Lot Essay
Comme de nombreuses autres œuvres de Gustav Adolf Mossa, Hamlet et le Crâne reflète le caractère éminement singulier de la production de l’artiste, marquée par le symbolisme et l’Art Nouveau, mais également empreint d’une étrangeté qui lui est propre et qui rend son art particulièrement séduisant.
Plutôt que de restituer un moment précis du drame shakespearien, Mossa offre une image visionnaire de son personnage principal, hanté par le questionnement et le doute.
Sur un fond de ciel bouché se dessine la citadelle d’Elseneur dont les tours étirées et ornées de figures fantasmagoriques font écho à la figure longiligne d’Hamlet, dont la silhouette étirée, dégingandée occupe toute la hauteur de la feuille. Les yeux dans le vide, absorbé dans ses méditations, il porte dans ses bras le crâne démesuré de Yorick (évocation de la scène 1 de l’acte V), origine de ses réflexions sur l’existence humaine et sa finalité. À ses pieds gît, renversée, la coupe empoisonnée destinée au roi Claudius l’assassin de son père et qui sera la cause de la mort de sa propre mère Gertrude.
Loin de vouloir restituer une quelconque réalité pittoresque ou de chercher à résumer la pièce de Shakespeare, la singularité de la vision de l’artiste s’impose en offrant une image d’une étrangeté graphique à la fois séduisante et inquiétante.
Plutôt que de restituer un moment précis du drame shakespearien, Mossa offre une image visionnaire de son personnage principal, hanté par le questionnement et le doute.
Sur un fond de ciel bouché se dessine la citadelle d’Elseneur dont les tours étirées et ornées de figures fantasmagoriques font écho à la figure longiligne d’Hamlet, dont la silhouette étirée, dégingandée occupe toute la hauteur de la feuille. Les yeux dans le vide, absorbé dans ses méditations, il porte dans ses bras le crâne démesuré de Yorick (évocation de la scène 1 de l’acte V), origine de ses réflexions sur l’existence humaine et sa finalité. À ses pieds gît, renversée, la coupe empoisonnée destinée au roi Claudius l’assassin de son père et qui sera la cause de la mort de sa propre mère Gertrude.
Loin de vouloir restituer une quelconque réalité pittoresque ou de chercher à résumer la pièce de Shakespeare, la singularité de la vision de l’artiste s’impose en offrant une image d’une étrangeté graphique à la fois séduisante et inquiétante.