Lot Essay
Elève de Louis Lamothe (1822-1869) à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, puis à l’Académie de Charles Suisse, Henry Lerolle débute officiellement au Salon de 1868. Le Baptême de Saint Agoard et de Saint Aglibert (Salon de 1874, no. 1191) sera acheté par l’Etat pour l’église Saint Christophe de Créteil, preuve d’une notoriété grandissante pour ses peintures religieuses empruntent de réalisme jusqu’à la fin des années 1870.
Au cours de la décennie suivante, Lerolle se tournera vers des sujets plus naturalistes (Dans la campagne, médaille de première classe au Salon de la Société des Artistes français de 1880, no. 2296) jusqu’à la consécration au même Salon en 1885 avec une œuvre plus intimiste (no. 1563). Il présente pour l’occasion un format monumental A l’orgue, sur lequel apparaît sa famille pendant un office. Exposée à New York en 1886 dans Works in oil and pastel by the impressionists of Paris, organisée par le célèbre marchand Paul Durand-Ruel, l’œuvre est achetée par George I. Seney qui l’offre un an plus tard au Metropolitan Museum (inv. 87.8.12).
Dans les années 1890, l’artiste se révèle être un fin collectionneur, découvreur et rassembleur de talents. Dans son salon de l’avenue Duquesne, il est au centre d’un cercle d’avant-garde éclairé. Il reçoit ses contemporains, reconnus ou en devenir chez qui il perçoit une grande habileté, comme Maurice Denis qu’il protégera.
Au centre des conversations, l’Art, sous diverses formes : la peinture bien entendu mais aussi la littérature en présence de Stéphane Mallarmé, Paul Valéry et André Gide par exemple, et surtout la musique sous l’égide de Claude Debussy et d’Ernest Chausson, beau-frère de l’artiste.
Maurice Denis évoque « L’atmosphère d’aimable simplicité, le naturel et le tour d’esprit qui font l’agrément du salon d’Henry Lerolle », où se côtoient peintres, sculpteurs, musiciens, romanciers et poètes dont la postérité a retenu le nom.
La famille Lerolle et son entourage comptent bon nombre de personnalités. La femme de l’artiste, Madeleine Escudier, a deux sœurs. Jeanne épouse d’Ernest Chausson et Marie épouse d’Arthur Fontaine. Par l’entremise de Degas, les deux filles ainées de l’artiste, Yvonne et Christine, épouseront respectivement Eugène et Louis Rouart, fils d’Henri Rouart, ingénieur inventif, peintre et mécène réputé.
Le triptyque d’Henry Lerolle « les Muses »
Adrien Mithouard (1864-1919), poète et cofondateur de la revue l’Occident, pour laquelle Louis Rouart écrivait, fut également Président du Conseil Municipal de Paris (1914-1919).
Il semblerait que ce soit par l’intermédiaire de Louis Rouart qu’il demande à Henry Lerolle, en ami et voisin, de décorer son salon d’un triptyque.
En hommage au poète Adrien Mithouard, le thème retenu sera les neuf muses, inspiré de la mythologie grecque. En effet, Platon puis les néo-platoniciens font des neuf muses les médiatrices entre le dieu et le poète ou tout créateur intellectuel, conception de l’art selon laquelle le poète est possédé par le dieu.
Les neuf muses se déploient sur les deux panneaux latéraux, certaines arborant leur attribut, et encadrent la composition centrale où la muse de la poésie, représentant chacune des neuf déesses présidant aux Arts, est figurée nue, agenouillée sur des nuées. Le plus frappant est la ressemblance avec Marie Fontaine, sa belle-sœur, immédiatement identifiable à son nez retroussé et à son expression ingénue et lascive. Elle a été son principal modèle féminin, à la fois la Vertu et la Justice ou d’autres valeurs morales pour les fresques de l’Hôtel de Ville et de la Sorbonne ; mais aussi priant au moment de la Communion (sacristie des mariages de Saint-François-Xavier) ou chantant A l’Orgue à Saint-François-Xavier (Metropolitan Museum)
« Comme Lerolle n’a laissé aucun commentaire écrit sur cette œuvre, qui était […] appelée à demeurer dans une sphère privée, on en est réduit à des conjectures. Mais Marie est bel et bien là. »
(D. Bona, Deux sœurs. Yvonne et Christine Rouart, les muses de l’Impressionnisme, Paris, 2012, p. 234)
La composition se détache sur un paysage de mer lumineux et chaleureux qui évoque la Méditerranée, souvenir d’enfance de l’artiste. Dans le ciel s’élèvent les muses. Cette envolée de muses n’est pas sans rappeler celle des anges sur un des panneaux décoratifs de l’église Saint-Martin des Champs « Jésus apparaissant à Saint Martin ».
