Lot Essay
UN STYLE DE TABATIERES DE PERE EN FILS
La forme et le décor de cette boîte intégrant des plaques d'or ciselées sont typiques de l'œuvre des Ménière commencée par le père, Nicolas.
Nicolas Ménière débute comme compagnon orfèvre en province, avant d’épouser la fille d’un maître orfèvre parisien, Geneviève Langlois, qui lui fit bénéficier le 29 novembre 1757 d'un arrêt du conseil le relevant de son défaut de brevet. Sa demande de maîtrise est enregistrée en juillet 1758. Deux tabatières sont connues pour cet orfèvre et toutes deux figurent des plaques en or ciselé similaires à celle de notre tabatière, l’une est à fond émaillée en bleu datée 1773-1774 et conservée au Musée du Louvre (OA 6850) ; l’autre datée 1776 a un fond formé de panneaux de malachite et a été vendue dans la collection Sydney J. Lamon, Christie’s, Londres, 28 novembre 1973, lot 25. A noter qu’elles sont tardives dans la carrière de cet orfèvre.
Son fils Paul Nicolas, qui lui succède, est admis à la maîtrise en 1775 et achète l'office de joaillier de la Couronne aux célèbres joailliers Boehmer et Bassenge ruinés par la scandaleuse affaire du collier de la Reine.
Clairement déjà un orfèvre accompli, il réalise dès 1776 des commandes importantes puisqu’il livre une tabatière composée de plaques de Sèvres figurant les portraits de la famille royale montées en cage aujourd’hui au Musée Cognacq Jay à Paris (J 489). En 1778, date de l’année de fabrication de notre tabatière, une vignette commerciale gravée par A. Duval l’annonce comme « Md Orfèvre Joyaillier Bijoutier du Roy, Demeure rue Mau-Conseil vis-à-vis de la Comédie Italienne à Paris » ; dès lors il apparaît dans les Présents du Roi puis devient officiellement en 1788 joaillier de la Couronne, entamant ainsi une relation avec la cour qui se poursuivit jusqu'à sa mort en 1826.
Le travail de début de carrière de Paul Nicolas Ménière laisse suggérer qu’il a continué à travailler dans le même style que son père, et peut-être même ont-ils collaboré. Il est également possible qu'il ait pour certaines pièces terminé le travail de son père. En effet une tabatière au poinçon de Paul-Nicolas datée 1775, ayant appartenu à l’historien Edward Gibbon et aujourd’hui conservée au British Museum (1895,1024.20), est appliquée sur le couvercle d’une plaque au décor presque identique bien que simplifié à celle de notre tabatière avec des chérubins autour d’un vase fumant.
LES DEBECHES : CISELEURS-GRAVEURS DE PERE EN FILS
Les plaques sont attribuables à Gérard Debèche fils, souvent confondu avec son père, lui-même ciseleur de renom. C. Pierron dans « Gérard De Bèche, Père et fils, Graveurs Ciseleurs du XVIIIe siècle, 1735-1748, Documents communiqués par M. Em. Compardon et annotés par M. J. Guiffrey » (Archives de l'art français, Volume 16, 1876, Société de l'histoire de l'art français, p. 359-373) en écrivait ce portrait : « Gérard Debèche excellait dans l'art de décorer les bijoux tels que montres, tabatières, bonbonnières, pommes de canne, etc.. de délicats sujets en relief finement ciselés. D'origine flamande, né au commencement du siècle, il quitta Liège, sa ville natale, vers 1730, et vint s'établir à Paris. Il conserva dans sa nouvelle patrie certaines habitudes flamandes qui n'étaient pas des plus recommandables. Ivrogne incorrigible, ce qui ne l'empêcha pas de vivre fort vieux, grand coureur de filles, comme le prouve l'enquête que nous publions, il n'eut pas moins de quatorze enfants, dont quelques-uns sont connus et dont la plupart paraissent avoir fini à l'hôpital. L'inconduite et les exemples de leur père les menèrent là. Et cependant l'artiste était habile par-dessus tous; son talent, dont il se vantait avec un orgueil naïf en s'écriant: "Il n'y a qu'un Dieu et qu'un Debèche" était connu et apprécié de la ville et de la cour; l'ouvrage ne lui manquait pas. »
