Details
Masque Kwélé
Gabon
Hauteur : 38 cm. (15 in.)
Provenance
Collection André Fourquet (1928-2001), Paris
Merton D. Simpson (1928-2013), New York
Collection Monique (1929-2019) et Jean Paul (1930-2016) Barbier-Mueller, Genève, acquis en septembre 1979 (inv. n° 1019-49)
Literature
Fagg, W., Masques d’Afrique dans les collections du musée Barbier-Müller, Paris, 1980, p. 114
Perrois, L., Art ancestral du Gabon dans les collections du musée Barbier-Mueller/Ancestral Art of Gabon from the Collections of the Barbier-Mueller Museum, Genève, 1985, pp. 82-83 et 196, pl. 12, n° 20
Schmalenbach, W. et al., Arts de l’Afrique noire dans la collection Barbier-Mueller/Afrikanische Kunst aus der Sammlung Barbier-Mueller, Genf, Munich, 1988, p. 206, n° 127
Manley, L. et al., Tradition and Transition in African Letters, New Haven, 1990, plat recto
Newton, D. et Waterfield, H., Sculpture. Chefs-d’œuvre du musée Barbier-Mueller/Tribal Sculpture. Masterpieces from Africa, South East Asia and the Pacific in the Barbier-Mueller Museum, Genève, 1995, p. 146
Hahner-Herzog, I. et al., L’autre visage. Masques africains de la collection Barbier-Mueller/African Masks. The Barbier-Mueller Collection/Das zweite Gesicht. Afrikanische Masken aus der Sammlung Barbier-Mueller, Munich, 1997, pp. 176-177 et 269, pl. 70, n° 187
Geoffroy-Schneiter, B., Arts premiers/Tribal Art. Africa, Oceania, Southeast Asia, Paris, 1999, pp. 101 et 102
Perrois, L., « L’art des Bakwélé d’Afrique équatoriale. Masques d’ancêtres, masques d’esprits de la grande forêt/Art of the Kwele of Equatorial Africa. Ancestor Masks, Bush Spirit Masks », in Tribal Arts, Paris, printemps 2001, n° 25, p. 96, n° 22
Alleva, A. d’ et al., Arts d’Afrique et d’Océanie. Fleurons du musée Barbier-Mueller/Arts of Africa and Oceania. Highlights from the Musée Barbier-Mueller, Genève, 2007, pp. 194-195 et 389
LaGamma, A., Eternal Ancestors. The Art of the Central African Reliquary, New York, 2007, p. 296, n° 107
Denner, A. et Wick, O., Visual Encounters. Africa, Oceania, and Modern Art/ Bildgewaltig. Afrika, Ozeanien und die Moderne, Bâle, 2009, vol. III, n° 32
Perrois, L., Arts du Gabon, Genève, 2011, p. 9
Martin, S. et al., Les forêts natales. Arts d’Afrique équatoriale atlantique, Paris, 2017, pp. 82 et 259, n° 123
Exhibited
Zurich, Kunsthaus Zürich, Die Kunst von Schwarz-Afrika, 31 octobre 1970 - 17 janvier 1971
Soleure, Kunstmuseum Solothurn, Masques d’Afrique dans les collections du musée Barbier-Müller, 1er janvier - 31 décembre 1980
Dallas, Dallas Museum of Art, Ancestral Art of Gabon from the Collections of the Barbier-Mueller Museum, 26 janvier - 15 juin 1986
Los Angeles, LACMA - Los Angeles County Museum of Art, Ancestral Art of Gabon from the Collections of the Barbier-Mueller Museum, 28 août 1986 - 22 mars 1987
Düsseldorf, Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen, Afrikanische Kunst aus der Sammlung Barbier-Mueller, Genf, 27 février - 10 avril 1988 ; Francfort-sur-le-Main, Schirn Kunsthalle Frankfurt, 4 juin - 14 août 1988 ; Munich, Haus der Kunst, 17 décembre 1988 - 19 février 1989 ; Genève, Musée Rath, 15 mars - 15 mai 1989 ; Berne, Kunstmuseum Bern, 12 août - 22 octobre 1989
Munich, Haus der Kunst, Das zweite Gesicht. Afrikanische Masken aus der Sammlung Barbier-Mueller/L’autre visage. Masques africains de la collection Barbier-Mueller, 7 février - 24 avril 1997 ; Bielefeld, Kunsthalle Bielefeld, 15 mai - 3 août 1997 ; Luxembourg, Banque générale du Luxembourg, 15 septembre - 23 novembre 1997 ; Tervuren, Musée royal de l’Afrique centrale, 29 mai - 13 septembre 1998 ; Paris, Mona Bismarck American Center, 21 septembre - 28 octobre 1999
Genève, Musée Barbier-Mueller, Arts d’Afrique et d’Océanie. Fleurons du musée Barbier-Mueller, 26 avril - 30 septembre 2007
New York, The Metropolitan Museum of Art, Eternal Ancestors. The Art of the Central African Reliquary, 1er octobre 2007 - 2 mars 2008
Riehen, Fondation Beyeler, Visual Encounters. Africa, Oceania, and Modern Art/Bildgewaltig. Afrika, Ozeanien und die Moderne, 25 janvier - 25 mai 2009
Paris, Musée du quai Branly - Jacques Chirac, Les forêts natales. Arts d’Afrique équatoriale atlantique, 3 octobre 2017 - 21 janvier 2018
Further details
Kwele mask, Gabon

