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拍品專文
Véritable tour de force, notre meuble si singulier s’habille de somptueux panneaux de marqueterie présentés comme de véritable. Œuvre de grande ambition dans le plus beau style Louis XVI, elle est très probablement le résultat d’une collaboration entre Lepage, un maître ébéniste, et un grand marchand-mercier parisien pour un commanditaire prestigieux.
La vie de Guillaume-Joseph Lepage reste encore aujourd’hui très mystérieuse. Nous savons qu’il fut reçu maître ébéniste le 12 février 1777 soit la même année où il fournit les marqueteries de ce secrétaire à abattant. Pouvons-nous y voir ici son œuvre de maîtrise ? quoi qu’il en soit nous savons qu’il exerça rue des Bourdonnais jusqu’à la Révolution. Sa production reste aujourd’hui rarissime nous laissant supposer qu’il se spécialisa dans la création de panneaux de marqueterie qu’il fournissait à certains de ses confrères ou des marchands-merciers. Par ailleurs, l’ambition émanant de notre présent meuble atteste l’hypothèse qu’il aurait pu s’agir d’une commande faite par l’intermédiaire d’un marchand-mercier reconnu. Les panneaux de notre présent lot font office de véritables tableaux. Ils reflètent le regain d’intérêt pour les ruines antiques et le style revenant en force dès les années 70. Le goût pour cette magnificence architecturale, quasi théâtrale touchera en effet tous les arts et tout particulièrement les arts décoratifs français de la fin du XVIIIe siècle. Le succès de ce motif sera flagrant et nous le retrouverons sur quelques-unes des plus belles pièces de mobilier et notamment sur des meubles aussi bien signés d’André-Louis Gilbert, Pierre Roussel, Christophe Wolff que de Jacques Dautriche. Ces scènes puisaient leur source dans les gravures qui circulaient à cette époque comme notamment celles de François Basan, celle des œuvres de Piranèse ou bien d’Hubert Robert.
Christie’s a présenté à Paris le 21 juin 2007, lot 211 un secrétaire à abattant structurellement proche, présentant des panneaux de marqueterie du même esprit, estampillé de Claude Mathieu Magnien.
A ce jour, seule une seconde pièce de la main de Lepage est identifiée et référencée. Il s’agit d’une boîte à jeux de cartes réalisée en 1776 et aujourd’hui conservée au Victoria & Albert Museum (inv. 1032:1-1882). Tout comme sur notre présent lot nous y retrouvons un dessin de marqueterie très recherchée ; la boite présente les armes du Comte de Muy et est décorée d’une scène alliant un subtil jeu de perspective et plusieurs figures animées à l’antique.
La vie de Guillaume-Joseph Lepage reste encore aujourd’hui très mystérieuse. Nous savons qu’il fut reçu maître ébéniste le 12 février 1777 soit la même année où il fournit les marqueteries de ce secrétaire à abattant. Pouvons-nous y voir ici son œuvre de maîtrise ? quoi qu’il en soit nous savons qu’il exerça rue des Bourdonnais jusqu’à la Révolution. Sa production reste aujourd’hui rarissime nous laissant supposer qu’il se spécialisa dans la création de panneaux de marqueterie qu’il fournissait à certains de ses confrères ou des marchands-merciers. Par ailleurs, l’ambition émanant de notre présent meuble atteste l’hypothèse qu’il aurait pu s’agir d’une commande faite par l’intermédiaire d’un marchand-mercier reconnu. Les panneaux de notre présent lot font office de véritables tableaux. Ils reflètent le regain d’intérêt pour les ruines antiques et le style revenant en force dès les années 70. Le goût pour cette magnificence architecturale, quasi théâtrale touchera en effet tous les arts et tout particulièrement les arts décoratifs français de la fin du XVIIIe siècle. Le succès de ce motif sera flagrant et nous le retrouverons sur quelques-unes des plus belles pièces de mobilier et notamment sur des meubles aussi bien signés d’André-Louis Gilbert, Pierre Roussel, Christophe Wolff que de Jacques Dautriche. Ces scènes puisaient leur source dans les gravures qui circulaient à cette époque comme notamment celles de François Basan, celle des œuvres de Piranèse ou bien d’Hubert Robert.
Christie’s a présenté à Paris le 21 juin 2007, lot 211 un secrétaire à abattant structurellement proche, présentant des panneaux de marqueterie du même esprit, estampillé de Claude Mathieu Magnien.
A ce jour, seule une seconde pièce de la main de Lepage est identifiée et référencée. Il s’agit d’une boîte à jeux de cartes réalisée en 1776 et aujourd’hui conservée au Victoria & Albert Museum (inv. 1032:1-1882). Tout comme sur notre présent lot nous y retrouvons un dessin de marqueterie très recherchée ; la boite présente les armes du Comte de Muy et est décorée d’une scène alliant un subtil jeu de perspective et plusieurs figures animées à l’antique.