JEAN-BAPTISTE LE PRINCE (METZ 1734-1781 SEINE-ET-MARNE)
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Provenant d'une collection particulière de la région Grand Est, France
JEAN-BAPTISTE LE PRINCE (METZ 1734-1781 SEINE-ET-MARNE)

Scène de banquet en extérieur

Details
JEAN-BAPTISTE LE PRINCE (METZ 1734-1781 SEINE-ET-MARNE)
Scène de banquet en extérieur
huile sur panneau
54,2 x 75,5 cm. (21 1⁄3 x 29 ¾ in.)
Provenance
Eugène Tondu ; sa vente, hôtel Drouot, Paris, (Me Pillet), 10-15 avril 1865, lot 85 (comme 'Honoré Fragonard').
François Thièbault Sisson (1856-1944), Paris, en 1910 (selon le catalogue d'exposition de 1910, op. cit. infra).
Acquis par Karl Ernst Henrici (1879-1944), Berlin, pour le 'Führermuseum' (no. 1891), en 1941 (comme 'Fragonard').
Récupéré par l’unité Monuments Fine Arts and Archives Section des mines de sel d'Altaussee (no. 5951).
Transféré au centre de collecte de Munich le 19 octobre 1945 (no. 10737).
Renvoyé en France le 27 mars 1946.
Restitué à Madame Thièbault Sisson, Paris, le 31 octobre 1951.
Vente anonyme, Christie's, Manson & Woods, Londres, 7 juillet 1972, lot 33 (comme 'Jean Honoré Fragonard').
Henri Cuvet, en 1982 (selon Parisien Libéré, 1982, op. cit. infra).
Vente anonyme, Drouot Richelieu, Paris, (Mes Chayette & Cheval), 18 décembre 1995, lot 11 (comme 'Jean-Baptiste Leprince').
Vente anonyme, hôtel des ventes Anticthermal, (Me Teitgen).
Collection particulière de la région Grand Est, France.
Literature
'Ce Fragonard (2 millions de francs) a été dérobé chez un expert parisien', Parisien libéré, 2 septembre 1982, s. p. (comme 'Fragonard'), reproduit en noir et blanc.
Exhibited
Leipzig, Leipziger Kunstverein, Ausstellung Französischer Kunst des 18., 19. und 20. Jahrhunderts, octobre-novembre 1910, n°299 (comme 'Fragonard, Jean-Honoré').
Further details
JEAN-BAPTISTE LE PRINCE, OUTDOOR BANQUET SCENE, OIL ON PANEL

This playful sketch by Jean-Baptiste Le Prince (1734-1781) displays the rococo influence of his teacher François Boucher (1703-1770), with whom the young artist studied in Paris after an initial period of training in his native Metz. Here Boucher's elegant style is interwoven with the traces of his journey to Russia, which he undertook in 1758. For six years, the painter travelled around the country, first working for Empress Catherine the Great (1729-1796) at the imperial palace in St. Petersburg, then visiting the remote regions of Siberia and Kamchatka before returning to Paris in 1764. This period of his life marked his work forever, the drawings and studies of the people he met and the landscapes he travelled through left their mark on the paintings and engravings he produced once he returned to France. These russeries were part of the culture of exoticism that was widespread in France at the time, including chinoiseries and turqueries.

Our painting shows a group of peasants getting drunk in front of a small inn, a young man has fallen off the bench and is grabbing the edge of the apron of a pretty waitress in a red dress. An older man, likely the innkeeper, also wearing a red apron, observes the scene. Behind the table stands a small tent; a calm landscape stretches across the bluish horizon. There are several motifs in common between this painting and The Cabak, an inn outside Moscow, now in the National Museum in Stockholm (inv. no. NM6727), such as the fallen figure with one foot in the air, the tent decorated with a wreath of flowers and the leaping dog. Although the Swedish painting, one of the artist's masterpieces, is more compositionally complex than ours, both share a similar lively energy. Interestingly, Le Prince had evidently originally conceived the composition differently. Pentimenti can still be seen in the sky to the right of the small inn, tracing the roof of another, larger building. This first view of the composition would have been much more similar to the Cabak.

Brought to you by

Olivia Ghosh
Olivia Ghosh Specialist

Lot Essay

Cette esquisse comique de Jean-Baptiste Le Prince (1734-1781) conserve l’influence rococo de son maître François Boucher (1703-1770), avec qui le jeune artiste poursuit ses études à Paris après une première formation à Metz, sa ville natale. Au style élégant de Boucher viennent se mêler ici les traces de son voyage en Russie qu’il entreprend en 1758. Pendant six ans, le peintre voyage dans le pays, où il travaille d'abord pour l’impératrice Catherine la Grande (1729-1796) au palais impérial à Saint-Pétersbourg, puis visite les régions isolées de Sibérie et Kamchatka avant de rentrer à Paris en 1764. Cette période de sa vie marque son œuvre à jamais, les dessins et les études des personnes qu’il rencontre et des paysages qu’il traverse marquent de leur influences les tableaux et les gravures qu’il produit une fois rentré en France. Ces russeries participent à la culture de l’exotisme très répandu en France à l’époque qui inclut les chinoiseries et les turqueries.

Notre tableau représente un groupe de paysans qui s’enivrent devant une petite auberge, un jeune homme est tombé du banc et il saisit le bord du tablier d’une jolie serveuse à la robe rouge. Un homme plus âgé, qui porte aussi un tablier rouge, observe la scène. Nous pouvons imaginer qu’il s’agit de l’aubergiste. Derrière la table se dresse une petite tente, et un paysage calme s’étend à l’horizon bleuâtre.
Il existe plusieurs motifs communs entre ce tableau et Le Cabak, une auberge en dehors de Moscou, actuellement conservé au musée national à Stockholm (no. inv. NM6727), comme le personnage tombé avec un pied en l’air, la tente décorée avec une couronne de fleurs et le chien bondissant. Bien que le tableau suédois, un des chefs-d’œuvre de l’artiste, soit plus complexe sur le plan de la composition que le nôtre, les deux partagent une même énergie enjouée.
Nous remarquons aussi dans le tableau ci-présent que Le Prince avait en premier temps conçu la composition différemment. Nous voyons toujours des pentimenti dans le ciel à droite de la petite auberge qui tracent le toit d’un autre bâtiment, plus large. Cette première vision de la composition aurait davantage rapproché ce tableau du Cabak.

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