Lot Essay
ALISA LAGAMMA
in Arts d’Afrique et d’Océanie. Fleurons du musée Barbier-Mueller, 2007, p. 194
Les masques en silhouette des sculpteurs kwélé représentent, avec une belle imagination, les habitants de la forêt équatoriale. Ils sont utilisés dans le cadre d'un rite connu sous le nom de beete, qui se déroule périodiquement afin de soulager les tensions sociales au sein d'une communauté, et ainsi de renforcer le sentiment de solidarité parmi ses membres. Face à des crises comme les épidémies, les pénuries de gibier ou le décès d'un chef, le beete fortifie et purifie les participants par des activités diverses - chasse collective, danse, cérémonie d'initiation, banquet - qui renforcent la cohésion du groupe. L'apparition surnaturelle de danseurs masqués captive ou fascine les hommes, les femmes et les enfants qui forment le public.
Le sujet de ce masque, l'antilope appelée duiker, occupe une place importante dans les beete de la communauté kwélé. Léon Siroto note que de nombreux hommes jeunes partent durant une semaine - parfois même durant un mois entier - pour chasser l'antilope au filet dans la forêt, ce qui crée un sentiment d'appartenance à un groupe obligé de rester soudé. Une chasse fructueuse indique que la forêt est disposée favorablement envers les rites de la communauté. La viande du duiker compose l'un des principaux ingrédients du ragoût, doté d'une grande force mystique, qui, à l'issue de cette quête, est consommé par la communauté rassemblée.
ALISA LAGAMMA
in Arts of Africa and Oceania. Highlights from the Musée Barbier-Mueller, 2007, p. 194
The silhouette-like forms of masks carved by Kwele sculptors imaginatively portray the denizens of the environment of the equatorial forest. Such masks appear as part of a rite known as beete that was held periodically to alleviate social tensions within a community and in doing so foster a sense of renewed solidarity among its members. In the face of crises such as epidemics, scarcity of game, or the death of a leader, beete at once fortified and purified its constituency. A variety of different activities ranging from a communal hunt, dances, initiation ceremony, and a feast instilled in participants a spirit of cooperation. The surreal apparitions of a diverse sequence of masked dancers captivated the collective attention and interest of men, women, and children.
The subject of this mask, a duiker antelope, figured prominently in a Kwele community's beete observance. Siroto notes that many of the younger men embarked on a weeklong great net-hunt for antelope in the forest. This collaborative quest could last over a month and generated a sense of group solidarity. The success of the hunt was interpreted as an indication that the forest was favourably disposed to the community's beete rites. The antelope meat was among the chief ingredients of the mystically potent stew that was ultimately consumed by the assembled members of the community.
in Arts d’Afrique et d’Océanie. Fleurons du musée Barbier-Mueller, 2007, p. 194
Les masques en silhouette des sculpteurs kwélé représentent, avec une belle imagination, les habitants de la forêt équatoriale. Ils sont utilisés dans le cadre d'un rite connu sous le nom de beete, qui se déroule périodiquement afin de soulager les tensions sociales au sein d'une communauté, et ainsi de renforcer le sentiment de solidarité parmi ses membres. Face à des crises comme les épidémies, les pénuries de gibier ou le décès d'un chef, le beete fortifie et purifie les participants par des activités diverses - chasse collective, danse, cérémonie d'initiation, banquet - qui renforcent la cohésion du groupe. L'apparition surnaturelle de danseurs masqués captive ou fascine les hommes, les femmes et les enfants qui forment le public.
Le sujet de ce masque, l'antilope appelée duiker, occupe une place importante dans les beete de la communauté kwélé. Léon Siroto note que de nombreux hommes jeunes partent durant une semaine - parfois même durant un mois entier - pour chasser l'antilope au filet dans la forêt, ce qui crée un sentiment d'appartenance à un groupe obligé de rester soudé. Une chasse fructueuse indique que la forêt est disposée favorablement envers les rites de la communauté. La viande du duiker compose l'un des principaux ingrédients du ragoût, doté d'une grande force mystique, qui, à l'issue de cette quête, est consommé par la communauté rassemblée.
ALISA LAGAMMA
in Arts of Africa and Oceania. Highlights from the Musée Barbier-Mueller, 2007, p. 194
The silhouette-like forms of masks carved by Kwele sculptors imaginatively portray the denizens of the environment of the equatorial forest. Such masks appear as part of a rite known as beete that was held periodically to alleviate social tensions within a community and in doing so foster a sense of renewed solidarity among its members. In the face of crises such as epidemics, scarcity of game, or the death of a leader, beete at once fortified and purified its constituency. A variety of different activities ranging from a communal hunt, dances, initiation ceremony, and a feast instilled in participants a spirit of cooperation. The surreal apparitions of a diverse sequence of masked dancers captivated the collective attention and interest of men, women, and children.
The subject of this mask, a duiker antelope, figured prominently in a Kwele community's beete observance. Siroto notes that many of the younger men embarked on a weeklong great net-hunt for antelope in the forest. This collaborative quest could last over a month and generated a sense of group solidarity. The success of the hunt was interpreted as an indication that the forest was favourably disposed to the community's beete rites. The antelope meat was among the chief ingredients of the mystically potent stew that was ultimately consumed by the assembled members of the community.