RENÉ ROUSSEAU-DECELLE (LA ROCHE-SUR-YON 1881-1964 PRÉFAILLES )
RENÉ ROUSSEAU-DECELLE (LA ROCHE-SUR-YON 1881-1964 PRÉFAILLES )
RENÉ ROUSSEAU-DECELLE (LA ROCHE-SUR-YON 1881-1964 PRÉFAILLES )
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Provenant de la collection de la famille de l'artiste
RENÉ ROUSSEAU-DECELLE (LA ROCHE-SUR-YON 1881-1964 PRÉFAILLES )

Au parc Monceau

细节
RENÉ ROUSSEAU-DECELLE (LA ROCHE-SUR-YON 1881-1964 PRÉFAILLES )
Au parc Monceau
signé et daté 'R. Rousseau-Decelle. / 1911' (en bas, à droite)
porte une étiquette imprimée '131' (en bas, à gauche)
huile sur toile, sur sa toile d'origine, sans cadre
146 x 253,5 cm (57 ½ x 99 13⁄16 in.)
来源
Collection de l'artiste ;
Puis par descendance dans la famille.
出版
Fontenac, 'La Vendée au Salon de 1911', Revue du Bas-Poitou, 1911, 24e année, 2e livraison, p. 192.
L. Tider-Toutant, 'Le peintre Rousseau-Decelle', Le Pays d'Ouest, 10 février 1913, 3e année, 3, p. 70.
J. Perocheau, 'Rousseau-Decelle, un peintre vendéen à Paris', in A. Dary et al, René Rousseau-Decelle, [cat. exp.], La Roche-sur-Yon, 1988, p. 8.
展览
Paris, Grand Palais des Champs-Elysées, Salon des artistes français, 1911, n°1632.
更多详情
RENÉ ROUSSEAU-DECELLE (1881-1964), AU PARC MONCEAU, OIL ON CANVAS, UNLINED, SIGNED AND DATED (LOWER RIGHT), UNFRAMED

This painting and the following lot, Une répétition générale à Maisons-Laffitte chez le comte Robert de Clermont-Tonnerre, come directly from the estate of the artist, René Rousseau-Decelle (1881-1964). Rediscovered in 2024 in the painter's home and studio near La Rochelle, these two paintings had not been shown to the public since they were exhibited at the 1911 and 1912 Salons more than a century ago.

René Rousseau-Decelle was a refined observer of the late nineteenth and early twentieth centuries. His detailed paintings, with their documentary qualities, truly illustrated the ‘physiognomy of an era’, in the words of the critic Louis Tidier-Toutant (1861-1939), the painter's first biographer. Born in La Rochelle, the painter moved to Paris on the death of his father to attend the Lycée Henri IV, where he won first place in drawing. Though originally destined to study science, he turned to art, joining the famous Académie Julian in 1898, first as a pupil of Bouguereau (1825-1909), then of Luc-Olivier Merson (1846-1920). The crisp style of the two painters did leave a mark on the young artist, who shares with them a taste for bright planes of colour and neat outline. However, his undiluted tones and the sharp reflections on fabrics betray his modernity, reminding the viewer that he was both very much a man of the 20th century, and of the hedonistic fin de siècle.

Rousseau-Decelle was one of the best documenters of this period, retrospectively described as belle ‘beautiful’ in comparison with the brutal violence and severe disillusionment of the war years. In 1907, his talent as an observer won him a commission for a painting of a session of the National Assembly (inv. FNAC 2250), still on show at the Palais Bourbon. His talent for producing chiselled portraits, identifiable at a glance in large compositions, made him ideally suited to this panorama of deputies. Today's viewer can still easily make out Jaurès (1859-1914) at the rostrum of this assembly of politicians, but for the contemporary viewer dozens of these figures would have been immediately recogniseable.

Following the success of this work, Rousseau-Decelle executed more of these large-scale frescoes of everyday life, producing several in the years that followed. The remarkable composition Le pesage de Longchamp (sale, Christie's, New York, 23 May 2017, lot 27) presented at the Salon in 1910 depicted the distinguished world of horse racing. The previous year, he had exhibited another popular pastime, Le Palais des glaces (sale, Christie's, New York, 23 May 2017, lot 31) revealing the original state of one of the first artificial ice rinks to open in Paris!

The present composition depicts a Parc Monceau that is virtually unchanged to this day. Designed by Carmontelle (1717-1806) in the eighteenth century as a vast Anglo-Chinese garden populated by follies, the park had been tamed by 1912 by the sandy paths and low screen borders, visible here behind the children. The grand mansions surrounding the square, built by prestigious families (Rothschild, Camondo, Cernuschi), had already considerably reduced its space, so it is only really the dress of the people that separates the scene from one of today. As Marcel Proust (1871-1922) so aptly recounted in La Recherche, this was a place where society from the 8th arrondissement frequently gathered. The narrator often evoked the park and the pre-war women who lived nearby, wearing improbable hats that were often 'covered with an aviary or a garden'. Although the identities of the models in the painting have been lost, a photograph discovered in the painter's archives reveals a child in a sailor suit and a young woman (Fig. 1), possibly relatives of the artist, who may have slipped into the work.

