![NOAILLES, Anna-Elizabeth, comtesse de (1876-1933). Lettre autographe signée à Marcel Proust. Une page in-12 sur pneumatique. [De Paris 18 mars 1907] (cachet de la poste).](https://www.christies.com/img/LotImages/2012/PAR/2012_PAR_03534_0328_000(noailles_anna-elizabeth_comtesse_de_lettre_autographe_signee_a_marcel033120).jpg?w=1)
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NOAILLES, Anna-Elizabeth, comtesse de (1876-1933). Lettre autographe signée à Marcel Proust. Une page in-12 sur pneumatique. [De Paris 18 mars 1907] (cachet de la poste).
RÉPONSE À MARCEL PROUST QUI L'A INTERROGÉE SUR SES GOÛTS LITTÉRAIRES, pour un article qui devait paraître le 20 mars dans le Figaro. Proust y annonçait, dans les termes les plus louangeurs, la parution prochaine d'un nouveau recueil de poésies d'Anna de Noailles, Les Éblouissements. Mais il reçut trop tard cette "dépêche" qui lui disait: "Mon cher ami, les deux livres de vers que je préfère sont les Fleurs du Mal et La Légende des siècles, mais aussi le livre des tragédies de Racine et des Amours de Ronsard. Pardonnez moi de parler sans interruption mais toute question que vous me faites est importante et précieuse." Il ne put donc faire référence ni aux Amours de Ronsard, ni à la Légende des Siècles. Mais, connaissant malgré tout bien les goûts de la nièce de la princesse Bibesco, il avait su l'honorer, au-delà de l'objectivité, à la manière bien proustienne qui était la sienne, en écrivant, à propos de ce volume de vers, qu'il était "...vraiment égal, il me semble, aux Feuilles d'automne ou aux Fleurs du mal."
RÉPONSE À MARCEL PROUST QUI L'A INTERROGÉE SUR SES GOÛTS LITTÉRAIRES, pour un article qui devait paraître le 20 mars dans le Figaro. Proust y annonçait, dans les termes les plus louangeurs, la parution prochaine d'un nouveau recueil de poésies d'Anna de Noailles, Les Éblouissements. Mais il reçut trop tard cette "dépêche" qui lui disait: "Mon cher ami, les deux livres de vers que je préfère sont les Fleurs du Mal et La Légende des siècles, mais aussi le livre des tragédies de Racine et des Amours de Ronsard. Pardonnez moi de parler sans interruption mais toute question que vous me faites est importante et précieuse." Il ne put donc faire référence ni aux Amours de Ronsard, ni à la Légende des Siècles. Mais, connaissant malgré tout bien les goûts de la nièce de la princesse Bibesco, il avait su l'honorer, au-delà de l'objectivité, à la manière bien proustienne qui était la sienne, en écrivant, à propos de ce volume de vers, qu'il était "...vraiment égal, il me semble, aux Feuilles d'automne ou aux Fleurs du mal."
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Clémentine Robert