierre. Ce même principe de torsades enroulées est utilisé sur nos coupes. Notons également une paire de coupes très proche des nôtres, à l'exception de la base sur laquelle repose les pieds griffes et le marbre brèche utilisé, dans la vente au Palais Galliera, à Paris, le 27 novembre 1975. Dernièrement, une tazza montée en lapis-lazuli attribuée à Pierre-Philippe Thomire, avec une structure et des rubans torsadés similaires, peut être observée dans la vente Christie's, à Londres, le 1er juillet 2025, lot 6.
Cette paire de coupes, comme une partie de la collection de Jacques Doucet, a été vendue le 7 juin 1912. Cette vacation a marqué les esprits pour avoir été la vente la plus chère de son temps, si bien que ses contemporains la qualifièrent de "vente du siècle". Il se sépare ainsi de l’essentiel de sa collection d’art du XVIIIe siècle, fruit de près de quatre décennies d’acquisition. Les œuvres qu'il possédait étaient déjà largement publiées et connues du grand public, car le collectionneur a toujours ouvert ses portes aux chercheurs et amateurs. La grande qualité des œuvres, leurs provenances prestigieuses et l'impressionnant catalogue de vente en trois volumes, sont tout autant d'éléments qui ont participé au succès de cette vente.
Ainsi, le catalogue de vente présente au numéro 221 Deux coupes en marbre vert antique, montées en bronze ciselé et doré. Époque Louis XVI décrites de la manière suivante : La coupe, en marbre vert antique, est supportée par trois pieds griffes de lion, se terminant, sur les bords de la coupe, par des motifs en forme de vrilles; entre les pieds est fixé un culot simulant une graine. La plinthe, cylindrique également, de marbre vert antique, est dressée sur une base à trois faces, décorée de palmettes, d'un tore de laurier et de cannelures droites ou ondulées. Haut., 20 cent. ; diam., 17 cent.
L'utilisation d'un marbre vert dit antico et le type d'ornements choisis sont des éléments typiques de ce retour à l'antiquité. Directement tiré des trépieds romains, le piétement tripode de ces coupes s'inspire des fameuses athéniennes qui se développent dans les intérieurs. Elles apparaissent dans les années 1760 et obtiennent un large succès au Salon de 1763. Ainsi, la forme de l'athénienne se déclina en divers objets décoratifs ou d'apparat, répondant à de multiples usages.
Les montures superbement ciselées, exécutées par un maître ciseleur-doreur, sont d'une grande virtuosité technique. La forme générale du trépied, ainsi que les rubans torsadés en spirale, se retrouvent sur d'autres coupes tripodes, généralement attribuées au bronzier Pierre-Philippe Thomire (1732-1832). C'est notamment le cas d'une paire de coupes en jade conservée au musée du Louvre à Paris (inv. OA 13 2 ; N 1506) et une coupe en porcelaine de Sèvres conservée à la Royal Collection à Windsor (inv. RCIN 3581). Il est encore intéressant de souligner la proximité de notre paire de coupes avec la paire de vases en marbre brèche montée conservée à la Wallace Collection à Londres (inv. F342 et F343). Attribuée à Thomire, les cornes des satyres torsadées s'enroulent le long de la pierre. Ce même principe de torsades enroulées est utilisé sur nos coupes. Notons également une paire de coupes très proche des nôtres, à l'exception de la base sur laquelle repose les pieds griffes et le marbre brèche utilisé, dans la vente au Palais Galliera, à Paris, le 27 novembre 1975. Dernièrement, une tazza montée en lapis-lazuli attribuée à Pierre-Philippe Thomire, avec une structure et des rubans torsadés similaires, peut être observée dans la vente Christie's, à Londres, le 1er juillet 2025, lot 6.
Cette paire de coupes, comme une partie de la collection de Jacques Doucet, a été vendue le 7 juin 1912. Cette vacation a marqué les esprits pour avoir été la vente la plus chère de son temps, si bien que ses contemporains la qualifièrent de "vente du siècle". Il se sépare ainsi de l’essentiel de sa collection d’art du XVIIIe siècle, fruit de près de quatre décennies d’acquisition. Les œuvres qu'il possédait étaient déjà largement publiées et connues du grand public, car le collectionneur a toujours ouvert ses portes aux chercheurs et amateurs. La grande qualité des œuvres, leurs provenances prestigieuses et l'impressionnant catalogue de vente en trois volumes, sont tout autant d'éléments qui ont participé au succès de cette vente.
Ainsi, le catalogue de vente présente au numéro 221 Deux coupes en marbre vert antique, montées en bronze ciselé et doré. Époque Louis XVI décrites de la manière suivante : La coupe, en marbre vert antique, est supportée par trois pieds griffes de lion, se terminant, sur les bords de la coupe, par des motifs en forme de vrilles; entre les pieds est fixé un culot simulant une graine. La plinthe, cylindrique également, de marbre vert antique, est dressée sur une base à trois faces, décorée de palmettes, d'un tore de laurier et de cannelures droites ou ondulées. Haut., 20 cent. ; diam., 17 cent.
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