Lot Essay
Cet élégant secrétaire à abattant de Roger Vandercruse, coutumier des marqueteries à motifs de fleurs dans des croisillons, est choisi pour être exposé à Paris pendant l'Exposition universelle de 1900. Cet évènement international est en effet l'occasion de présenter une Exposition rétrospective de l'art français des origines à 1800, organisée au Petit palais, fraîchement achevé, tout comme le Grand Palais et le pont Alexandre III. Cette exposition rétrospective est composée de plusieurs sections autour de la cour centrale, couvrant les différentes périodes et styles. Notre secrétaire se trouve alors dans l'une des trois salles dédiées aux meubles Louis XV et Louis XVI, aux côtés d'autres chefs d'oeuvre tels que le médailler de Louis XV aujourd'hui au Château de Versailles (inv. V 5054) ou la commode de Jean-Henri Riesener aujourd'hui au Château de Fontainebleau (inv. F651 C). L'objectif de cette exposition n'est autre que de mettre en valeur le savoir faire multiséculaire des artistes et artisans français, à une époque où la concurrence entre les états est forte. Les plus belles pièces y sont présentées, les musées et les plus grands collectionneurs prêtant pour l'occasion. La famille Rothschild, la comtesse Greffulhe et le comte Moïse de Camondo se prêtent au jeu. Edgard-Salomon et Marguerite Stern confient quant à eux deux oeuvres: une Vierge du XVIe siècle (n.3105) et un bas-relief de Saint-Hubert (n.3105 bis) - non notre secrétaire qui ne fait pas encore partie des collections Stern à l'époque. Il est prêté par l'héritier du couple Wallace, John Murray Scott (1847-1912). Un catalogue est publié dans lequel notre secrétaire est illustré sous le n°2993 comme 'petit secrétaire de Riesener', une erreur. A l'époque, notre secrétaire présentait plus de bronzes dorés, les chutes des montants, l'entrée de serrure et le bronze du tablier ayant disparu aujourd'hui. Ces bronzes ajoutés au XIXe siècle ont été retirés au cours du XXe siècle permettant au secrétaire de retrouver son apparence d'origine.
Célèbre collectionneur et bras droit de la famille Wallace, John Murray Scott assista Richard Wallace (1818-1890) dans ses oeuvres caritatives et dans la création de la Wallace Collection. À la mort de Sir Richard Wallace, il continua de vivre à Hertford House, conseillant Lady Wallace. Etant l'un des deux exécuteurs testamentaires de Lady Wallace et légataire universel, il hérita de plusieurs propriétés et oeuvres d'art, notamment le 5 Connaught Place à Londres et l'appartement du 2 rue Laffite à Paris où se trouvait notre secrétaire. À la mort de John Murray Scott en 1912, l'inventaire du 2 rue Laffite mentionne la présence de notre secrétaire dans le salon de l'appartement : Secrétaire Louis XVI en bois de citronnier et marqueterie à décor de fleurs dans les quadrillés garniture de bronze et à dessus de marbre blanc signé B.V.L.G, prisé trente mille francs (P. Hughes, op. cit. p. 1539). Si les œuvres d'art de sa propriété du 5 Connaught Place furent vendues chez Christie's, à Londres, du 24 au 27 juin 1913, il légua l'appartement du 2 rue Laffitte et Bagatelle à Lady Sackville. À partir de 1916, la collection fut entièrement vendue par le marchand d'art parisien Jacques Seligmann (1858-1923). Notre secrétaire estampillé par R.V.L.C. a très probablement rejoint la collection d'Edgard-Salomon et Marguerite Stern à ce moment. Le couple de collectionneurs est proche du marchand, au point de faire partie des premiers à visiter l'exposition de la collection Wallace à Bagatelle. C'est à Jacques Seligmann qu'ils acquièrent le Portrait de Sophie Arnould par Jean-Antoine Houdon, l'une des oeuvres majeures de la collection Wallace. En 1947, Marguerite Stern et ses enfants font don de la sculpture au musée du Louvre (inv. RF2596).
Nous connaissons des secrétaires comparables réalisés également par RVLC. Citons par exemple celui de l'ancienne collection Gismondi recouvert d'une marqueterie de croisillons et quatre-feuilles (A. Pradères, op. cit.). Nous pouvons également citer, quoi qu'un peu plus tardive, la paire de vitrines conservée au musée Nissim de Camondo (inv. CAM 340.1 et 340.2).
Célèbre collectionneur et bras droit de la famille Wallace, John Murray Scott assista Richard Wallace (1818-1890) dans ses oeuvres caritatives et dans la création de la Wallace Collection. À la mort de Sir Richard Wallace, il continua de vivre à Hertford House, conseillant Lady Wallace. Etant l'un des deux exécuteurs testamentaires de Lady Wallace et légataire universel, il hérita de plusieurs propriétés et oeuvres d'art, notamment le 5 Connaught Place à Londres et l'appartement du 2 rue Laffite à Paris où se trouvait notre secrétaire. À la mort de John Murray Scott en 1912, l'inventaire du 2 rue Laffite mentionne la présence de notre secrétaire dans le salon de l'appartement : Secrétaire Louis XVI en bois de citronnier et marqueterie à décor de fleurs dans les quadrillés garniture de bronze et à dessus de marbre blanc signé B.V.L.G, prisé trente mille francs (P. Hughes, op. cit. p. 1539). Si les œuvres d'art de sa propriété du 5 Connaught Place furent vendues chez Christie's, à Londres, du 24 au 27 juin 1913, il légua l'appartement du 2 rue Laffitte et Bagatelle à Lady Sackville. À partir de 1916, la collection fut entièrement vendue par le marchand d'art parisien Jacques Seligmann (1858-1923). Notre secrétaire estampillé par R.V.L.C. a très probablement rejoint la collection d'Edgard-Salomon et Marguerite Stern à ce moment. Le couple de collectionneurs est proche du marchand, au point de faire partie des premiers à visiter l'exposition de la collection Wallace à Bagatelle. C'est à Jacques Seligmann qu'ils acquièrent le Portrait de Sophie Arnould par Jean-Antoine Houdon, l'une des oeuvres majeures de la collection Wallace. En 1947, Marguerite Stern et ses enfants font don de la sculpture au musée du Louvre (inv. RF2596).
Nous connaissons des secrétaires comparables réalisés également par RVLC. Citons par exemple celui de l'ancienne collection Gismondi recouvert d'une marqueterie de croisillons et quatre-feuilles (A. Pradères, op. cit.). Nous pouvons également citer, quoi qu'un peu plus tardive, la paire de vitrines conservée au musée Nissim de Camondo (inv. CAM 340.1 et 340.2).
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