拍品专文
Connue depuis l’Antiquité, la technique du verre églomisé consiste à intercaler entre deux plaques de verre une feuille d’or ou d’argent, grattée à la pointe seche pour dessiner le motif voulu, avant d’etre recouvert d’un vernis coloré. La mode des miroirs en verre églomisé, démonstrations de savoirfaire et d’envergure financière, a connu un renouveau en France vers 1700, avant le succès des imitations européennes de laque.
On doit a Jean-Baptiste Glomy (1711-1786), marchand d’estampes, dessinateur et graveur, le renouveau de ce procédé à la mode qu’il utilisa largement et auquel il finit par donner son nom.
Difficiles à réaliser, nécessitant l’intervention de nombreux artisans et notamment d’un graveur habile, très coûteux et fragiles, ces miroirs semblent avoir été produit en très petite quantité. Peu d’entre eux nous sont parvenus. Trois couleurs de fond ont été utilisées : le noir, le bleu et le rouge.
Quelques exemples connus. Pour les fonds bleus, un exemplaire fut vendu par Sotheby’s à Monaco le 13 février 1983, lot 430, un autre fait partie des collections de la Reine d’Angleterre à Windsor. Un miroir à fond noir, le fronton illustré de la métamorphose de Daphné, fut vendu aux enchères à Vendôme (Vente Rouillac, 31 décembre 1988, lot 42).
Quant aux fonds rouge, à l’éclat incomparable et qui répondent bien aux marqueteries Boulle, nous connaissons :
- Celui de l’ancienne collection René Weiller, vente Sotheby’s Monaco, le 15 juin 1996, lot 129.
- Un grand miroir autrefois dans les collections du comte Duchâtel, conservé par ses héritiers au château de Serrant
- Un troisième au Musée des Arts décoratifs de Paris illustré dans S. Roche, Miroirs, Paris, 1985, p. 45.
- Un dernier enfin, classé au titre des Monuments historiques, fut présenté sur le marché parisien récemment (Marc-Arthur Kohn, 15 septembre 2012, lot 98).
Sur chacun de ces miroirs nous retrouvons les décors grotesques tirés des livres d’ornements de Jean Bérain publiés en 1690. Le parallèle avec les meubles contemporains en marqueterie Boulle est à ce titre plus évident encore. Notre exemplaire, plus luxueux encore, voit son fronton orné d’une scène plus ambitieuse : un terme est fleuri par une femme, couronné par une autre, tandis qu’une troisième lui présente une coupe. Dynamique et chatoyante, dessinée par une main sûre, cette scène témoigne de la fantaisie qui au tournant du siècle investit les arts décoratifs français, même sur les pièces d’apparat les plus solennelles.
On doit a Jean-Baptiste Glomy (1711-1786), marchand d’estampes, dessinateur et graveur, le renouveau de ce procédé à la mode qu’il utilisa largement et auquel il finit par donner son nom.
Difficiles à réaliser, nécessitant l’intervention de nombreux artisans et notamment d’un graveur habile, très coûteux et fragiles, ces miroirs semblent avoir été produit en très petite quantité. Peu d’entre eux nous sont parvenus. Trois couleurs de fond ont été utilisées : le noir, le bleu et le rouge.
Quelques exemples connus. Pour les fonds bleus, un exemplaire fut vendu par Sotheby’s à Monaco le 13 février 1983, lot 430, un autre fait partie des collections de la Reine d’Angleterre à Windsor. Un miroir à fond noir, le fronton illustré de la métamorphose de Daphné, fut vendu aux enchères à Vendôme (Vente Rouillac, 31 décembre 1988, lot 42).
Quant aux fonds rouge, à l’éclat incomparable et qui répondent bien aux marqueteries Boulle, nous connaissons :
- Celui de l’ancienne collection René Weiller, vente Sotheby’s Monaco, le 15 juin 1996, lot 129.
- Un grand miroir autrefois dans les collections du comte Duchâtel, conservé par ses héritiers au château de Serrant
- Un troisième au Musée des Arts décoratifs de Paris illustré dans S. Roche, Miroirs, Paris, 1985, p. 45.
- Un dernier enfin, classé au titre des Monuments historiques, fut présenté sur le marché parisien récemment (Marc-Arthur Kohn, 15 septembre 2012, lot 98).
Sur chacun de ces miroirs nous retrouvons les décors grotesques tirés des livres d’ornements de Jean Bérain publiés en 1690. Le parallèle avec les meubles contemporains en marqueterie Boulle est à ce titre plus évident encore. Notre exemplaire, plus luxueux encore, voit son fronton orné d’une scène plus ambitieuse : un terme est fleuri par une femme, couronné par une autre, tandis qu’une troisième lui présente une coupe. Dynamique et chatoyante, dessinée par une main sûre, cette scène témoigne de la fantaisie qui au tournant du siècle investit les arts décoratifs français, même sur les pièces d’apparat les plus solennelles.