![Jean GENET (1910-1986). Rembrandt. Manuscrit autographe signé "Jean Genet" sur le feuillet de titre qui comporte un titre biffé: Le Palais de la chaumière. Sans date [vers 1958]. 30 feuillets, la plupart in-folio (297 x 208 mm). Encre verte et stylo à bille sur papier ligné. Nombreuses corrections.](https://www.christies.com/img/LotImages/2014/PAR/2014_PAR_03598_0091_000(jean_genet_rembrandt_manuscrit_autographe_signe_jean_genet_sur_le_feui111507).jpg?w=1)
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Jean GENET (1910-1986). Rembrandt. Manuscrit autographe signé "Jean Genet" sur le feuillet de titre qui comporte un titre biffé: Le Palais de la chaumière. Sans date [vers 1958]. 30 feuillets, la plupart in-folio (297 x 208 mm). Encre verte et stylo à bille sur papier ligné. Nombreuses corrections.
LE REGARD DE JEAN GENET SUR REMBRANDT. Manuscrit de travail de ce texte publié en 1958 dans L'Express sous le titre Le Secret de Rembrandt.
Lors d'un voyage à Londres en 1952 puis à Amsterdam l'année suivante, Genet découvre Rembrandt. Touché par sa peinture, il projette de lui consacrer un livre qui ne verra jamais le jour.
En septembre 1958, L'Express publie quelques extraits du manuscrit. En 1964, bouleversé par la disparition de son ami Abdallah Bentaga, Genet détruit une valise pleine de manuscrits. Deux fragments, rescapés de ce texte, sont publiés en mai 1967 dans la revue Tel quel sous le titre Ce qui est resté d'un Rembrandt déchiré en petits carrés bien réguliers, et foutu aux chiottes.
Le manuscrit comporte de nombreuses biffures et corrections auxquelles s'ajoutent des notes et réflexions sous forme de becquets volants: "Je m'aperçois que n'ai rien dit du chrétien, de sa fin? C'est que Rembrandt ne croyait pas en Dieu Il faudrait tâcher de voir ce que signifie cette tristesse des visages..."
"[...] Sans aucun doute, cet homme, bien avant sa maturité, avait reconnu la dignité de tout être et de tout objet, même des plus humbles, mais ce fut d'abord par une sorte d'attachement sentimental à son origine. Dans ses dessins, la délicatesse avec laquelle il traite les attitudes les plus familières n'est pas exempte de sentimentalité. En même temps, sa sensualité naturelle, avec son imagination, lui firent désirer le luxe et rêver de faste [...] il découvrira encore ceci: chaque objet possède sa propre magnificence singulière de la couleur. On peut dire qu'il est le seul peintre au monde respectueux à la fois de la peinture et du modèle, exaltant à la fois l'un et l'autre l'un par l'autre [...]" (2)
LE REGARD DE JEAN GENET SUR REMBRANDT. Manuscrit de travail de ce texte publié en 1958 dans L'Express sous le titre Le Secret de Rembrandt.
Lors d'un voyage à Londres en 1952 puis à Amsterdam l'année suivante, Genet découvre Rembrandt. Touché par sa peinture, il projette de lui consacrer un livre qui ne verra jamais le jour.
En septembre 1958, L'Express publie quelques extraits du manuscrit. En 1964, bouleversé par la disparition de son ami Abdallah Bentaga, Genet détruit une valise pleine de manuscrits. Deux fragments, rescapés de ce texte, sont publiés en mai 1967 dans la revue Tel quel sous le titre Ce qui est resté d'un Rembrandt déchiré en petits carrés bien réguliers, et foutu aux chiottes.
Le manuscrit comporte de nombreuses biffures et corrections auxquelles s'ajoutent des notes et réflexions sous forme de becquets volants: "Je m'aperçois que n'ai rien dit du chrétien, de sa fin? C'est que Rembrandt ne croyait pas en Dieu Il faudrait tâcher de voir ce que signifie cette tristesse des visages..."
"[...] Sans aucun doute, cet homme, bien avant sa maturité, avait reconnu la dignité de tout être et de tout objet, même des plus humbles, mais ce fut d'abord par une sorte d'attachement sentimental à son origine. Dans ses dessins, la délicatesse avec laquelle il traite les attitudes les plus familières n'est pas exempte de sentimentalité. En même temps, sa sensualité naturelle, avec son imagination, lui firent désirer le luxe et rêver de faste [...] il découvrira encore ceci: chaque objet possède sa propre magnificence singulière de la couleur. On peut dire qu'il est le seul peintre au monde respectueux à la fois de la peinture et du modèle, exaltant à la fois l'un et l'autre l'un par l'autre [...]" (2)
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Isabelle de Conihout