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Lot Essay
Destiné à l'origine à une carrière diplomatique, Claude-Marie Dubufe suit ses études d’élève consul en parallèle à une formation de peintre dans l’atelier de Jacques-Louis David, qu'il a rejoint en 1804. C’est ce dernier, reconnaissant les talents de son élève, qui tentera de convaincre le père du jeune peintre de le laisser poursuivre dans la voie artistique qu’il s’était choisi plutôt que de s’embarquer pour les États-Unis où l’attendait son premier poste diplomatique. Le jeune homme sera cependant obligé de subvenir lui-même à ses propres besoins et de payer la fin de son éducation artistique en jouant le soir du violon dans un orchestre parisien.
Débutant sa carrière officielle au Salon de 1810 par une œuvre dans la pure tradition de la peinture d’histoire néoclassique (Un romain se laissant mourir de faim plutôt que de toucher à un dépôt d’argent qui lui a été confié), le jeune Dubufe se tourne rapidement vers le genre du portrait. Introduit lors d’un séjour à Palerme en 1811 à la famille d’Orléans, dont il restera très proche, il exécute le Portrait de Ferdinand-Philippe, Duc de Chartres, inaugurant ainsi sa prometteuse carrière de portraitiste sous la Restauration et la Monarchie de juillet.
Dans un état de conservation remarquable, le Portrait de Madame Le Hideux et de ses deux fils Paul et Victor constitue l’exemple même de l’excellence à laquelle est parvenu Dubufe dans ce domaine au début des années 1820. Représentés sans ostentation dans un intérieur bourgeois sobre, typique du goût de la Restauration, les trois membres de la famille se tournent avec naturel vers le spectateur. Monique Le Hideux, née Loysel (1779-1840) est paisiblement assise entre ses deux fils. Elle enlace délicatement son fils Victor (1809-1875) tandis que Paul (1806-1888), l’aîné, à leur droite, interrompt la lecture d’un ouvrage et tourne son visage vers le peintre.
Dubufe s’est manifestement plu à peindre la délicate robe d’intérieur de la jeune mère en satin doublée de petit-gris, faisant jouer les oppositions de matières et les effets de lumière sur le satin. Sa bourse de velours, posée sur la table avec son châle, constitue une élégante nature morte.
La retenue et la mesure de la composition, l’équilibre de l’ensemble font de cette œuvre un exemple remarquable de portrait familial des années 1820.
Débutant sa carrière officielle au Salon de 1810 par une œuvre dans la pure tradition de la peinture d’histoire néoclassique (Un romain se laissant mourir de faim plutôt que de toucher à un dépôt d’argent qui lui a été confié), le jeune Dubufe se tourne rapidement vers le genre du portrait. Introduit lors d’un séjour à Palerme en 1811 à la famille d’Orléans, dont il restera très proche, il exécute le Portrait de Ferdinand-Philippe, Duc de Chartres, inaugurant ainsi sa prometteuse carrière de portraitiste sous la Restauration et la Monarchie de juillet.
Dans un état de conservation remarquable, le Portrait de Madame Le Hideux et de ses deux fils Paul et Victor constitue l’exemple même de l’excellence à laquelle est parvenu Dubufe dans ce domaine au début des années 1820. Représentés sans ostentation dans un intérieur bourgeois sobre, typique du goût de la Restauration, les trois membres de la famille se tournent avec naturel vers le spectateur. Monique Le Hideux, née Loysel (1779-1840) est paisiblement assise entre ses deux fils. Elle enlace délicatement son fils Victor (1809-1875) tandis que Paul (1806-1888), l’aîné, à leur droite, interrompt la lecture d’un ouvrage et tourne son visage vers le peintre.
Dubufe s’est manifestement plu à peindre la délicate robe d’intérieur de la jeune mère en satin doublée de petit-gris, faisant jouer les oppositions de matières et les effets de lumière sur le satin. Sa bourse de velours, posée sur la table avec son châle, constitue une élégante nature morte.
La retenue et la mesure de la composition, l’équilibre de l’ensemble font de cette œuvre un exemple remarquable de portrait familial des années 1820.