On retrouve la même légèreté de la touche qui se laisse aller à des transparences et des subtilités de superpositions de couleurs qui donnent une note de liberté. Liberté qui se singularise par la clarté de la lumière et le raffinement de la palette qui joue sur les tons rose et blanc ravivés par une touche de vert et le bleu profond de la mer.
Peintre et collectionneur sous-estimé dans l’histoire de l’art de la fin du XIXe siècle, Henry Lerolle mérite pourtant d’être reconsidéré à sa juste valeur. La Société des Amis d’Henri Lerolle, sous l’impulsion d’Aggy Lerolle (descendante de l’artiste et Secrétaire générale de l’association) et Geneviève Lacambre (en tant que Présidente), a pour vocation de faire connaître, documenter et enrichir l’état actuel de nos connaissances sur cet homme aux multiples facettes.
Nous remercions Aggy Lerolle, d'avoir confirmé l'authenticité de ces œuvres. L'ensemble figurera au catalogue raisonné de l'œuvre de l'artiste actuellement en cours de préparation.
A pupil of Louis Lamothe (1822-1869) at the Paris Ecole des Beaux-Arts, then at the Académie de Charles Suisse, Henry Lerolle made his official debut at the Salon of 1868. Le Baptême de Saint Agoard et de Saint Aglibert (Salon of 1874, No. 1191) would be purchased by the State for the church of Saint Christophe in Créteil, proof of a growing reputation for his religious paintings in the realism style until the late 1870s.
In the course of the following decade Lerolle turned to more naturalist subjects from Dans la campagne (In the country), which was awarded a first class medal at the Société des Artistes Français 1880 Salon, No. 2296, to accolades at the same Salon in 1885 with a more intimate work (No. 1563). For this occasion he presented a monumental work, A l’orgue (The Organ Rehearsal), in which his family appear during divine office. Exhibited in New York in 1886 at Works in oil and pastel by the impressionists of Paris, organised by the celebrated dealer Paul Durand-Ruel, the work was purchased by George I. Seney, who gave it to the Metropolitan Museum (inv. 87.8.12) a year later.
In the 1890s, the artist proved to be a shrewd collector, talent scout and talent spotter. In his Avenue Duquesne salon he was the centre of a knowledgeable avant-garde circle. He entertained his contemporaries, established or aspiring artists in whom he perceived great ability, like Maurice Denis who he would defend.
Central to conversation was Art in its diverse forms: painting of course, but literature too in the presence of Stéphane Mallarmé, Paul Valéry and André Gide for example, and especially music under the aegis of Claude Debussy and Ernest Chausson, the artist’s brother-in-law.
Maurice Denis recalled “The atmosphere of friendly simplicity, of the natural and the turn of mind that made Henry Lerolle’s salon agreeable”, a place where painters, sculptors, musicians, novelists and poets met whose names have been preserved for posterity.
The Lerolle family and its circle of friends included a good number of well-known figures. The artist’s wife, Madeleine Escudier, had two sisters. Jeanne was married to Ernest Chausson and Marie to Arthur Fontaine. As a result of matchmaking by Degas, the artist’s two elder daughters, Yvonne and Christine, respectively married Eugène and Louis Rouart, the sons of Henri Rouart, an inventive engineer, painter and respected patron of the arts.
Henry Lerolle’s triptych “les Muses”
Adrien Mithouard (1864-1919), poet and co-founder of the magazine l’Occident, for which Louis Rouart wrote, was also Chairman of Paris City Council (1914-1919).
It would seem that through Louis Rouart he asked Henry Lerolle, as a friend and neighbour, to decorate his salon with a triptych.