Une certaine confusion continue de persister, due au fait qu’ils étaient tous deux graveurs-ciseleurs, portaient tous deux le prénom de Gérard et ont probablement eu des carrières qui se sont chevauchées. Certainement les comptes de Menus-Plaisirs aux Archives Nationales montre que c’est le père qui livre en 1747 « une tabatière chinoise émaillée » pour la somme de 2,200 livres pour la corbeille de la Seconde Dauphine Marie-Josèphe de Saxe, fille d’Auguste, roi de Pologne. Alors qu’en 1770 c’est sans doute du fils dont il s’agit pour la fourniture de « plaques ciselées d’après l’antique par Debèche » sur une tabatière de Drais fournit pour la Corbeille de la Dauphine Marie-Antoinette mais qui sera offerte au Comte de St-Florentin (voir A. Maze-Sencier, Le Livre des Collectionneurs, Paris, 1885, p. 152 et 157). De même la chronologie permet aussi d’assurer que c’est Gérard Debèche fils qui est mentionné comme ciseleur dans l'Almanach Dauphin en 1769 et 1777, et qui a exécuté les panneaux ciselés d'une boîte de Drais, datée de 1772/1773 et aujourd'hui conservée dans la Rosalinde and Arthur Gilbert Collection au Victoria and Albert Museum (Gilbert.371-2008).
Père ou fils, le choix de la thématique des putti joueurs, qui procède de la sculpture de François Duquesnoy (1597-1643), est un motif largement exploité par le maître du rocaille François Boucher mais aussi très populaire parmi tous les artistes et artisans comme source iconographique pendant toute la deuxième partie du XVIIIe siècle.
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A STYLE OF SNUFF-BOXES FROM FATHER TO SON
The shape and decoration of this box incorporating chased gold plates are typical of the Ménière’s work begun by his father, Nicolas. Nicolas Ménière started out as a journeyman silversmith in the provinces, before marrying Geneviève Langlois, the daughter of a Parisian master silversmith, who allowed him to be granted a decree from the Council on November 29, 1757, allowing him to apply to become a master in July 1758. Two snuff-boxes are known by this silversmith, both adorned with chased gold plates similar to those on our snuff-box. One has a blue enamelled ground, dated 1773-1774, and now in the Musée du Louvre (OA 6850); the other, dated 1776, has a malachite ground and was sold in the Sydney J. Lamon collection, Christie's, London, November 28, 1973, lot 25. It should be noted that both are late in this silversmith's career.
His son Paul Nicolas, who succeeded him, was admitted as a master in 1775 and bought the office of Crown jeweller from the famous jewellers Boehmer and Bassenge, ruined by the scandalous affair of the Queen's necklace. Clearly already an accomplished silversmith, by 1776 he had already completed a number of important orders, including a snuff-box made of Sèvres plaques featuring portraits of the royal family, now in the Musée Cognacq Jay in Paris (J 489). In 1778, the year of manufacture of our snuff-box, a business vignette engraved by A. Duval advertised him as "Md Orfèvre Joyaillier Bijoutier du Roy, Demeure rue Mau-Conseil vis-à-vis de la Comédie Italienne à Paris"; from then on, he appeared in the “King's Presents” and, in 1788, officially became jeweller to the Crown, thus beginning a relationship with the court that continued until his death in 1826.
Paul Nicolas Ménière's early career work suggests that he continued to work in the same style as his father, and perhaps they even collaborated. It is also possible that he completed some of his father's work. Indeed, a snuff-box bearing Paul-Nicolas's hallmark, dated 1775, once owned by the historian Edward Gibbon and now in the British Museum (1895,1024.20), is applied to the lid of a plaque with an almost identical, albeit simplified, decoration to that on our snuff-box, featuring cherubs around a smoking vase.
