Lot Essay
Parmi le corpus restreint de masques de Ségou figurant le buste d'une antilope citons un exemplaire collecté en 1906 par le Dr. Donnet de Vallauris (Loudmer, 9 décembre 1989, lot 151), un autre masque offert la même année par Louis Desplagnes au Musée du Trocadéro (06.3.27) et publié dans Colleyn (2001, cat.82), enfin un dernier conservé au British Museum et provenant de la Webster Plass collection (1956.AF.27.5).
Le masque de la collection Blum se distingue néanmoins de ce corpus, puisque l'antilope ornant le haut du front est ici encadrée de deux personnages féminins et les extrémités de certaines cornes en arrière-plan ont volontairement été reliées, laissant apparaitre un élégant jeu de pleins et de vides. Cette iconographie est rarissime, le seul masque présentant un décor similaire est conservé à l'Art Institute of Chicago (Bassani, 1978, fig.41).
Les artistes du début du siècle dernier ne résistèrent pas aux charmes de la statuaire Bamana de Ségou. Ainsi, Henri Matisse possédait une figure assise de ce style (Evrard, M., Arts primitifs dans les ateliers d'artistes, Paris, 1967) publiée en 1917 par Paul Guillaume et Guillaume Apollinaire dans Sculptures Nègres. Matisse l'aimait tant qu'il l'a représentée dans un de ses célèbres tableaux Les trois soeurs (1916-1917) et qu'il s'en inspira pour la série de bronzes Jeannette. Un autre exemplaire publié dans Le primitivisme dans l'art du 20ème siècle (Rubin, W., Paris, 1987) fut exposé en 1911 lors de l'Exposition de l'Orient à la Maison des artistes de Budapest. L'exposition African Negro Art (Sweeney, J.J., MOMA, New York, 1935), devenue par la suite un évènement historique quant à la reconnaissance de l'art africain, comptait d'ailleurs une statuette du style de Ségou provenant de la collection Walter Arensberg.
Le masque de la collection Blum se distingue néanmoins de ce corpus, puisque l'antilope ornant le haut du front est ici encadrée de deux personnages féminins et les extrémités de certaines cornes en arrière-plan ont volontairement été reliées, laissant apparaitre un élégant jeu de pleins et de vides. Cette iconographie est rarissime, le seul masque présentant un décor similaire est conservé à l'Art Institute of Chicago (Bassani, 1978, fig.41).
Les artistes du début du siècle dernier ne résistèrent pas aux charmes de la statuaire Bamana de Ségou. Ainsi, Henri Matisse possédait une figure assise de ce style (Evrard, M., Arts primitifs dans les ateliers d'artistes, Paris, 1967) publiée en 1917 par Paul Guillaume et Guillaume Apollinaire dans Sculptures Nègres. Matisse l'aimait tant qu'il l'a représentée dans un de ses célèbres tableaux Les trois soeurs (1916-1917) et qu'il s'en inspira pour la série de bronzes Jeannette. Un autre exemplaire publié dans Le primitivisme dans l'art du 20ème siècle (Rubin, W., Paris, 1987) fut exposé en 1911 lors de l'Exposition de l'Orient à la Maison des artistes de Budapest. L'exposition African Negro Art (Sweeney, J.J., MOMA, New York, 1935), devenue par la suite un évènement historique quant à la reconnaissance de l'art africain, comptait d'ailleurs une statuette du style de Ségou provenant de la collection Walter Arensberg.