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Ma Dalton
Details
MORRIS (1923-2001)
Ma Dalton
Dargaud. 1971
Encre de Chine sur papier pour la planche 4 de l'album.
50 x 40,4 cm. Signée en bas à droite.
55,7 x 44,8 cm pour la feuille.
Ma Dalton a été prépublié dans Pilote en 1971 (du n° 595 du 1er avril 1971 au n°616 du 26 août 1971). Parution en album (n°38) en 1971.
Scénario de René Goscinny (1926 – 1977).
« Je n’aurais jamais cru que les Dalton avaient une mère ! » s’exclame Lucky Luke au début de cet album. Son étonnement est sans doute partagé par les lecteurs. La tradition, dans les classiques de la bande dessinée franco-belge, est d’animer des héros sans parents. De Tintin à Spirou en passant Gil Jourdan ou Buck Danny, aucun aventurier de la BD n’a jamais rendu visite à papa ou maman. Même Benoît Brisefer, petit garçon à la force herculéenne, vit dans une maison qui semble déserte.
L’idée de créer Ma Dalton est doublement géniale. Pour son scénario, Goscinny peut s’amuser à créer des rivalités entre les quatre frères, avec Averell, le chouchou de sa maman (« Averell, mon tout petit ! » s’écrie-t-elle devant ce grand imbécile). Sur le plan du dessin, le postulat de Morris de donner à Ma un visage identique à celui de ses fils, hormis la moustache, est une délicieuse trouvaille.
Cette planche 4 témoigne à la fois de la finesse d’écriture de Goscinny et de la maestria de mise en scène de Morris. Case 2 : le boucher de Cactus Junction, bonhomme, précise à Lucky Luke que le revolver de Ma Dalton est hors d’usage. Case suivante : la vieille dame tire et, trois cases plus loin, le lecteur découvre qu’elle vise juste, elle a abattu un serpent d'un seul coup. Pour décrire cette action très importante pour la suite du récit, Morris opte pour un plan-séquence, soit quatre cases sous le même angle : simple, direct, efficace.
“I would never have imagined that the Daltons had a mother!", exclaims Lucky Luke at the beginning of this album. His astonishment was no doubt shared by the readers. This is because the tradition in classic Franco-Belgian comics was to portray heroes without parents: from Tintin and Spirou to Gil Jourdan and Buck Danny, no comic-book adventurer ever visited Mum or Dad... Even Benoît Brisefer, a little boy with Herculean strength, lives in a house that seems deserted.
The idea of creating Ma Dalton was doubly brilliant. For his script, Goscinny could have fun creating rivalries between the four brothers, with Averell being his mum's favourite ("Averell, my little darling!" she exclaims to the big idiot). On the illustration side, Morris's idea of giving Ma a face identical to that of her sons, minus the moustache, is deliciously ingenious.
Page 4 here is a testament to both Goscinny's clever writing and Morris's brilliant drawing skills. In panel 2, the butcher at Cactus Junction, a good-natured fellow, tells Lucky Luke that Ma Dalton's revolver is out of action. In the next panel, the old lady shoots and, three panels later, the reader discovers that her aim is perfect: she has killed a snake in one shot. To illustrate this action, which is so important for the rest of the story, Morris opted for a sequence shot - four panels from the same angle: simple, direct and effective.
Ma Dalton
Dargaud. 1971
Encre de Chine sur papier pour la planche 4 de l'album.
50 x 40,4 cm. Signée en bas à droite.
55,7 x 44,8 cm pour la feuille.
Ma Dalton a été prépublié dans Pilote en 1971 (du n° 595 du 1er avril 1971 au n°616 du 26 août 1971). Parution en album (n°38) en 1971.
Scénario de René Goscinny (1926 – 1977).
« Je n’aurais jamais cru que les Dalton avaient une mère ! » s’exclame Lucky Luke au début de cet album. Son étonnement est sans doute partagé par les lecteurs. La tradition, dans les classiques de la bande dessinée franco-belge, est d’animer des héros sans parents. De Tintin à Spirou en passant Gil Jourdan ou Buck Danny, aucun aventurier de la BD n’a jamais rendu visite à papa ou maman. Même Benoît Brisefer, petit garçon à la force herculéenne, vit dans une maison qui semble déserte.
L’idée de créer Ma Dalton est doublement géniale. Pour son scénario, Goscinny peut s’amuser à créer des rivalités entre les quatre frères, avec Averell, le chouchou de sa maman (« Averell, mon tout petit ! » s’écrie-t-elle devant ce grand imbécile). Sur le plan du dessin, le postulat de Morris de donner à Ma un visage identique à celui de ses fils, hormis la moustache, est une délicieuse trouvaille.
Cette planche 4 témoigne à la fois de la finesse d’écriture de Goscinny et de la maestria de mise en scène de Morris. Case 2 : le boucher de Cactus Junction, bonhomme, précise à Lucky Luke que le revolver de Ma Dalton est hors d’usage. Case suivante : la vieille dame tire et, trois cases plus loin, le lecteur découvre qu’elle vise juste, elle a abattu un serpent d'un seul coup. Pour décrire cette action très importante pour la suite du récit, Morris opte pour un plan-séquence, soit quatre cases sous le même angle : simple, direct, efficace.
“I would never have imagined that the Daltons had a mother!", exclaims Lucky Luke at the beginning of this album. His astonishment was no doubt shared by the readers. This is because the tradition in classic Franco-Belgian comics was to portray heroes without parents: from Tintin and Spirou to Gil Jourdan and Buck Danny, no comic-book adventurer ever visited Mum or Dad... Even Benoît Brisefer, a little boy with Herculean strength, lives in a house that seems deserted.
The idea of creating Ma Dalton was doubly brilliant. For his script, Goscinny could have fun creating rivalries between the four brothers, with Averell being his mum's favourite ("Averell, my little darling!" she exclaims to the big idiot). On the illustration side, Morris's idea of giving Ma a face identical to that of her sons, minus the moustache, is deliciously ingenious.
Page 4 here is a testament to both Goscinny's clever writing and Morris's brilliant drawing skills. In panel 2, the butcher at Cactus Junction, a good-natured fellow, tells Lucky Luke that Ma Dalton's revolver is out of action. In the next panel, the old lady shoots and, three panels later, the reader discovers that her aim is perfect: she has killed a snake in one shot. To illustrate this action, which is so important for the rest of the story, Morris opted for a sequence shot - four panels from the same angle: simple, direct and effective.
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Vincent Belloy
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