THE DEBECHES: CHASERS AND ENGRAVERS
The plates are attributable to Gérard Debèche fils, often confused with his father, himself a renowned chaser. C. Pierron in "Gérard De Bèche, Père et fils, Graveurs Ciseleurs du XVIIIe siècle, 1735-1748, Documents communicated by M. Em. Compardon et annotés par M. J. Guiffrey" (Archives de l'art français, Volume 16, 1876, Société de l'histoire de l'art français, p. 359-373) wrote this portrait: "Gérard Debèche excelled in the art of decorating jewellery such as watches, snuffboxes, bonbonnières, pommes de canne, etc., with delicate, finely chased relief subjects. Of Flemish origin, born at the turn of the century, he left his native Liège around 1730 and settled in Paris. In his new homeland, he retained certain Flemish habits that were not the most commendable. He was an incorrigible drunkard, which didn't prevent him from living to a ripe old age, and a serial lover, as proven by the survey we're publishing. He had no fewer than fourteen children, some of whom are known and most of whom appear to have ended up in hospital. Their father's misbehaviour and examples led them there. And yet the artist was skilled above all others; his talent, of which he boasted with naïve pride, exclaiming: "There is only one God and one Debèche", was known and appreciated in town and at court; there was no shortage of work for him."
Some confusion continues to persist, due to the fact that they were both engraver-chasers, both bore the same first Gérard, and both probably had overlapping careers. Certainly, the Menus-Plaisirs accounts in the Archives Nationales show that in 1747 it was the father who delivered "an enamelled Chinese snuff-box" for the sum of 2,200 livres for the basket of the Second Dauphine Marie-Josèphe de Saxe, daughter of Augustus, King of Poland. In 1770, however, it was undoubtedly the son who supplied "plaques chased after the antique by Debèche" on a snuff-box by Drais for the Corbeille of the Dauphine Marie-Antoinette, to be given to the Comte de St-Florentin (see A. Maze-Sencier, Le Livre des Collectionneurs, Paris, 1885, p. 152 and 157). Similarly, chronology also allows us to confirm that it was Gérard Debèche fils who is mentioned as a chaser in the Almanach Dauphin in 1769 and 1777, and who executed the chased panels of a Drais box, dated 1772/1773 and now in the Rosalinde and Arthur Gilbert Collection at the Victoria and Albert Museum (Gilbert.371-2008).
Father or son, the choice of the playful putti theme, derived from the sculpture of François Duquesnoy (1597-1643), is a motif widely exploited by the rocaille master François Boucher, but also very popular among all artists and craftsmen as an iconographic source throughout the second half of the 18th century.
La forme et le décor de cette boîte intégrant des plaques d'or ciselées sont typiques de l'œuvre des Ménière commencée par le père, Nicolas.
Nicolas Ménière débute comme compagnon orfèvre en province, avant d’épouser la fille d’un maître orfèvre parisien, Geneviève Langlois, qui lui fit bénéficier le 29 novembre 1757 d'un arrêt du conseil le relevant de son défaut de brevet. Sa demande de maîtrise est enregistrée en juillet 1758. Deux tabatières sont connues pour cet orfèvre et toutes deux figurent des plaques en or ciselé similaires à celle de notre tabatière, l’une est à fond émaillée en bleu datée 1773-1774 et conservée au Musée du Louvre (OA 6850) ; l’autre datée 1776 a un fond formé de panneaux de malachite et a été vendue dans la collection Sydney J. Lamon, Christie’s, Londres, 28 novembre 1973, lot 25. A noter qu’elles sont tardives dans la carrière de cet orfèvre.
Son fils Paul Nicolas, qui lui succède, est admis à la maîtrise en 1775 et achète l'office de joaillier de la Couronne aux célèbres joailliers Boehmer et Bassenge ruinés par la scandaleuse affaire du collier de la Reine.
Clairement déjà un orfèvre accompli, il réalise dès 1776 des commandes importantes puisqu’il livre une tabatière composée de plaques de Sèvres figurant les portraits de la famille royale montées en cage aujourd’hui au Musée Cognacq Jay à Paris (J 489). En 1778, date de l’année de fabrication de notre tabatière, une vignette commerciale gravée par A. Duval l’annonce comme « Md Orfèvre Joyaillier Bijoutier du Roy, Demeure rue Mau-Conseil vis-à-vis de la Comédie Italienne à Paris » ; dès lors il apparaît dans les Présents du Roi puis devient officiellement en 1788 joaillier de la Couronne, entamant ainsi une relation avec la cour qui se poursuivit jusqu'à sa mort en 1826.
