CHARLES-HENRI-JOSEPH CORDIER (1827-1905)
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PROVENANT D'UNE COLLECTION PARTICULIÈRE AMÉRICAINE
CHARLES-HENRI-JOSEPH CORDIER (1827-1905)

Vénus Africaine et Saïd Abdallah

Details
CHARLES-HENRI-JOSEPH CORDIER (1827-1905)
Vénus Africaine et Saïd Abdallah
paire de bustes en bronze à patine argentée, dorée et renoircie, l'un signé « CH CORDIER » et l'autre « CORDIER » , respectivement sur une base en marbre Campan et une base en marbre Portor
H. Vénus Africaine : 41,3 cm (16 ¼ in.)
H. Saïd Abdallah : 42,2 cm (16 5⁄8 in.)(2)
Literature
Bibliographie comparative :
L. de Margerie et E. Papet (dir.), Charles Cordier (1827-1905), l'autre et l'ailleurs, cat. exp. Paris/Québec/New York, 2004, pp. 204-209, cat. 469 à 521.
Further details
A PAIR OF BRONZE BUSTS OF 'AFRICAN VENUS' AND 'SAÏD ABDALLAH', CHARLES CORDIER (1827-1905)

Charles-Henri-Joseph Cordier (1827-1905) was one of the greatest French sculptors of the 19th century, feted by illustrious patrons including Queen Victoria, Napoléon III and Empress Eugénie, Baron James de Rothschild, and the Marquess of Hertford. A pupil of François Rude, Cordier was ethnographic sculptor to the Muséum national d’histoire naturelle in Paris and established an international reputation for truthful and arresting portrayals of diverse ethnicities. Not satisfied with viewing from afar, he travelled to Algeria, Italy, Egypt and Greece, returning with sketches which he worked up into vibrant portraits and idealized statues rendered in precious marbles coupled with newly invented techniques of metal casting. Like 19th century anthropology, once criticized for attempting to divide the human species into typological categories, Cordier’s art has been reassessed as a celebration of humanity and praised for portraying, in an increasingly homogeneous world, peoples who were in the process of disappearing.
The busts of Saïd Abdallah from the Mayac tribe in the Kingdom of Darfur and of the African Venus are part of this ensemble. Saïd Abdallah quickly became famous and the Duke of Devonshire bought a large cast for Victoria at the International Exhibition in London in 1851. These two busts can be found as a pair in the English Royal Collections (inv. no. RCIN 41509 and RCIN 41510). In 1851, the French government also commissioned these two busts for the anthropology room at the Jardin des Plantes in Paris. They were delivered the following year and are now in the Musée de l'Homme (inv. no. 27051-1977-207 and 27058-1977-214).

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Olivia Ghosh
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Lot Essay

Charles-Henri-Joseph Cordier (1827-1905) fut l'un des plus grands sculpteurs français du XIXe siècle, soutenu par d'illustres mécènes tels que la reine Victoria, Napoléon III et l'impératrice Eugénie, le baron James de Rothschild et le marquis de Hertford. Élève de François Rude, Cordier a été sculpteur ethnographique au Muséum national d'histoire naturelle de Paris et s'est forgé une réputation internationale pour ses représentations véridiques et saisissantes de diverses ethnies. Non content d'observer de loin, notamment par la photographie, il voyage en Algérie, en Italie, en Égypte et en Grèce, d'où il revient avec des croquis qu'il transforme en portraits vivants et en statues idéalisées, réalisées dans des marbres précieux associés à des techniques de fonte nouvellement inventées. À l'instar de l'anthropologie du XIXe siècle, autrefois critiquée pour avoir tenté de diviser l'espèce humaine en catégories typologiques, l'art de Cordier a été réévalué comme une célébration de l'humanité et loué pour avoir représenté, dans un monde de plus en plus homogène, des peuples qui étaient en train de disparaître.
Les bustes de Saïd Abdallah de la tribu de Mayac au royaume de Darfour ainsi que celui de la Vénus Africaine font partie de cet ensemble. Saïd Abdallah est très rapidement rendu célèbre et le duc de Devonshire achète pour la Victoria une grande fonte lors de l’Exposition universelle de Londres en 1851. On retrouve ces deux bustes en paire dans les collections royales anglaises (inv. RCIN 41509 et RCIN 41510). En 1851, l’État français commande aussi ces deux bustes pour la salle d’anthropologie du Jardin des Plantes à Paris. Ils seront livrés l’année suivante et son aujourd’hui au musée de l’Homme (inv. 27051-1977-207 et 27058-1977-214).

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