拍品專文
Dans son livre de 1739 (1674-1765), Giampietro Zanotti, premier biographe de Giovan Gioseffo dal Sole (1654-1719), raconte que l’artiste bolonais peignit deux toiles ovales pour le cardinal Aldrovandi, une qui représentait Zéphyr, dieu des vents, et l’autre Pomone (G. Zanotti, 1739, op. cit., p. 302). Suite à cette commission, il peignit une série de quatre tableaux qui symbolisaient les quatre saisons, dont les personnifications du printemps et de l’été reprenaient, avec quelques modifications, le Zéphyr et la Pomone du cardinal. À ces deux figures venaient s’ajouter Cérès, déesse de l'agriculture et des moissons (représentant l’automne), et Vulcain, forgeron de l’Olympe (symbolisant l’hiver).
Perdu de vue pendant deux-cent-cinquante ans, le tableau ci-présent passa en vente chez Sotheby’s en 1986, erronément attribué à Luigi Garzi (1638-1721). Heureusement, à cette époque, il fut reconnu comme étant l’œuvre de dal Sole par Giovanna Lippi Bruni Taroni, et plus précisément comme la Pomone de la série des quatre saisons mentionnée par Zanotti (G. Lippi Bruni Taroni, 1986, op. cit., p. 60). Une comparaison avec la Pomone Aldrovandi (collection particulière), nous permet de constater les changements effectués par l’artiste entre les deux commissions. En effet, la première version ne contient que deux putti et la composition est plus étroite. Dans notre version, l’artiste maîtrise mieux l’équilibre entre les figures en éloignant les putti de la déesse, qui prête au tableau une légèreté grâcieuse quelque peu manquante dans celui du cardinal.
Perdu de vue pendant deux-cent-cinquante ans, le tableau ci-présent passa en vente chez Sotheby’s en 1986, erronément attribué à Luigi Garzi (1638-1721). Heureusement, à cette époque, il fut reconnu comme étant l’œuvre de dal Sole par Giovanna Lippi Bruni Taroni, et plus précisément comme la Pomone de la série des quatre saisons mentionnée par Zanotti (G. Lippi Bruni Taroni, 1986, op. cit., p. 60). Une comparaison avec la Pomone Aldrovandi (collection particulière), nous permet de constater les changements effectués par l’artiste entre les deux commissions. En effet, la première version ne contient que deux putti et la composition est plus étroite. Dans notre version, l’artiste maîtrise mieux l’équilibre entre les figures en éloignant les putti de la déesse, qui prête au tableau une légèreté grâcieuse quelque peu manquante dans celui du cardinal.