Le travail de début de carrière de Paul Nicolas Ménière laisse suggérer qu’il a continué à travailler dans le même style que son père, et peut-être même ont-ils collaboré. Il est également possible qu'il ait pour certaines pièces terminé le travail de son père. En effet une tabatière au poinçon de Paul-Nicolas datée 1775, ayant appartenu à l’historien Edward Gibbon et aujourd’hui conservée au British Museum (1895,1024.20), est appliquée sur le couvercle d’une plaque au décor presque identique bien que simplifié à celle de notre tabatière avec des chérubins autour d’un vase fumant.
LES DEBECHES : CISELEURS-GRAVEURS DE PERE EN FILS
Les plaques sont attribuables à Gérard Debèche fils, souvent confondu avec son père, lui-même ciseleur de renom. C. Pierron dans « Gérard De Bèche, Père et fils, Graveurs Ciseleurs du XVIIIe siècle, 1735-1748, Documents communiqués par M. Em. Compardon et annotés par M. J. Guiffrey » (Archives de l'art français, Volume 16, 1876, Société de l'histoire de l'art français, p. 359-373) en écrivait ce portrait : « Gérard Debèche excellait dans l'art de décorer les bijoux tels que montres, tabatières, bonbonnières, pommes de canne, etc.. de délicats sujets en relief finement ciselés. D'origine flamande, né au commencement du siècle, il quitta Liège, sa ville natale, vers 1730, et vint s'établir à Paris. Il conserva dans sa nouvelle patrie certaines habitudes flamandes qui n'étaient pas des plus recommandables. Ivrogne incorrigible, ce qui ne l'empêcha pas de vivre fort vieux, grand coureur de filles, comme le prouve l'enquête que nous publions, il n'eut pas moins de quatorze enfants, dont quelques-uns sont connus et dont la plupart paraissent avoir fini à l'hôpital. L'inconduite et les exemples de leur père les menèrent là. Et cependant l'artiste était habile par-dessus tous; son talent, dont il se vantait avec un orgueil naïf en s'écriant: "Il n'y a qu'un Dieu et qu'un Debèche" était connu et apprécié de la ville et de la cour; l'ouvrage ne lui manquait pas. »
Une certaine confusion continue de persister, due au fait qu’ils étaient tous deux graveurs-ciseleurs, portaient tous deux le prénom de Gérard et ont probablement eu des carrières qui se sont chevauchées. Certainement les comptes de Menus-Plaisirs aux Archives Nationales montre que c’est le père qui livre en 1747 « une tabatière chinoise émaillée » pour la somme de 2,200 livres pour la corbeille de la Seconde Dauphine Marie-Josèphe de Saxe, fille d’Auguste, roi de Pologne. Alors qu’en 1770 c’est sans doute du fils dont il s’agit pour la fourniture de « plaques ciselées d’après l’antique par Debèche » sur une tabatière de Drais fournit pour la Corbeille de la Dauphine Marie-Antoinette mais qui sera offerte au Comte de St-Florentin (voir A. Maze-Sencier, Le Livre des Collectionneurs, Paris, 1885, p. 152 et 157). De même la chronologie permet aussi d’assurer que c’est Gérard Debèche fils qui est mentionné comme ciseleur dans l'Almanach Dauphin en 1769 et 1777, et qui a exécuté les panneaux ciselés d'une boîte de Drais, datée de 1772/1773 et aujourd'hui conservée dans la Rosalinde and Arthur Gilbert Collection au Victoria and Albert Museum (Gilbert.371-2008).
Père ou fils, le choix de la thématique des putti joueurs, qui procède de la sculpture de François Duquesnoy (1597-1643), est un motif largement exploité par le maître du rocaille François Boucher mais aussi très populaire parmi tous les artistes et artisans comme source iconographique pendant toute la deuxième partie du XVIIIe siècle.
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A STYLE OF SNUFF-BOXES FROM FATHER TO SON
The shape and decoration of this box incorporating chased gold plates are typical of the Ménière’s work begun by his father, Nicolas. Nicolas Ménière started out as a journeyman silversmith in the provinces, before marrying Geneviève Langlois, the daughter of a Parisian master silversmith, who allowed him to be granted a decree from the Council on November 29, 1757, allowing him to apply to become a master in July 1758. Two snuff-boxes are known by this silversmith, both adorned with chased gold plates similar to those on our snuff-box. One has a blue enamelled ground, dated 1773-1774, and now in the Musée du Louvre (OA 6850); the other, dated 1776, has a malachite ground and was sold in the Sydney J. Lamon collection, Christie's, London, November 28, 1973, lot 25. It should be noted that both are late in this silversmith's career.
