拍品專文
Si l'on ne connaît pas l'année d'obtention de se maîtrise, Gilles Joubert (1689-1775) devient ébéniste ordinaire du garde-meubles de la couronne en 1758, après avoir été l'un des fournisseurs de la célèbre institution, et avant de devenir ébéniste du roi en 1763, à la mort de son confrère Jean-François Oeben.
Malgré la grande qualité et la quantité des ouvrages sortant de son atelier, Gilles Joubert n'a que très peu estampillé ses meubles. Bien que sans estampille, notre secrétaire peut être rapproché de certains meubles connus de l'ébéniste du roi, et en premier lieu, deux encoignures livrées par Gilles Joubert au château de Saint-Hubert en 1769 et publiées dans l'ouvrage de Pierre Verlet (op. cit. p. 61). De style encore Transition, elles sont ornées en partie haute d'une frise très spécifique composée de motifs de postes affrontés dont la partie haute est recouverte de feuilles d'acanthe. Une autre encoignure de la série comprenant cette frise est passée en vente chez Sotheby's à Paris, collection Alvar Gonzalès-Palacios, le 29 mars 2007, lot 38. Nous retrouvons cette frise très particulière dans la partie basse de notre secrétaire. Un autre motif très singulier situé dans les réserves des montants de chacune des encoignures et représentant deux feuilles d'ancathe soutenant une fleur sont placés dans des réserves au centre de l'abattant et des portes du secrétaire. Nous retrouvons également ce dernier ornement dans des réserves aux angles de la ceinture d'un bureau plat et son cartonnier attribués à l'ébéniste et publié dans l'ouvrage de Pierre Arizzoli-Clémentel (op. cit. p. 157). En outre, la frise de grecques au motif inhabituel de la ceinture haute du secrétaire ainsi que les chutes insolites retenues par un noeud de rubans entrelacés sur les montants de notre meubles sont identiques à celles du bureau et du cartonnier.
À l'originalité des bronzes utilisés par ce grand ébéniste, nous pouvons également souligner l'originalité et la modernité de ce secrétaire, daté 1762 par Jean-François Genu qui en réalisa l'encrier, tant dans la forme du meuble que dans le choix de l'acajou. Typique du goût dit "à la grecque" des années 1760, l'utilisation de l'acajou reste néanmoins rarissime dans ces années, soulignant ainsi le caractère avant-gardiste de ce meuble.
Malgré la grande qualité et la quantité des ouvrages sortant de son atelier, Gilles Joubert n'a que très peu estampillé ses meubles. Bien que sans estampille, notre secrétaire peut être rapproché de certains meubles connus de l'ébéniste du roi, et en premier lieu, deux encoignures livrées par Gilles Joubert au château de Saint-Hubert en 1769 et publiées dans l'ouvrage de Pierre Verlet (op. cit. p. 61). De style encore Transition, elles sont ornées en partie haute d'une frise très spécifique composée de motifs de postes affrontés dont la partie haute est recouverte de feuilles d'acanthe. Une autre encoignure de la série comprenant cette frise est passée en vente chez Sotheby's à Paris, collection Alvar Gonzalès-Palacios, le 29 mars 2007, lot 38. Nous retrouvons cette frise très particulière dans la partie basse de notre secrétaire. Un autre motif très singulier situé dans les réserves des montants de chacune des encoignures et représentant deux feuilles d'ancathe soutenant une fleur sont placés dans des réserves au centre de l'abattant et des portes du secrétaire. Nous retrouvons également ce dernier ornement dans des réserves aux angles de la ceinture d'un bureau plat et son cartonnier attribués à l'ébéniste et publié dans l'ouvrage de Pierre Arizzoli-Clémentel (op. cit. p. 157). En outre, la frise de grecques au motif inhabituel de la ceinture haute du secrétaire ainsi que les chutes insolites retenues par un noeud de rubans entrelacés sur les montants de notre meubles sont identiques à celles du bureau et du cartonnier.
À l'originalité des bronzes utilisés par ce grand ébéniste, nous pouvons également souligner l'originalité et la modernité de ce secrétaire, daté 1762 par Jean-François Genu qui en réalisa l'encrier, tant dans la forme du meuble que dans le choix de l'acajou. Typique du goût dit "à la grecque" des années 1760, l'utilisation de l'acajou reste néanmoins rarissime dans ces années, soulignant ainsi le caractère avant-gardiste de ce meuble.