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Alexis Maggiar
Alexis Maggiar International Head, African & Oceanic Art, Vice Chairman of Christie's France

Lot Essay

ALISA LAGAMMA
in Arts d’Afrique et d’Océanie. Fleurons du musée Barbier-Mueller, 2007, p. 194

Les masques en silhouette des sculpteurs kwélé représentent, avec une belle imagination, les habitants de la forêt équatoriale. Ils sont utilisés dans le cadre d'un rite connu sous le nom de beete, qui se déroule périodiquement afin de soulager les tensions sociales au sein d'une communauté, et ainsi de renforcer le sentiment de solidarité parmi ses membres. Face à des crises comme les épidémies, les pénuries de gibier ou le décès d'un chef, le beete fortifie et purifie les participants par des activités diverses - chasse collective, danse, cérémonie d'initiation, banquet - qui renforcent la cohésion du groupe. L'apparition surnaturelle de danseurs masqués captive ou fascine les hommes, les femmes et les enfants qui forment le public.

Le sujet de ce masque, l'antilope appelée duiker, occupe une place importante dans les beete de la communauté kwélé. Léon Siroto note que de nombreux hommes jeunes partent durant une semaine - parfois même durant un mois entier - pour chasser l'antilope au filet dans la forêt, ce qui crée un sentiment d'appartenance à un groupe obligé de rester soudé. Une chasse fructueuse indique que la forêt est disposée favorablement envers les rites de la communauté. La viande du duiker compose l'un des principaux ingrédients du ragoût, doté d'une grande force mystique, qui, à l'issue de cette quête, est consommé par la communauté rassemblée.


ALISA LAGAMMA
in Arts of Africa and Oceania. Highlights from the Musée Barbier-Mueller, 2007, p. 194

The silhouette-like forms of masks carved by Kwele sculptors imaginatively portray the denizens of the environment of the equatorial forest. Such masks appear as part of a rite known as beete that was held periodically to alleviate social tensions within a community and in doing so foster a sense of renewed solidarity among its members. In the face of crises such as epidemics, scarcity of game, or the death of a leader, beete at once fortified and purified its constituency. A variety of different activities ranging from a communal hunt, dances, initiation ceremony, and a feast instilled in participants a spirit of cooperation. The surreal apparitions of a diverse sequence of masked dancers captivated the collective attention and interest of men, women, and children.

The subject of this mask, a duiker antelope, figured prominently in a Kwele community's beete observance. Siroto notes that many of the younger men embarked on a weeklong great net-hunt for antelope in the forest. This collaborative quest could last over a month and generated a sense of group solidarity. The success of the hunt was interpreted as an indication that the forest was favourably disposed to the community's beete rites. The antelope meat was among the chief ingredients of the mystically potent stew that was ultimately consumed by the assembled members of the community.

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