Statue Sénoufou
Senufo Figure
Statue SénoufoSenufo Figure

Côte d'Ivoire

Details
Statue Sénoufo
Senufo Figure
Côte d'Ivoire
Hauteur: 43 cm. (17 in.)
Provenance
Collectée par un administrateur colonial francais Christine-Valluet – Yann Ferrandin, Paris
Lionel Sergent, Nimes
Sotheby’s, 30 novembre 2010, Paris, lot 109
Collection privée européenne, acquise lors de cette vente
Literature
The Cleveland Museum of Art, Senufo Unbound, Milan, 2015, p.224, fig.172
Sale room notice
Ce lot est reproduit dans l'ouvrage The Cleveland Museum of Art, Senufo Unbound, Milan, 2015, p.224, fig.172.
This lot is published in the book The Cleveland Museum of Art, Senufo Unbound, Milan, 2015, p.224, fig.172.

Lot Essay

Originaire du Pas-de-Calais, Lionel Sergent découvrit l’Afrique de l’Ouest a trente ans. Il s’installa rapidement en Côte d’Ivoire et trouva un emploi dans une société de telecom. Ingénieur et ambitieux, il racheta cette compagnie et la transforma en une véritable PME employant plus de 300 personnes (voir Goy, B., in Sotheby’s, 2010, op.cit.). Lionel Sergent se prit de passion pour l’art ivoirien. Courant les antiquaires d’Abidjan et les chemins de brousse à la recherche de l’objet rare, il assembla une collection de qualité. Ses moyens financiers grandissant et son oeil s’affinant, il poursuivit sa chasse aux trésors auprès des marchands parisiens spécialisés. C’est auprès de l’un d’eux qu’il fit l’acquisition de cette importante statue sénoufo.

D’un style ancien très pur, la tête, au port altier en forme de demi-disque, est légèrement inclinée vers l’avant. Les traits du visage, concentrés sur une surface réduite, dégagent une expression d’intériorité. Une paire d’oreilles en forme de soucoupe renforce la tridimensionnalité de l’oeuvre. Les épaules puissantes, encadrant une poitrine juvenile, se prolongent par des bras sinusoidaux dont les mains reposent sur le bas-ventre. Le buste, taillé comme une lame de couteau, présente une combinaison d’arêtes vives, de courbes et de surfaces planes. Une épaisse patine crouteuse, résultant des manipulations rituelles, recouvre l’oeuvre entièrement.

Cette superbe statuette féminine est à rapprocher d’une pièce en tout point comparable, mis à part son sexe, publiée par la Galerie Valluet-Ferrandin en 2002 (Côte d’Ivoire et régions limitrophes, pp.90‑91), et exposée recemment au de Young Museum de San Francisco (Embodiments: Masterworks of African Figurative Sculpture, 31 janvier – 5 juillet 2015). De toute évidence, il s’agit d’une paire de statuette formant un couple. Une information inédite tendrait à confirmer cette hypothèse: ces deux statuettes, vendues toutes deux par la Galerie Valluet-Ferrandin, provenaient d’une seule et même collection coloniale. L’une ayant été apportée à la galerie avant l’autre, le couple fut séparé.

More from Art d'Afrique et d'Océanie

View All
View All