Masque Lwalwa
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Masque Lwalwa

République démocratique du Congo

Details
Masque Lwalwa
République démocratique du Congo
Hauteur : 30 cm. (11 7⁄8 in.)
Provenance
Collection privée, États-Unis
Pace Primitive Gallery, New York, en 1988
Dalton Somaré, Milan, en 2012
Collection privée, France
Literature
Lehuard, R., « Publicité Pace Primitive - Pace Primitive Advertisement », in Arts d’Afrique Noire, Arnouville, hiver 1988, n° 68, p. 53
Povey, J. et al., « Publicité Pace Primitive - Pace Primitive Advertisement », in African Arts, Los Angeles, février 1989, vol. XXII, n° 2, p. 27
Carini, V., Masks, Milan, 2012, p. 5
Moos, P. et al., Parcours des Mondes, Waregem, 2012, p. 37
Exhibited
Paris, Parcours des Mondes, Galerie Dalton Somaré, Masques, 11 - 16 septembre 2012
Further details
Lwalwa Mask, Democratic Republic of the Congo

Brought to you by

Alexis Maggiar
Alexis Maggiar International Head, African & Oceanic Art, Vice Chairman of Christie's France

Lot Essay

Les Lwalwa, originaires de la province du Kasaï occidental, ont produit des masques connus pour leur cubisme immodéré. Les représentations faciales sont composées d’éléments purement géométriques alliant arêtes vives, lignes épurées et élégantes et surfaces planes dépouillées.

Les masques nkoki étaient utilisés lors de cérémonies marquant la circoncision et l’initiation des jeunes hommes au sein de la société ngongo, ainsi que pour apaiser les mânes des ancêtres et les esprits régissant la chasse.

Selon Ceyssens, R., in Treasures from the Africa Museum, Tervuren, 1995, p. 327, le nez est une évocation stylisée du long bec du calao, tandis que les protubérances temporales représentent des chéloïdes nommées dejindula ou kankolo. La symétrie du masque, en contraste avec l’ampleur du nez aviforme, de la crête et de la bouche cylindrique proéminente, le tout unifié par une patine auburn chaude, fait de ce masque une pièce exceptionnelle. À ce sujet, « la couleur rouge est obtenue à l’aide de graines de kakula (roucou) mélangées à de l’huile » (Ceyssens, R., op. cit., p. 327). La patine intérieure du masque ainsi que l’usure des deux trous situés entre la bouche et le nez, témoins de la présence d’un « mors » tenu entre les dents du danseur, attestent son usage. En outre, les résidus de kaolin rehaussant principalement les yeux, l’arête nasale et la coiffe symétrique aux traits rigoureusement architecturés attestent également son ancienneté.

Pour des masques analogues, potentiellement du même atelier, voir celui conservé au Metropolitan Museum of Art (inv. n° 1979.206.198), publié dans Newton, D., Masterpieces of Primitive Art. The Nelson A. Rockefeller Collection, New York, 1978, p. 72, ou encore celui conservé à l’Indianapolis Museum of Art (inv. n° 1989.1160).

Il est tentant de noter la ressemblance frappante de l’œuvre picassienne Buste de femme, Marie-Thérèse (1932) figeant le visage de sa muse dans le plâtre en rythmant et reprenant les éléments de la tradition sculpturale en pays Lwalwa. L’artiste andalou semble alors expérimenter les mêmes principes : ne pas déformer les traits du visage, seulement les accentuer harmonieusement.

The Lwalwa, originating from the province of Western Kasaï, have produced masks known for their unabashed cubism. The facial representations are composed of purely geometric elements, combining sharp edges, sleek and elegant lines, and stripped-down flat surfaces.

The nkoki masks were used during ceremonies marking the circumcision and initiation of young men into ngongo society, as well as to appease the spirits of ancestors and the spirits governing hunting.

According to Ceyssens, R., in Treasures from the Africa Museum, Tervuren, 1995, p. 327, the nose is a stylized evocation of the long beak of a hornbill, while the temporal protrusions represent keloids known as dejindula or kankolo. The symmetry of the mask, contrasting with the prominence of the bird-like nose, crest, and cylindrical mouth, all unified by a warm auburn patina, makes this mask an exceptional piece. In this regard, “the red color is obtained using kakula seeds (annatto) mixed with oil” (Ceyssens, R., op. cit., p. 327). The interior patina of the mask, along with the wear on the two holes located between the mouth and nose - witnesses to the presence of a “bit” held between the dancer’s teeth - attests to its use. Additionally, the residues of kaolin primarily enhancing the eyes, the nasal ridge, and the symmetrical headdress with rigorously architected features also demonstrate its antiquity.

For similar masks, potentially from the same workshop, see the one housed in the Metropolitan Museum of Art (inv. no. 1979.206.198), published in Newton, D., Masterpieces of Primitive Art. The Nelson A. Rockefeller Collection, New York, 1978, p. 72, or the one at the Indianapolis Museum of Art (inv. no. 1989.1160).

It is tempting to note the striking resemblance of the Picassian work Bust of a Woman, Marie-Thérèse (1932), which freezes the face of his muse in plaster while rhythmically repeating elements of the sculptural tradition in Lwalwa country. The Andalusian artist seems to experiment with the same principles: not to distort facial features, but to harmoniously accentuate them.

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