![BLOY, Léon (1846-1917) 2 lettres autographes signées à Jules Barbey d'Aurevilly. De Paris 8 juillet [1874], Lundi, 2 pp. in-8 et une page in-4 obl. 4 pp. in-12.](https://www.christies.com/img/LotImages/2012/PAR/2012_PAR_03534_0169_000(bloy_leon_2_lettres_autographes_signees_a_jules_barbey_daurevilly_de_p020438).jpg?w=1)
Details
BLOY, Léon (1846-1917) 2 lettres autographes signées à Jules Barbey d'Aurevilly. De Paris 8 juillet [1874], Lundi, 2 pp. in-8 et une page in-4 obl. 4 pp. in-12.
DEUX LETTRES AUTOGRAPHES SUPERBEMENT CALLIGRAPHIÉES À PROPOS D'UNE PRÉFACE D'ALEXANDRE DUMAS FILS.
--Première lettre datée de "Paris 8 juillet", Léon Bloy informe Jules Barbey d'Aurevilly qu'il vient de relire les épreuves d'un de ses articles paru dans le Constitutionnel. Mais hélas ! il a vu trop tard qu'une faute lui avait échappé. Il demande à Barbey d'Aurevilly ne pas lui retirer sa confiance et, faisant référence à l'un des auteurs favoris de son correspondant, lui demande de faire "... comme cet épicier dont parle Walter Scott qui accepte en grondant une pièce de mauvais aloi, mais qui l'accepte plutôt que de renoncer à une bonne pratique." Léon Bloy avait rencontré Jules Barbey d'Aurevilly en 1873 à Paris. Pendant de nombreuses années il lui servit de secrétaire pour les articles que Barbey faisait parvenir au Constitutionnel ou au Figaro, depuis sa propriété de Valognes dans le Cotentin. Plus loin il évoque une "affaire qui a occupé les journaux pendant quarante-huit heures : un livre sans nom d'auteur paraît sous le titre de Retour du Christ et précédé d'une préface ignominieuse de Dumas où ce nègre fils de p... se permet d'insulter la Sainte-Vierge. Aussitôt Le Figaro publie la préface. Grand scandale ! [...] le livre est rigoureusement saisi chez l'éditeur et se vend comme du pain chez tous les autres de France et de Navarre. Plaudite et exsurgite. La Farce est jouée." Il travaille pour le Cadoudal, "avec des peines d'âme et des peines d'esprit très difficilement supportables et dans des conditions matérielles qui donneraient de l'effroi à un stoïcien". Il a écrit un article intitulé "De la restauration" qu'il a envoyé à Barbey mais auquel il demande de le lui retourner une fois lu car il a "besoin de plusieurs exemplaires et Cadoudal n'en donne pas facilement. Cet excrément légitimiste coûte un Franc."
--Seconde lettre datée de Lundi [13 juillet 1874], il suggère quelques aménagements à l'article qu'à son incitation Barbey d'Aurevilly a écrit au sujet du livre Le Retour du Christ évoqué dans la lettre précédente, pour que, au cas où ce texte ne serait pas retenu par Le Figaro, il puisse paraître ailleurs. (L'article paraîtra dans Le Constitutionnel).
(2)
DEUX LETTRES AUTOGRAPHES SUPERBEMENT CALLIGRAPHIÉES À PROPOS D'UNE PRÉFACE D'ALEXANDRE DUMAS FILS.
--Première lettre datée de "Paris 8 juillet", Léon Bloy informe Jules Barbey d'Aurevilly qu'il vient de relire les épreuves d'un de ses articles paru dans le Constitutionnel. Mais hélas ! il a vu trop tard qu'une faute lui avait échappé. Il demande à Barbey d'Aurevilly ne pas lui retirer sa confiance et, faisant référence à l'un des auteurs favoris de son correspondant, lui demande de faire "... comme cet épicier dont parle Walter Scott qui accepte en grondant une pièce de mauvais aloi, mais qui l'accepte plutôt que de renoncer à une bonne pratique." Léon Bloy avait rencontré Jules Barbey d'Aurevilly en 1873 à Paris. Pendant de nombreuses années il lui servit de secrétaire pour les articles que Barbey faisait parvenir au Constitutionnel ou au Figaro, depuis sa propriété de Valognes dans le Cotentin. Plus loin il évoque une "affaire qui a occupé les journaux pendant quarante-huit heures : un livre sans nom d'auteur paraît sous le titre de Retour du Christ et précédé d'une préface ignominieuse de Dumas où ce nègre fils de p... se permet d'insulter la Sainte-Vierge. Aussitôt Le Figaro publie la préface. Grand scandale ! [...] le livre est rigoureusement saisi chez l'éditeur et se vend comme du pain chez tous les autres de France et de Navarre. Plaudite et exsurgite. La Farce est jouée." Il travaille pour le Cadoudal, "avec des peines d'âme et des peines d'esprit très difficilement supportables et dans des conditions matérielles qui donneraient de l'effroi à un stoïcien". Il a écrit un article intitulé "De la restauration" qu'il a envoyé à Barbey mais auquel il demande de le lui retourner une fois lu car il a "besoin de plusieurs exemplaires et Cadoudal n'en donne pas facilement. Cet excrément légitimiste coûte un Franc."
--Seconde lettre datée de Lundi [13 juillet 1874], il suggère quelques aménagements à l'article qu'à son incitation Barbey d'Aurevilly a écrit au sujet du livre Le Retour du Christ évoqué dans la lettre précédente, pour que, au cas où ce texte ne serait pas retenu par Le Figaro, il puisse paraître ailleurs. (L'article paraîtra dans Le Constitutionnel).
(2)
Brought to you by
Clémentine Robert