As a tribute to the poet Adrien Mithouard, the subject chosen was the nine muses of Greek mythology. In fact, first Plato then the neoplatonists, saw the nine muses as mediators between the god Zeus and the poet or any intellectual creator, a conception of art according to which the poet is possessed by the god.
The nine muses are shown on two side panels, some bearing their attribute, framing the central composition in which the Muse of Poetry, representing each of the nine muses presiding over the Arts, is depicted nude, kneeling on the clouds. Most striking is the resemblance to Marie Fontaine, his sister-in-law, instantly identifiable by her snub nose and naïve and sensual expression. She was his principle female model portraying not only Virtue, Justice and other moral values for the frescoes in the Hôtel de Ville (Paris City Hall) and the Sorbonne; but also praying at the moment of Communion (the marriage sacristy of Saint-François-Xavier church) or singing in A l’Orgue (The Organ Rehearsal) at Saint-François-Xavier church (Metropolitan Museum)
“Since Lerolle left nothing in writing about this work, which was […] destined to remain in the private sphere, one is reduced to conjecture about it. But Marie is indeed there.”
(D. Bona, Deux sœurs. Yvonne et Christine Rouart, les muses de l’Impressionnisme (Two Sisters, Yvonne and Christine Rouart, the muses of Impressionism), Paris, 2012, p. 234)
The composition stands out against a warm, bright coastal landscape that suggests the Mediterranean, a childhood memory of the artist. In the sky the muses rise upwards. These soaring muses are not unreminiscent of the soaring angels on one of the decorative panels in the church of Saint-Martin des Champs “Jesus appearing to Saint Martin”.
It has the same lightness of touch that reveals the transparencies and subtleties of layers of colour that provide a sense of freedom. This freedom is distinctive for the clarity of the light and sophistication of the palette that plays on the pink and white tones brought to life by a touch of green and the deep blue of the sea.
An under-estimated painter and collector in the history of art in the late 19th century, Henry Lerolle deserves to be reappraised at his true worth. The Société des Amis d’Henri Lerolle (Friends of Henri Lerolle Society), led by Aggy Lerolle (a descendant of the artist and Secretary General of the organisation) and Geneviève Lacambre (as President), is dedicated to promoting, documenting and enriching our current knowledge about this multi-faceted man.
We thank Aggy Lerolle for confirming the authenticity of these works. They will all appear in the catalogue raisonné of the artist’s work, currently in preparation.
Au cours de la décennie suivante, Lerolle se tournera vers des sujets plus naturalistes (Dans la campagne, médaille de première classe au Salon de la Société des Artistes français de 1880, no. 2296) jusqu’à la consécration au même Salon en 1885 avec une œuvre plus intimiste (no. 1563). Il présente pour l’occasion un format monumental A l’orgue, sur lequel apparaît sa famille pendant un office. Exposée à New York en 1886 dans Works in oil and pastel by the impressionists of Paris, organisée par le célèbre marchand Paul Durand-Ruel, l’œuvre est achetée par George I. Seney qui l’offre un an plus tard au Metropolitan Museum (inv. 87.8.12).
Dans les années 1890, l’artiste se révèle être un fin collectionneur, découvreur et rassembleur de talents. Dans son salon de l’avenue Duquesne, il est au centre d’un cercle d’avant-garde éclairé. Il reçoit ses contemporains, reconnus ou en devenir chez qui il perçoit une grande habileté, comme Maurice Denis qu’il protégera.
Au centre des conversations, l’Art, sous diverses formes : la peinture bien entendu mais aussi la littérature en présence de Stéphane Mallarmé, Paul Valéry et André Gide par exemple, et surtout la musique sous l’égide de Claude Debussy et d’Ernest Chausson, beau-frère de l’artiste.
Maurice Denis évoque « L’atmosphère d’aimable simplicité, le naturel et le tour d’esprit qui font l’agrément du salon d’Henry Lerolle », où se côtoient peintres, sculpteurs, musiciens, romanciers et poètes dont la postérité a retenu le nom.
La famille Lerolle et son entourage comptent bon nombre de personnalités. La femme de l’artiste, Madeleine Escudier, a deux sœurs. Jeanne épouse d’Ernest Chausson et Marie épouse d’Arthur Fontaine. Par l’entremise de Degas, les deux filles ainées de l’artiste, Yvonne et Christine, épouseront respectivement Eugène et Louis Rouart, fils d’Henri Rouart, ingénieur inventif, peintre et mécène réputé.
