JEAN-BAPTISTE OUDRY (PARIS 1686-1755 BEAUVAIS) ET ATELIER
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JEAN-BAPTISTE OUDRY (PARIS 1686-1755 BEAUVAIS) ET ATELIER

Pointer anglais et trophée de chasse

Details
JEAN-BAPTISTE OUDRY (PARIS 1686-1755 BEAUVAIS) ET ATELIER
Pointer anglais et trophée de chasse
dans un très beau cadre en bois sculpté doré, travail français d'époque Régence
signe et daté ‘JB. Oudry / 1725’ (en bas, à droite)
huile sur toile
130,5 x 97 cm (51 1⁄3 x 38 in.)
Provenance
Très probablement dans la collection du peintre Jacques-André-Joseph Aved (1702-1766) ; puis par descendance aux actuels propriétaires.
Special notice
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Further details
JEAN-BAPTISTE OUDRY AND WORKSHOP, ENGLISH POINTER AND HUNTING TROPHY, OIL ON CANVAS, SIGNED AND DATED

During his training in the studio of Nicolas de Largilliere (1656-1746), Jean-Baptiste Oudry (1686-1755) becomes closely acquainted with French high society, who would become, in later years, his principal patrons. We can count among them the King Louis XV (1710-1774), who commissions from the painter a series of portraits of the royal pack in 1725, a series which was lauded for its close resemblance to its canine models and which included Petite fille, Polydore, Turlu and Mignonne. He is subsequently awarded the title of Peintre ordinaire de la vénerie in 1726, thus allowing him to follow, and record, the royal hunts.

The popularity of dogs as a subject matter in French painting at the end of the 17th and the beginning of the 18th century can be partially explained by the passion that French sovereigns had for hunting, and conjointly, their dogs. Whilst the genre is already well established in Holland by then, popularised notably by Paul de Vos (1591-1678) and Paul Potter (1625-1654), in France the dog is rarely seen as an independent theme before the 18th century. However, a notable exception is Laurent de La Hyre’s (1606-1656) Deux chiens dans un paysage, currently at the musée des beaux-arts d’Arras (inv. 964.2.1). Oudry plays an important role in the renewal of the genre, and our paintings are a perfect illustration of the way that French 18th-century artists reinvent and redefine pictorial genres.

Chien barbet attrapant un butor (previous lot) combines several frequent motifs of the artist’s oeuvre. In particular, we can relate our painting to a composition in Stockholm’s national Museum (inv. NM 861), which represents the same scene and which is, like ours, signed and dated to 1725 (H. Opperman, Jean-Baptiste Oudry, Phd thesis, Chicago, unievrsity of Chicago, 1972, I, p. 433, n°P209). The lack of human presence in this representation of the capture of a wild animal is reminiscent of the genre’s Flemish tradition as it was perpetrated by Frans Snyders (1579-1657) and his workshop. Our scene’s dramatic lighting, as well as the meticulous rendering of the dog’s facial expression, focuses the spectator’s attention on the dog, thus making our painting simultaneously a hunting scene as well as a canine portrait.

Pointer anglais et trophée de chasse also marries the genre of the canine portrait to themes of the hunt, which is here evoked by the still life composed of a rabbit, a pheasant and a rifle. The motif of the dog guarding hunting trophies allows us to symbolically consider this painting as the thematic conclusion of the aforementioned scene. We can relate our painting to a composition in the collection of the château de Beloeil in Belgium, which is also signed and dated to 1725 (H. Opperman, op. cit., p. 505, n°P393).

Brought to you by

Pierre Etienne
Pierre Etienne International Director, Deputy Chairman, Old Master Paintings

Lot Essay

Lors de son apprentissage dans l’atelier de Nicolas de Largillierre (1656-1746), Jean-Baptiste Oudry (1686-1755) côtoie les hautes personnalités de l’époque qui deviendront, quelques années plus tard, ses principaux commanditaires. Nous comptons parmi ceux-ci le roi Louis XV (1710-1774) qui commande au peintre une série de portraits de la meute royale en 1725, réputée pour le grand soin apporté à la vraisemblance des modèles animaliers – Petite fille, Polydore, Turlu ou encore Mignonne. Il est par la suite, en 1726, nommé Peintre ordinaire de la vénerie et il lui est ainsi permis de suivre les chasses royales.

La représentation du chien dans la peinture française à la fin du XVIIe au début du XVIIIe siècle peut en effet partiellement être expliquée par la passion des souverains français pour la chasse et, conjointement, pour leurs chien. Bien que le genre existe déjà aux Pays-Bas, popularisé notamment par Paul de Vos (1591-1678) et Paul Potter (1625-1654), le chien comme sujet à part entière est rarement traité en France avant le XVIIIe siècle, outre quelques exemples notoires tels que Deux chiens dans un paysage de Laurent de La Hyre (1606-1656), conservé au musée des beaux-arts d’Arras (inv. 964.2.1).
Oudry joue un rôle important dans le renouveau du genre, et nos tableaux illustrent parfaitement la façon dont les artistes français du XVIIIe réinventent et redéfinissent les genres picturaux.

Chien barbet attrapant un butor (lot précédent) reprend des motifs fréquents dans l’œuvre de l’artiste. Nous pouvons en particulier rapprocher notre tableau d’une composition actuellement conservée au musée national de Stockholm (inv. NM 861) qui traite du même sujet et qui est, comme le nôtre, signé et daté de 1725 (H. Opperman, Jean-Baptiste Oudry, thèse de doctorat, Chicago, université de Chicago, 1972, I, p. 433, n°P209). L’exclusion de toute présence humaine dans cette représentation des scènes de capture de l’animal sauvage rappelle la tradition flamande du genre telle qu’elle fut diffusée par Frans Snyders (1579-1657) et son atelier. Le jeu de lumière dramatique et le rendu minutieux du visage du chien focalisent l’attention du spectateur sur l’expression de l’épagneul, faisant de notre tableau à la fois une scène de chasse et un portrait canin.

Pointer anglais et trophée de chasse marie également le portrait canin au thème cynégétique, ici évoqué par la nature morte composée d’un lapin et d’un faisan mort accrochés à un fusil. Le motif du chien gardant les trophées de chasse nous permet de symboliquement considérer ce tableau comme le dénouement thématique du tableau précèdent. Notre tableau peut être rapproché d’une composition conservée au château de Beloeil, en Belgique, elle aussi signée et datée 1725 (H. Opperman, op. cit., p. 505, n°P393).

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