拍品專文
Cette très belle tête funéraire de style Hemang-Twifo, appelée Mma, représente une femme, comme le montre les oreilles percées, la coiffure élaborée composée de chignons et de tresses décorés de bijoux qui était la coutume chez les Akan.
Le style Hemang-Twifo regroupe un ensemble de têtes provenant du village Hemang situé dans la région Twifo au sud du Ghana. Ce style, le plus sophistiqué parmi les têtes Akan connues, est caractérisé par le rendu naturel et délicat des proportions avec un front large et incliné, une expression sereine aux yeux mi-clos soulignés par des sourcils en arc de cercle et une petite bouche reprenant le motif des yeux.
Les informations que nous possédons sur ces têtes sont tirées de témoignages oraux et écrits. Ces sources suggèrent que lors de la mort d'un personnage royal, une artiste âgée devait créer une effigie commmorative. D'autres têtes proches de celle de la collection Hotz sont datées de la moitié du XVIIe siècle (Cf. Falgayrettes-Leveau, Ghana, 2003, p.116 pour une tête similaire conservée dans les collections du Musée Dapper sous le numéro d'inventaire 5326 et Quarcoopome, in ibid, p.96). Cette datation correspond au développement de la région, provoqué apparemment par l'arrivée d'une tribu aristocratique venant du Nord et qui par la suite s'installa dans les terres autour du Delta et vers Djenne (de Grunne, B., Terres Cuite Anciennes de l'Ouest Africain, 1980, Louvain, pp.138 et 145). Les traditions artistiques de cette région, spécialement le travail de la terre cuite, ont pu ainsi influencer les pratiques artistiques Akan.
De plus, les traditions migratoires et les origines orientales des peuples du sud Ghana suggèrent un lien avec les Ife du Nigeria qui pratiquaient aussi des rites funéraires comprenant des terres cuites (Cole and Ross, Arts of Ghana, 1977, p.127). Tous ces échanges influencèrent les traditions artistiques Akan dont la tête de la collection Hotz est un superbe exemple.
Le style Hemang-Twifo regroupe un ensemble de têtes provenant du village Hemang situé dans la région Twifo au sud du Ghana. Ce style, le plus sophistiqué parmi les têtes Akan connues, est caractérisé par le rendu naturel et délicat des proportions avec un front large et incliné, une expression sereine aux yeux mi-clos soulignés par des sourcils en arc de cercle et une petite bouche reprenant le motif des yeux.
Les informations que nous possédons sur ces têtes sont tirées de témoignages oraux et écrits. Ces sources suggèrent que lors de la mort d'un personnage royal, une artiste âgée devait créer une effigie commmorative. D'autres têtes proches de celle de la collection Hotz sont datées de la moitié du XVIIe siècle (Cf. Falgayrettes-Leveau, Ghana, 2003, p.116 pour une tête similaire conservée dans les collections du Musée Dapper sous le numéro d'inventaire 5326 et Quarcoopome, in ibid, p.96). Cette datation correspond au développement de la région, provoqué apparemment par l'arrivée d'une tribu aristocratique venant du Nord et qui par la suite s'installa dans les terres autour du Delta et vers Djenne (de Grunne, B., Terres Cuite Anciennes de l'Ouest Africain, 1980, Louvain, pp.138 et 145). Les traditions artistiques de cette région, spécialement le travail de la terre cuite, ont pu ainsi influencer les pratiques artistiques Akan.
De plus, les traditions migratoires et les origines orientales des peuples du sud Ghana suggèrent un lien avec les Ife du Nigeria qui pratiquaient aussi des rites funéraires comprenant des terres cuites (Cole and Ross, Arts of Ghana, 1977, p.127). Tous ces échanges influencèrent les traditions artistiques Akan dont la tête de la collection Hotz est un superbe exemple.