Le triptyque d’Henry Lerolle « les Muses »
Adrien Mithouard (1864-1919), poète et cofondateur de la revue l’Occident, pour laquelle Louis Rouart écrivait, fut également Président du Conseil Municipal de Paris (1914-1919).
Il semblerait que ce soit par l’intermédiaire de Louis Rouart qu’il demande à Henry Lerolle, en ami et voisin, de décorer son salon d’un triptyque.
En hommage au poète Adrien Mithouard, le thème retenu sera les neuf muses, inspiré de la mythologie grecque. En effet, Platon puis les néo-platoniciens font des neuf muses les médiatrices entre le dieu et le poète ou tout créateur intellectuel, conception de l’art selon laquelle le poète est possédé par le dieu.
Les neuf muses se déploient sur les deux panneaux latéraux, certaines arborant leur attribut, et encadrent la composition centrale où la muse de la poésie, représentant chacune des neuf déesses présidant aux Arts, est figurée nue, agenouillée sur des nuées. Le plus frappant est la ressemblance avec Marie Fontaine, sa belle-sœur, immédiatement identifiable à son nez retroussé et à son expression ingénue et lascive. Elle a été son principal modèle féminin, à la fois la Vertu et la Justice ou d’autres valeurs morales pour les fresques de l’Hôtel de Ville et de la Sorbonne ; mais aussi priant au moment de la Communion (sacristie des mariages de Saint-François-Xavier) ou chantant A l’Orgue à Saint-François-Xavier (Metropolitan Museum)
« Comme Lerolle n’a laissé aucun commentaire écrit sur cette œuvre, qui était […] appelée à demeurer dans une sphère privée, on en est réduit à des conjectures. Mais Marie est bel et bien là. »
(D. Bona, Deux sœurs. Yvonne et Christine Rouart, les muses de l’Impressionnisme, Paris, 2012, p. 234)
La composition se détache sur un paysage de mer lumineux et chaleureux qui évoque la Méditerranée, souvenir d’enfance de l’artiste. Dans le ciel s’élèvent les muses. Cette envolée de muses n’est pas sans rappeler celle des anges sur un des panneaux décoratifs de l’église Saint-Martin des Champs « Jésus apparaissant à Saint Martin ».
On retrouve la même légèreté de la touche qui se laisse aller à des transparences et des subtilités de superpositions de couleurs qui donnent une note de liberté. Liberté qui se singularise par la clarté de la lumière et le raffinement de la palette qui joue sur les tons rose et blanc ravivés par une touche de vert et le bleu profond de la mer.
Peintre et collectionneur sous-estimé dans l’histoire de l’art de la fin du XIXe siècle, Henry Lerolle mérite pourtant d’être reconsidéré à sa juste valeur. La Société des Amis d’Henri Lerolle, sous l’impulsion d’Aggy Lerolle (descendante de l’artiste et Secrétaire générale de l’association) et Geneviève Lacambre (en tant que Présidente), a pour vocation de faire connaître, documenter et enrichir l’état actuel de nos connaissances sur cet homme aux multiples facettes.
Nous remercions Aggy Lerolle, d'avoir confirmé l'authenticité de ces œuvres. L'ensemble figurera au catalogue raisonné de l'œuvre de l'artiste actuellement en cours de préparation.
A pupil of Louis Lamothe (1822-1869) at the Paris Ecole des Beaux-Arts, then at the Académie de Charles Suisse, Henry Lerolle made his official debut at the Salon of 1868. Le Baptême de Saint Agoard et de Saint Aglibert (Salon of 1874, No. 1191) would be purchased by the State for the church of Saint Christophe in Créteil, proof of a growing reputation for his religious paintings in the realism style until the late 1870s.
In the course of the following decade Lerolle turned to more naturalist subjects from Dans la campagne (In the country), which was awarded a first class medal at the Société des Artistes Français 1880 Salon, No. 2296, to accolades at the same Salon in 1885 with a more intimate work (No. 1563). For this occasion he presented a monumental work, A l’orgue (The Organ Rehearsal), in which his family appear during divine office. Exhibited in New York in 1886 at Works in oil and pastel by the impressionists of Paris, organised by the celebrated dealer Paul Durand-Ruel, the work was purchased by George I. Seney, who gave it to the Metropolitan Museum (inv. 87.8.12) a year later.
