拍品专文
Les deux groupes représentent le mythe de Psyché et Cupidon. Raconté par l'écrivain romain Apulée au IIe siècle après J.-C., le mythe est très populaire aux XVIIe et XVIIIe siècles en particulier grâce à Jean de La Fontaine qui publie une version en 1669. Le premier groupe représente Cupidon et sa mère, Vénus. Le second figure le moment où Psyché, jusqu'alors empêchée de découvrir l'identité de son amant, s'est approchée de lui pendant son sommeil et, dans son excitation, a renversé l'huile de sa lampe, le réveillant et suscitant ainsi sa colère.
Ces groupes sont souvent présentés en paire depuis les ventes du XVIIIe siècle. Citons à cet effet ceux de la collection Le Marié en 1776 (The French Bronze, cat. 43A, B, note 1). On retrouve également ces deux groupes aux XIXe et XXe siècles comme ceux de la collection de la baronne S. de Gunzburg (Galerie Georges Petit, Paris, 17 mai 1912, lot 100) ainsi que dans des collections muséales tel qu’au Staatliche Kunstsammlungen de Dresde (inv. H4 153⁄3 et H4 153⁄7), au Herzog-Anton-Ulrich Museum de Brunswick et au National Museum of Western Art de Tokyo. Une version de Psyché découvrant Cupidon est conservée à la Wallace Collection de Londres (inv. S186), ainsi qu’au musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg (palais d’Hiver, inv. H.CK-477).
Ces modèles ont longtemps été donnés à Corneille Van Clève (1645-1732), sculpteur issu d’une famille d’orfèvres d’origine flamande. Formé dans l’atelier de Michel Anguier, il passe plusieurs années à Rome et Venise avant son retour en France en 1678 où il est admis à l’Académie de Peinture et de Sculpture en 1681. Van Clève fondait ses propres sculptures qu’il destinait à une riche clientèle. Aucun des deux sujets des bronzes Stern n’est mentionné dans son inventaire posthume, et ces mêmes thématiques ne sont pas non plus citées comme réalisées par Van Clève dans les descriptions de vente du XVIIIe siècle. L'attribution à Van Clève a été évoquée pour la première fois en 1968, lorsqu'un moulage du modèle a été exposé à la Heim Gallery de Londres et qu'une attribution a été discutée en comparant l'exemple de Dresde et un groupe en marbre perdu représentant Vénus désarmant Cupidon, commencé par Jacques Sarazin et finalement achevé par Van Clève. Cependant, aujourd'hui, certains historiens de l'art contestent cette attribution, attribuant la conception et l'exécution des bronzes à un disciple de son cercle. C'était l'avis de Robert Wenley et, plus récemment, de Guilhem Scherf dans l'exposition Bronzes français de la Renaissance au Siècle des Lumières. Wenley et Scherf estiment tous deux que, bien que les groupes semblent proches du style de Van Clève et datent pour la plupart des années 1715-1720, leur exécution et leurs finitions excluent la possibilité qu'ils aient été réalisés par le maître lui-même.
Ces groupes sont souvent présentés en paire depuis les ventes du XVIIIe siècle. Citons à cet effet ceux de la collection Le Marié en 1776 (The French Bronze, cat. 43A, B, note 1). On retrouve également ces deux groupes aux XIXe et XXe siècles comme ceux de la collection de la baronne S. de Gunzburg (Galerie Georges Petit, Paris, 17 mai 1912, lot 100) ainsi que dans des collections muséales tel qu’au Staatliche Kunstsammlungen de Dresde (inv. H4 153⁄3 et H4 153⁄7), au Herzog-Anton-Ulrich Museum de Brunswick et au National Museum of Western Art de Tokyo. Une version de Psyché découvrant Cupidon est conservée à la Wallace Collection de Londres (inv. S186), ainsi qu’au musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg (palais d’Hiver, inv. H.CK-477).
Ces modèles ont longtemps été donnés à Corneille Van Clève (1645-1732), sculpteur issu d’une famille d’orfèvres d’origine flamande. Formé dans l’atelier de Michel Anguier, il passe plusieurs années à Rome et Venise avant son retour en France en 1678 où il est admis à l’Académie de Peinture et de Sculpture en 1681. Van Clève fondait ses propres sculptures qu’il destinait à une riche clientèle. Aucun des deux sujets des bronzes Stern n’est mentionné dans son inventaire posthume, et ces mêmes thématiques ne sont pas non plus citées comme réalisées par Van Clève dans les descriptions de vente du XVIIIe siècle. L'attribution à Van Clève a été évoquée pour la première fois en 1968, lorsqu'un moulage du modèle a été exposé à la Heim Gallery de Londres et qu'une attribution a été discutée en comparant l'exemple de Dresde et un groupe en marbre perdu représentant Vénus désarmant Cupidon, commencé par Jacques Sarazin et finalement achevé par Van Clève. Cependant, aujourd'hui, certains historiens de l'art contestent cette attribution, attribuant la conception et l'exécution des bronzes à un disciple de son cercle. C'était l'avis de Robert Wenley et, plus récemment, de Guilhem Scherf dans l'exposition Bronzes français de la Renaissance au Siècle des Lumières. Wenley et Scherf estiment tous deux que, bien que les groupes semblent proches du style de Van Clève et datent pour la plupart des années 1715-1720, leur exécution et leurs finitions excluent la possibilité qu'ils aient été réalisés par le maître lui-même.
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