荣誉呈献

Olivia Ghosh
Olivia Ghosh Specialist

拍品专文

Cette composition ainsi que le lot suivant, Une répétition générale à Maisons-Laffitte chez le comte Robert de Clermont-Tonnerre, proviennent directement de la descendance de l’artiste René Rousseau-Decelle (1881-1964). Redécouvertes en 2024 dans la maison-atelier du peintre dans la région de La Rochelle, ces deux peintures n’avaient pas été présentées au public depuis leur présentation plus de cent ans auparavant aux Salons de 1911 et 1912.

René Rousseau-Decelle fût un observateur raffiné des années 1900. Ses peintures détaillées, aux qualités de documentariste ont véritablement illustré la 'physionomie d’une époque' pour reprendre les termes du critique Louis Tidier-Toutant (1861-1939), premier biographe du peintre.

Originaire de La Rochelle, le peintre avait quitté sa région natale à la mort de son père pour intégrer le lycée Henri IV à Paris, au sein duquel il décrocha une première place en dessin. Destiné aux études scientifiques ­– comme son père­ avant lui –, il embrassa celle d’artiste en rejoignant en 1898 la fameuse académie Julian pour y devenir d’abord élève de Bouguereau (1825-1909), puis de Luc-Olivier Merson (1846-1920). Les manières lisses et épurées de ces deux monuments de la peinture du XIXe siècle auront sûrement marqué le jeune peintre partageant avec ces derniers un goût pour les aplats clairs et cernés. Mais ses tons crus et les reflets tranchants de certaines étoffes trahissent cependant sa modernité et rappellent que l’artiste a vécu de plain-pied le XXe siècle et surtout cette époque bouleversante de la fin de siècle.

Cette époque que l’on qualifia avec le recul de 'Belle' en comparaison à la violence brutale et aux désillusions sévères des années de guerres, Rousseau-Decelle en fût un des meilleurs transcripteurs. En 1907, cette qualité d’observateur lui offrit la commande d’un tableau magistral, aujourd’hui encore au Palais Bourbon, représentant une séance à l’Assemblée nationale (inv. FNAC 2250). Son talent pour livrer des portraits ciselés, identifiables en un coup d’œil dans de larges compositions l’avait rendu tout disposé à ce panorama de députés. Le spectateur actuel distingue principalement Jaurès (1859-1914) à la tribune de cette assemblée d’hommes politiques mais en son temps, des dizaines de ces personnages étaient parfaitement repérables.

Suivant la bonne réception de cette œuvre, Rousseau-Decelle s’orienta encore davantage vers ces larges fresques de la vie quotidienne et livra plusieurs œuvres aux formats conséquents les années qui suivirent. La remarquable composition Le pesage de Longchamp (vente Christie’s, New York, 23 mai 2017, lot 27) présentée au Salon de 1910 représentait le distingué milieu des courses hippiques. L’année précédente, il avait présenté un loisir plus populaire avec une autre grande composition Le Palais des glaces (vente Christie’s, New York, 23 mai 2017, lot 31) dévoilant l’état d’origine de l’une des premières patinoires artificielles à ouvrir à Paris !

Notre composition offre à la vue un parc Monceau pratiquement inchangé depuis son état des années 1900. Le parc imaginé par Carmontelle (1717-1806) au XVIIIe siècle comme un vaste jardin anglo-chinois peuplé de fabriques était en 1912 déjà assagi par ces bandes de sables délimitées de bordures basses grillagées, visibles ici derrière les enfants. Les grands hôtels particuliers cernant le square bâtis par des familles de prestige (Rothschild, Camondo, Cernuschi) avaient déjà considérablement réduit son espace et seules les modes vestimentaires séparent véritablement notre époque de cette peinture. La belle société du 8e arrondissement s’y retrouvait alors fréquemment comme l’a si bien narré Marcel Proust (1871-1922) dans La Recherche. Le narrateur évoquait fréquemment ce parc ainsi que les toilettes des femmes d’avant-guerre qui le peuplaient aux chapeaux improbables volontiers 'couverts d’une volière ou d’un potager'.

Si les identités des modèle du tableau n’ont pas traversé les décennies, une photographie sur verre découverte dans les archives du peintre révèlent un enfant en costume marin ainsi qu’une jeune femme (Fig. 1) pouvant fort bien être des proches de l’artiste glissés dans cette œuvre.

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