In the 1890s, the artist proved to be a shrewd collector, talent scout and talent spotter. In his Avenue Duquesne salon he was the centre of a knowledgeable avant-garde circle. He entertained his contemporaries, established or aspiring artists in whom he perceived great ability, like Maurice Denis who he would defend.
Central to conversation was Art in its diverse forms: painting of course, but literature too in the presence of Stéphane Mallarmé, Paul Valéry and André Gide for example, and especially music under the aegis of Claude Debussy and Ernest Chausson, the artist’s brother-in-law.
Maurice Denis recalled “The atmosphere of friendly simplicity, of the natural and the turn of mind that made Henry Lerolle’s salon agreeable”, a place where painters, sculptors, musicians, novelists and poets met whose names have been preserved for posterity.
The Lerolle family and its circle of friends included a good number of well-known figures. The artist’s wife, Madeleine Escudier, had two sisters. Jeanne was married to Ernest Chausson and Marie to Arthur Fontaine. As a result of matchmaking by Degas, the artist’s two elder daughters, Yvonne and Christine, respectively married Eugène and Louis Rouart, the sons of Henri Rouart, an inventive engineer, painter and respected patron of the arts.
Henry Lerolle’s triptych “les Muses”
Adrien Mithouard (1864-1919), poet and co-founder of the magazine l’Occident, for which Louis Rouart wrote, was also Chairman of Paris City Council (1914-1919).
It would seem that through Louis Rouart he asked Henry Lerolle, as a friend and neighbour, to decorate his salon with a triptych.
As a tribute to the poet Adrien Mithouard, the subject chosen was the nine muses of Greek mythology. In fact, first Plato then the neoplatonists, saw the nine muses as mediators between the god Zeus and the poet or any intellectual creator, a conception of art according to which the poet is possessed by the god.
The nine muses are shown on two side panels, some bearing their attribute, framing the central composition in which the Muse of Poetry, representing each of the nine muses presiding over the Arts, is depicted nude, kneeling on the clouds. Most striking is the resemblance to Marie Fontaine, his sister-in-law, instantly identifiable by her snub nose and naïve and sensual expression. She was his principle female model portraying not only Virtue, Justice and other moral values for the frescoes in the Hôtel de Ville (Paris City Hall) and the Sorbonne; but also praying at the moment of Communion (the marriage sacristy of Saint-François-Xavier church) or singing in A l’Orgue (The Organ Rehearsal) at Saint-François-Xavier church (Metropolitan Museum)
“Since Lerolle left nothing in writing about this work, which was […] destined to remain in the private sphere, one is reduced to conjecture about it. But Marie is indeed there.”
(D. Bona, Deux sœurs. Yvonne et Christine Rouart, les muses de l’Impressionnisme (Two Sisters, Yvonne and Christine Rouart, the muses of Impressionism), Paris, 2012, p. 234)
The composition stands out against a warm, bright coastal landscape that suggests the Mediterranean, a childhood memory of the artist. In the sky the muses rise upwards. These soaring muses are not unreminiscent of the soaring angels on one of the decorative panels in the church of Saint-Martin des Champs “Jesus appearing to Saint Martin”.
It has the same lightness of touch that reveals the transparencies and subtleties of layers of colour that provide a sense of freedom. This freedom is distinctive for the clarity of the light and sophistication of the palette that plays on the pink and white tones brought to life by a touch of green and the deep blue of the sea.
An under-estimated painter and collector in the history of art in the late 19th century, Henry Lerolle deserves to be reappraised at his true worth. The Société des Amis d’Henri Lerolle (Friends of Henri Lerolle Society), led by Aggy Lerolle (a descendant of the artist and Secretary General of the organisation) and Geneviève Lacambre (as President), is dedicated to promoting, documenting and enriching our current knowledge about this multi-faceted man.
We thank Aggy Lerolle for confirming the authenticity of these works. They will all appear in the catalogue raisonné of the artist’s work, currently in preparation.