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Lot Essay
Appelé xizun, ce récipient en forme de tapir en bronze incrusté de turquoise, or et argent est un vase rituel zoomorphe qui servait à l'origine à contenir et à verser le vin lors de cérémonies sacrificielles. Il en existe en forme de plusieurs animaux tels que l'éléphant, le rhinocéros, le cochon ou encore le buffle par exemple. Plus tard, aux époques Song, Yuan et Ming, ce type de vase archaïsant a été réutilisé de façon décorative, en tant que vase à fleurs par exemple.
Cet exemplaire en forme de tapir a été réalisé d’après des modèles archaïques remontant à la dynastie des Zhou Occidentaux, tant par sa forme que par son vocabulaire décoratif.
Cette production est documentée par plusieurs exemples connus. Un exemple datant de la dynastie des Zhou Occidentaux, ne présentant pas d’incrustations mais un décor moulé de motifs géométriques archaïques, se trouve dans les collections du National Museum of Asian Art de la Smithsonian Institution à Washington D.C., numéro d’accession F1940.23. Un autre exemple datant de la dynastie des Zhou Orientaux aujourd’hui conservé au Musée National du Palais à Taipei et illustré dans Masterworks of Chinese Bronze in the National Palace Museum, National Palace Museum, Taipei, 1969, pl. 25, présente quant à lui un décor incrusté de turquoise et malachite. Sa forme, plus en rondeur que l’exemple de la Smithsonian Institution, se rapproche davantage du présent récipient de la collection Stern.
Cette production se poursuit durant l’époque des Royaumes Combattants, comme l’illustre un exemple daté du Ve au IIIe siècle av. J.-C. découvert en fouille en 1965 à Lianxui, province du Jiangsu, illustré dans Zhongguo Qintongqi Quanji, vol. 9, Dong Zhou, Beijing, 1998, p. 176, n° 117, arborant également un décor incrusté.
Les exemples de l'âge de bronze semblent avoir trouvé grâce aux yeux de l'empereur Huizong des Song du Nord, qui était passionné par les antiquités et qui a encouragé la publication de catalogues illustrés des objets de sa collection. L'un de ces catalogues, le Xuanhe Bogu tulu (Catalogue illustré des antiquités de Xuanhe), comprenait une illustration d'un récipients en bronze archaïque de la sorte. Ce regain d’intérêt pour les bronzes archaïques au cours de la dynastie Song a mené à une production importante de bronzes archaïsants reprenant leurs formes et leur vocabulaire décoratif, intérêt qui a perduré au cours des dynasties qui ont suivi. En effet,
En témoigne le présent récipient en bronze en forme de tapir ainsi que de nombreux exemples dans des musées ou présentés en ventes publiques. Un tapir en bronze de la dynastie Ming est ainsi conservé au Musée Cernuschi, numéro d’inventaire M.C. 583. Un autre exemple, daté des dynasties Yuan-Ming, a été vendu chez Christie’s à New York, Fine Chinese Ceramics & Works of Art, 22 mars 2007, lot 162, un autre provenant de la collection de Marilyn Ackerman a été vendu chez Christie's à New York, Important Chinese Ceramics and Works of Art, 25 septembre 2020, lot 1538.
Cette appréciation des productions archaïques est particulièrement forte sous la dynastie Qing sous le règne de l’empereur Qianlong, comme en témoigne l’élaboration de catalogues des antiquités présentes dans les collections impériales, tel que le Xiqing Gujian où un tapir en bronze archaïque modelé au naturel à décor incrusté est illustré dans le volume 9.
Cet exemplaire en forme de tapir a été réalisé d’après des modèles archaïques remontant à la dynastie des Zhou Occidentaux, tant par sa forme que par son vocabulaire décoratif.
Cette production est documentée par plusieurs exemples connus. Un exemple datant de la dynastie des Zhou Occidentaux, ne présentant pas d’incrustations mais un décor moulé de motifs géométriques archaïques, se trouve dans les collections du National Museum of Asian Art de la Smithsonian Institution à Washington D.C., numéro d’accession F1940.23. Un autre exemple datant de la dynastie des Zhou Orientaux aujourd’hui conservé au Musée National du Palais à Taipei et illustré dans Masterworks of Chinese Bronze in the National Palace Museum, National Palace Museum, Taipei, 1969, pl. 25, présente quant à lui un décor incrusté de turquoise et malachite. Sa forme, plus en rondeur que l’exemple de la Smithsonian Institution, se rapproche davantage du présent récipient de la collection Stern.
Cette production se poursuit durant l’époque des Royaumes Combattants, comme l’illustre un exemple daté du Ve au IIIe siècle av. J.-C. découvert en fouille en 1965 à Lianxui, province du Jiangsu, illustré dans Zhongguo Qintongqi Quanji, vol. 9, Dong Zhou, Beijing, 1998, p. 176, n° 117, arborant également un décor incrusté.
Les exemples de l'âge de bronze semblent avoir trouvé grâce aux yeux de l'empereur Huizong des Song du Nord, qui était passionné par les antiquités et qui a encouragé la publication de catalogues illustrés des objets de sa collection. L'un de ces catalogues, le Xuanhe Bogu tulu (Catalogue illustré des antiquités de Xuanhe), comprenait une illustration d'un récipients en bronze archaïque de la sorte. Ce regain d’intérêt pour les bronzes archaïques au cours de la dynastie Song a mené à une production importante de bronzes archaïsants reprenant leurs formes et leur vocabulaire décoratif, intérêt qui a perduré au cours des dynasties qui ont suivi. En effet,
En témoigne le présent récipient en bronze en forme de tapir ainsi que de nombreux exemples dans des musées ou présentés en ventes publiques. Un tapir en bronze de la dynastie Ming est ainsi conservé au Musée Cernuschi, numéro d’inventaire M.C. 583. Un autre exemple, daté des dynasties Yuan-Ming, a été vendu chez Christie’s à New York, Fine Chinese Ceramics & Works of Art, 22 mars 2007, lot 162, un autre provenant de la collection de Marilyn Ackerman a été vendu chez Christie's à New York, Important Chinese Ceramics and Works of Art, 25 septembre 2020, lot 1538.
Cette appréciation des productions archaïques est particulièrement forte sous la dynastie Qing sous le règne de l’empereur Qianlong, comme en témoigne l’élaboration de catalogues des antiquités présentes dans les collections impériales, tel que le Xiqing Gujian où un tapir en bronze archaïque modelé au naturel à décor incrusté est illustré dans le volume 9.