His son Paul Nicolas, who succeeded him, was admitted as a master in 1775 and bought the office of Crown jeweller from the famous jewellers Boehmer and Bassenge, ruined by the scandalous affair of the Queen's necklace. Clearly already an accomplished silversmith, by 1776 he had already completed a number of important orders, including a snuff-box made of Sèvres plaques featuring portraits of the royal family, now in the Musée Cognacq Jay in Paris (J 489). In 1778, the year of manufacture of our snuff-box, a business vignette engraved by A. Duval advertised him as "Md Orfèvre Joyaillier Bijoutier du Roy, Demeure rue Mau-Conseil vis-à-vis de la Comédie Italienne à Paris"; from then on, he appeared in the “King's Presents” and, in 1788, officially became jeweller to the Crown, thus beginning a relationship with the court that continued until his death in 1826.
Paul Nicolas Ménière's early career work suggests that he continued to work in the same style as his father, and perhaps they even collaborated. It is also possible that he completed some of his father's work. Indeed, a snuff-box bearing Paul-Nicolas's hallmark, dated 1775, once owned by the historian Edward Gibbon and now in the British Museum (1895,1024.20), is applied to the lid of a plaque with an almost identical, albeit simplified, decoration to that on our snuff-box, featuring cherubs around a smoking vase.
THE DEBECHES: CHASERS AND ENGRAVERS
The plates are attributable to Gérard Debèche fils, often confused with his father, himself a renowned chaser. C. Pierron in "Gérard De Bèche, Père et fils, Graveurs Ciseleurs du XVIIIe siècle, 1735-1748, Documents communicated by M. Em. Compardon et annotés par M. J. Guiffrey" (Archives de l'art français, Volume 16, 1876, Société de l'histoire de l'art français, p. 359-373) wrote this portrait: "Gérard Debèche excelled in the art of decorating jewellery such as watches, snuffboxes, bonbonnières, pommes de canne, etc., with delicate, finely chased relief subjects. Of Flemish origin, born at the turn of the century, he left his native Liège around 1730 and settled in Paris. In his new homeland, he retained certain Flemish habits that were not the most commendable. He was an incorrigible drunkard, which didn't prevent him from living to a ripe old age, and a serial lover, as proven by the survey we're publishing. He had no fewer than fourteen children, some of whom are known and most of whom appear to have ended up in hospital. Their father's misbehaviour and examples led them there. And yet the artist was skilled above all others; his talent, of which he boasted with naïve pride, exclaiming: "There is only one God and one Debèche", was known and appreciated in town and at court; there was no shortage of work for him."
Some confusion continues to persist, due to the fact that they were both engraver-chasers, both bore the same first Gérard, and both probably had overlapping careers. Certainly, the Menus-Plaisirs accounts in the Archives Nationales show that in 1747 it was the father who delivered "an enamelled Chinese snuff-box" for the sum of 2,200 livres for the basket of the Second Dauphine Marie-Josèphe de Saxe, daughter of Augustus, King of Poland. In 1770, however, it was undoubtedly the son who supplied "plaques chased after the antique by Debèche" on a snuff-box by Drais for the Corbeille of the Dauphine Marie-Antoinette, to be given to the Comte de St-Florentin (see A. Maze-Sencier, Le Livre des Collectionneurs, Paris, 1885, p. 152 and 157). Similarly, chronology also allows us to confirm that it was Gérard Debèche fils who is mentioned as a chaser in the Almanach Dauphin in 1769 and 1777, and who executed the chased panels of a Drais box, dated 1772/1773 and now in the Rosalinde and Arthur Gilbert Collection at the Victoria and Albert Museum (Gilbert.371-2008).
Father or son, the choice of the playful putti theme, derived from the sculpture of François Duquesnoy (1597-1643), is a motif widely exploited by the rocaille master François Boucher, but also very popular among all artists and craftsmen as an iconographic source throughout the second half of the 18th century.