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Lot Essay
Ce grand dessin représente une Allégorie de la Prudence, l’une des quatre vertus cardinales. Assise sur un nuage, la jeune femme, la poitrine dénudée, porte une imposante robe. Le miroir dans sa main gauche symbolise la capacité de l’homme à percevoir sa véritable identité, tandis que le serpent enroulé autour de son bras droit, personnifie sa sagesse. Sa circonspection est exprimée par le visage dédoublé qui regarde dans les deux directions en même temps.
Bien que clairement redevable des dessins de son père à la plume et à l’encre, cette feuille est caractéristique du style personnel de Domenico. Par un jeu de lignes chatoyantes et vibrantes combiné avec des plages et des touches de lavis auxquels s’ajoute un habile travail sur les réserves de papier, l’artiste parvient à créer une image saisissante. Plutôt qu’une étude préparatoire à une peinture ou une fresque, ce dessin a plus probablement été exécuté comme une oeuvre d’art en soi, destinée à un amateur ou au commerce.
Comme souvent au début de sa carrière, Domenico a puisé son inspiration dans l’œuvre de son père. La figure de la Prudence apparaît, en effet, dans une fresque de Giovanni Battista à la chapelle Colleoni à Bergame datant de 1732-33, mais aussi dans une autre représentant une Allégorie du Courage, de la Tempérance, de la Justice et de la Vérité, exécutée en 1734 dans la Villa Loschi Zileri dal Verme à Biron (près de Vicence). On l’aperçoit également dans une toile de 1744 figurant une Allégorie de la Prudence, de la Grâce et de l’Innocence, conservée à la Scuola Grande dei Carmini à Venise (M. Gemin et F. Pedrocco, Giambattista Tiepolo : I dipinti : Opera completa, Venise, 1993, nos. 139, 168 et 281). Cependant, il se pourrait que pour l’élaboration de cette feuille, Domenico ait directement puisé son inspiration dans les dessins de figures allégoriques de Giovanni Battista maintenant conservés aux Musei Civici di Storia ed Arte, Trieste (Inv. 2007-10 ; A. Rizzi, Giambattista Tiepolo : Disegni dai Civici Musei di Storia ed Arte di Trieste, cat. exp., Trieste, Civico Museo Sartorio, 1988-89, nos. 77-80). Parmi ceux-ci, une figure allégorique se rapproche le plus de la Prudence montrée ici : le visage de la femme et son bras droit, sont représentés dans une pose quasiment identique (Inv. 2009 ; Rizzi, op. cit., no. 79).
Un autre dessin de Domenico, exécuté dans une technique très similaire, et représentant une figure allégorique dans une pose comparable, était autrefois conservé dans la collection d’Anthony Hobson (Christie’s, Londres, 7 Juillet 2015, lot 24).
Bien que clairement redevable des dessins de son père à la plume et à l’encre, cette feuille est caractéristique du style personnel de Domenico. Par un jeu de lignes chatoyantes et vibrantes combiné avec des plages et des touches de lavis auxquels s’ajoute un habile travail sur les réserves de papier, l’artiste parvient à créer une image saisissante. Plutôt qu’une étude préparatoire à une peinture ou une fresque, ce dessin a plus probablement été exécuté comme une oeuvre d’art en soi, destinée à un amateur ou au commerce.
Comme souvent au début de sa carrière, Domenico a puisé son inspiration dans l’œuvre de son père. La figure de la Prudence apparaît, en effet, dans une fresque de Giovanni Battista à la chapelle Colleoni à Bergame datant de 1732-33, mais aussi dans une autre représentant une Allégorie du Courage, de la Tempérance, de la Justice et de la Vérité, exécutée en 1734 dans la Villa Loschi Zileri dal Verme à Biron (près de Vicence). On l’aperçoit également dans une toile de 1744 figurant une Allégorie de la Prudence, de la Grâce et de l’Innocence, conservée à la Scuola Grande dei Carmini à Venise (M. Gemin et F. Pedrocco, Giambattista Tiepolo : I dipinti : Opera completa, Venise, 1993, nos. 139, 168 et 281). Cependant, il se pourrait que pour l’élaboration de cette feuille, Domenico ait directement puisé son inspiration dans les dessins de figures allégoriques de Giovanni Battista maintenant conservés aux Musei Civici di Storia ed Arte, Trieste (Inv. 2007-10 ; A. Rizzi, Giambattista Tiepolo : Disegni dai Civici Musei di Storia ed Arte di Trieste, cat. exp., Trieste, Civico Museo Sartorio, 1988-89, nos. 77-80). Parmi ceux-ci, une figure allégorique se rapproche le plus de la Prudence montrée ici : le visage de la femme et son bras droit, sont représentés dans une pose quasiment identique (Inv. 2009 ; Rizzi, op. cit., no. 79).
Un autre dessin de Domenico, exécuté dans une technique très similaire, et représentant une figure allégorique dans une pose comparable, était autrefois conservé dans la collection d’Anthony Hobson (Christie’s, Londres, 7 Juillet 2015, lot 24).